1. EXT. - EALDOR, JOUR :
Le village vaque à ses occupations lorsque soudain des cavaliers armés arrivent au galop. Les paysans courent se mettre à l’abri. Le chef de file s’arrête.
Kanen : Fouillez tout le village! Trouvez-le!
Les bandits fouillent violement, puis deux d’entre eux escortent de force un paysan encombré de provisions qu’ils projettent par terre.
Homme : On l’a trouvé!
Kanen (ironique) : C’est la moisson on dirait!
Un de ses hommes lui tend un sac.
Kanen : Qu’est-ce que c’est que ça? Où est le reste?
Mathieu : J’ai gardé seulement ce dont nous avons besoin pour survivre!
Kanen : Survivre?! Je reviendrais dans une semaine, fermier. Et je tiens à avoir la totalité!
Hunith (s’interposant) : Vous ne pouvez pas nous prendre toute notre nourriture! Nos enfants mourront de faim! Je ne vous laisserais pas faire! (elle tente de reprendre le sac) Vous n’emporterez rien du tout!
Kanen la gifle, Hunith crie en tombant.
Paysan : Hunith!
Kanan décoche un carreau d’arbalète sur le paysan qui accourait. L’homme s’effondre et des villageois se mettent à pleurer. Un jeune homme observe la scène.
Kanen (à Mathieu) : Je te donne une semaine. Ne t’avise pas de me décevoir. (À Hunith) À plus tard ma chérie.
Kanen sourit, carnassier, puis repars avec sa troupe. Hunith les regarde quitter avec un air déterminé.
2. EXT.- CITÉ DE CAMELOT, JOUR:
Hunith marche dans la ville, ses paquets sous le bras. Merlin puise de l’eau non loin puis l’aperçoit.
Merlin : Maman?
Hunith : Merlin!
Ils s’enlacent. Merlin regarde le visage tuméfié de sa mère, horrifié.
Merlin : Que s’est-il passé? Qui a osé te frapper?!
***GÉNÉRIQUE***
3. INT.- GRANDE SALLE DU CHÂTEAU, JOUR :La Cour est rassemblée pour entendre Hunith parler au roi.
Hunith : Les hivers sont rudes à Ealdor. Il y a beaucoup d’enfants. Certains ne seront tout simplement pas assez forts pour survivre. C’est à peine si nous avons assez de nourriture et… si Kanen nous prend notre récolte, nos enfants ne verront pas l’été prochain. Je vous en prie, nous avons besoin de votre appui.
Uther : Ealdor est dans le royaume de Cenred. C’est lui qui est responsable de votre sécurité.
Hunith : Nous avons demandé de l’aide à notre roi mais il ne s’intéresse guère aux régions reculées. Vous êtes notre unique espoir.
Uther réfléchit. Tout le monde attendant son verdict.
Uther : J’éprouve pour vous la plus profonde compassion. Et j’aimerais beaucoup faire disparaître ce barbare de la surface de la terre.
Hunith : Vous nous viendrez en aide?
Uther : J’aimerais pouvoir le faire.
Arthur : Nous pouvons sûrement envoyer quelques hommes?
Uther : Mais non là n’est pas la question.
Morgane : Alors qui y’a-t-il?
Uther : Ealdor se trouve au-delà de la crête d’Ascetir. Si une armée de Camelot y entrait, ce serait un acte de guerre.
Hunith (s’agenouillant): Je sais que vous êtes un bon roi, et un homme bienveillant. Je vous implore à genoux. Je vous supplie de nous aider.
Uther : L’accord que nous avons conclu avec Cenred a exigé de nombreuses années. Je ne peux pas mettre en péril des centaines de vies pour un seul petit village. Je crains que Camelot ne puisse rien pour vous.
Hunith baisse la tête, vaincue. Dame Morgane s’avance pour l’aider à se relever.
4. EXT. - REMPART DU CHÂTEAU, JOUR :
Merlin rejoint Arthur sur les remparts du château.
Arthur : Je suis désolé. S’il n’avait tenu qu’à moi nous serions maintenant en route.
Merlin : Vous avez essayé. Merci d’avoir obtenu une audience auprès du roi.
Arthur : J’aimerais que Camelot puisse aider les gens même lorsqu’il s’agit de villages éloignés.
Merlin prend une inspiration et se tourne vers Arthur.
Merlin : Je vais retourner à Ealdor.
Arthur : Ouais, bien sûr.
Merlin : Ça été un honneur de vous servir.
Arthur : Tu reviendras j’espère?
Merlin : C’est ma mère. Je dois veiller sur elle plus que sur toute autre personne. Vous comprenez?
Arthur : J’agirais exactement de même. Eh bien! Tu as été très mauvais. Mm, vraiment. Je suis sérieux, le pire valet que je n’ai jamais eu!
Merlin (souriant) : Merci, altesse.
Merlin commence à s’éloigner. Arthur le rappelle.
Arthur : Merlin! Bonne chance.
Merlin acquiesce et part.
5. INT. - MAISON DE GUENIÈVRE, JOUR:
Guenièvre aide Merlin à préparer ses affaires. Elle dégaine une épée.
Guenièvre : Tiens. Donne-moi ton impression.
Merlin manie maladroitement l’arme.
Merlin : Oui, oui, mon impression est vraiment bonne. J’ai l’impression, tu vois : (il tapote sur la lame) une épée.
Guenièvre le regarde drôlement puis continue son travail.
Guenièvre : J’ai préparé cette armure pour toi.
Merlin : Je ne pourrais pas porter tout ça.
Morgane entre dans la pièce.
Morgane : Tu n’auras pas à le faire. Nous venons avec toi.
Merlin : Que voulez-vous dire?
Guenièvre : Tu auras besoin de toutes les aides possibles. Je sais réparer une armure et aiguiser une épée.
Morgane : Et je sais me battre.
Merlin (abasourdi): Mais vous… vous ne pouvez pas! Je veux dire, pourquoi vous le feriez?
Guenièvre : Si nous étions à ta place, tu nous aiderais? Tu nous as déjà aidées, tu m’as sauvé la vie.
Morgane : Et tu m’as aidé à faire sortir le jeune druide de Camelot. Nous avons une dette envers toi, toutes les deux.
Merlin les regarde, touché.
6. INT. - APPARTEMENT DE GAIUS, JOUR :
Gaius donne ses conseils à Merlin pendant que celui-ci prépare son sac.
Gaius : Tu as les provisions que je t’ai préparées?
Merlin : Oui.
Gaius : Fais attention avec le vin, tu sais comment tu es : il suffit que tu renifles le goulot et tu chantes comme un marin!
Merlin : Tout ira bien.
Gaius : As-tu une bonne couverture supplémentaire?
Merlin : C’est parfait, je vous assure! Ça se passera très bien.
Gaius : Prend bien tes dispositions pour cela. Fais tout ce qui est nécessaire.
Merlin prend son sac sur ses épaules et met sa main sur l’épaule de Gaius, mais celui-ci le serre dans ses bras. Merlin part.
7. EXT. – FORÊT, JOUR :
Merlin, Morgane, Guenièvre et Hunith font route à cheval.
8. EXT. – PRÈS DU FEU DE CAMP DANS LA FORÊT, NUIT :
Hunith : Elles ne devraient pas être là. En particulier dame Morgane. N’est-elle pas la pupille du roi?
Merlin : On ne s’en douterait pas. C’est la seule personne que je connaisse qui n’a pas peur de lui.
Hunith : Le fait qu’elles soient des femmes ne changera rien pour Kanen.
Merlin : Je sais. Je n’ai pas pu les dissuader de venir.
Il touche la marque sur le visage de sa mère.
Merlin : Je lui ferais payer ce qu’il t’a fait.
Hunith : Promet-moi que tu feras très attention. Personne ne doit savoir qui tu es vraiment.
Merlin : Ils ne seront rien, personne ne sait.
Hunith sourit puis l’embrasse sur le front.
Hunith : Repose-toi.
Elle va se coucher. Merlin enlève une branche du feu et souffle dessus.
Merlin : Draca.
Les tisons dans l’air prennent la forme d’un dragon, l’emblème de Camelot. Hunith soupire.
9. EXT. – DANS LA FORÊT, PLUS TARD :
Merlin est couché sur le sol et se retourne. Il entend un cheval approcher. Il prend son arme et vas voir. Soudain une épée est pointée sur son dos.
Arthur : Je te demanderais bien de l’argent, mais je sais que tu n’en as pas.
Merlin : Arthur!
Merlin se retourne vivement, son épée passant à quelques centimètres d'Arthur. Celui-ci se baisse juste à temps.
Arthur : Allez, pose cette épée Merlin, tu as l’air ridicule!
Ils se dirigent vers le camp.
10. EXT. – PRÈS DU FEU DE CAMP DANS LA FORÊT, PLUS TARD :
Arthur : C’est encore loin d’ici?
Merlin : Oh, peut-être quelques heures.
Arthur : Kanen à combien d’hommes avec lui?
Merlin : Je ne suis pas sûr. D’après ce que m’a dit ma mère, il en a peut-être une quarantaine.
Arthur : Il vaut mieux se reposer. Demain sera une longue journée. (Il éteint le feu)
Merlin : Merci. Euh, je sais que vous n’étiez pas obligé de venir.
Arthur : Essai de dormir. (Il part se coucher)
11. EXT. – ROUTE, JOUR :
Ils cheminent tous vers Ealdor.
12. EXT. - EALDOR, JOUR :
Les hommes de Kanen fouillent de nouveau le village. Mathieu est emmené devant Kanen.
Homme : Rien là-dedans!
Un paysan tente de dissimuler une trappe avec de la paille dans un enclos pour cochons.
Kanen : Si vous cherchez à me cacher quoi que ce soit…
Un des bandits l’aperçoit, pousse le vieil homme et découvre la cachette.
13. EXT. - FORÊT PRÈS D’EALDOR, JOUR :
Arthur, Merlin et compagnie accélère l’allure et fonce vers le village.
14. EXT. - EALDOR, JOUR :
Un des bandits brandit des sacs de grains.
Homme : Kanen!
Mathieu est complètement découragé.
Mathieu : Je vous en prie, nous devons manger! Et ensemencer les champs pour l’an prochain. Nous n’avons gardé que le minimum! Tout le reste, vous pouvez le prendre.
Kanen (faisant mine de réfléchir) : Ça me paraît équitable.
Kanen frappe Mathieu puis lève son arme.
Mathieu : Non, non! Non!
Une épée se fiche devant Kanen qui arrête son geste. Arthur descend de son cheval et se bat avec un des pillards.
Kanen : Allez-y, tuez-les!
Un autre s’approche de Merlin et engage le fer. Merlin réplique du mieux qu’il peut mais est acculé sous le porche d’un bâtiment. Il fixe des yeux l'épée de son ennemi.
Merlin : Ahatian!
Les yeux de Merlin s’illuminent et le manche de l’arme devient aussitôt rougeoyant, brûlant la main de l’homme. Il hurle de douleur puis lâche l’épée. Merlin en profite pour se débarrasser de son adversaire, sous les yeux d’un jeune homme. Arthur est sur le point de se faire attaquer par derrière lorsque Morgane intervient et gagne le combat.
Morgane : Ça ne vous rappelle pas le temps où je vous battais en duel?
Arthur : Ça n’est jamais arrivé!
Kanen remonte sur son cheval.
Kanen : Vous me paierez ça de votre vie, tous autant que vous êtes!
Les bandits s’en vont. Le jeune homme s’approche Merlin.
William : Tu continu à faire tes tours de magie comme autrefois? Je croyais pourtant t’avoir dit qu’on ne voulait pas de gens comme toi dans les parages.
Ils s’observent un instant puis éclatent de rire.
Merlin : Tu m’as manqué aussi, William! (Ils s‘embrassent) Je suis content de te revoir!
William : Qu’est-ce que tu deviens? Il paraît que tu sers d’esclave à un prince?
Merlin : Non, je ne dirais pas que je suis son esclave, non!
Arthur : Merlin! Rassemble les villageois il faut que je leur parle.
Merlin : Oui un petit moment, je suis en train de parler avec…
Arthur (le coupant) : Tout de suite, Merlin! On n’a pas beaucoup de temps!
Merlin : Oui, altesse.
Il lance un regard d’excuse à son ami puis vas rejoindre Arthur.
15. EXT. – EALDOR, PLUS TARD :
Arthur (aux villageois): Je connais les gens de l’espèce de Kanen, il reviendra. Et quand il le fera, nous devrons être prêts à le recevoir. En premier lieu, il nous faut nous préparer à…
William (le coupant) : Suis-je le seul à me demander qui diable est ce monsieur?
Arthur : Prince Arthur de Camelot.
William : Ah! Ah oui? Et je suis le prince William, d’Ealdor.
Hunith : Tais-toi! Il est venu aider notre peuple!
William : Il a fait empirer les choses, Kanen vas revenir et à ce moment-là il voudra se venger! (à Arthur) Vous avez signé notre arrêt de mort!
Hunith : Mais il a sauvé la vie de Mathieu!
Arthur : Laissez, Hunith. C’est son village. Que voudrais-tu que nous fassions?
William : On ne peut pas affronter Kanen, ses hommes sont trop nombreux.
Arthur : Et quelle est l’autre solution?
William : On n’a qu’à lui donner ce qu’il veut.
Les villageois désapprouvent.
Arthur : Et ensuite? Ceux d’entre vous qui ne serons pas morts de faim l’affronteront de nouveau à la moisson prochaine. Puis à celle de l’année suivante.
William : On se débrouillera! On survivra!
Les villageois désapprouvent encore plus fortement.
Arthur : La seule manière de ne plus le subir c’est de lui tenir tête farouchement.
William : Non! Vous voulez seulement l’honneur et la gloire de la bataille! C’est cela qui fait agir les hommes comme vous. Si vous voulez vous battre, rentrez chez vous et risquez la vie de votre peuple, pas du nôtre! (Il part)
Merlin : William! (Il le suit)
Hunith : Moi je vous suivrais! Et si je dois mourir, alors je veux mourir en combattant!
Mathieu : Je pense la même chose!
Les villageois : Moi aussi! Moi aussi!
16. INT. – MAISON DE WILLIAM, JOUR :
William remet de l’ordre dans sa maison saccagée par les pilleurs. Merlin entre.
Merlin : Il sait ce qu’il fait, tu dois lui faire confiance.
William soupire.
Merlin (l’aidant) : Écoute, à ma première rencontre avec Arthur j’étais comme toi : je le détestais, je le trouvais prétentieux et arrogant…
William : Ah! Il a pas changé.
Merlin : Mais à mesure que le temps a passé, j’ai finis par le respecter, pour ce qu’il défend et pour ce qu’il fait.
William redresse un mannequin arborant une cotte de maille.
William : Je sais ce qu’il défend. Les princes, les rois, tous ceux qui sont comme lui!
Merlin : William. N’amène pas dans cette discussion ce qui est arrivé à ton père.
William : Je ne le fait pas! Pourquoi tu le défends à ce point-là, tu n’es que son valet!
Merlin : C’est aussi mon ami!
William : Les amis ne se traitent pas entre eux avec arrogance.
Merlin : Il n’est pas comme ça.
William : Vraiment? Attendons que le combat commence et on verra qui il envoie à la mort en premier! Je te garantis que ce ne sera pas lui!
Merlin : J’ai en Arthur une confiance absolue.
William : Ah oui, absolue? Alors il est au courant de ton secret?
Merlin reste silencieux.
William : Admet-le Merlin tu vis dans le mensonge, comme quand tu étais parmi nous. Tu es le valet d’Arthur et rien de plus. Autrement tu lui dirais la vérité.
17. INT. – MAISON D’HUNITH, NUIT :
Tout le monde est couché.
Arthur (à Merlin) : Tu as toujours dormi par terre?
Merlin : Oui. Le lit que j’ai à Camelot c’est du luxe en comparaison.
Arthur : Ça a dû être dur.
Merlin : Mm. Sec comme du roc.
Arthur : Je ne parlais pas de la terre, je voulais dire pour toi : ça a dû être difficile.
Merlin : Pas vraiment. Je connaissais rien d’autre. La vie est simple chez nous, on mange ce qu’on cultive et tout le monde met la main à la pâte. Tant qu’il y a à manger et qu’on a un toit, on est content.
Arthur : Ça a l’air… agréable.
Merlin : Mm. Vous détesteriez.
Arthur : Sans aucun doute. Et pourquoi es-tu parti?
Merlin : La situation avait…changé.
Arthur : Comment cela?
Merlin tarde à répondre alors Arthur frotte son pied nu sur son visage
Arthur : Allez, arrête de faire ton intéressant et raconte-moi.
Merlin : Je ne me sentais plus à ma place. Je voulais un endroit où je pourrais m’intégrer.
Arthur : Et tu as trouvé?
Merlin : J’en suis pas encore certain.
Arthur : Demain, on commence l’entraînement des villageois. Ce sera une longue journée. (Se retournant) Éteint la chandelle.
Merlin s’exécute.
18. INT. – MAISON D’HUNITH, MATIN :
Merlin aide Arthur à enfiler sa veste.
Morgane : Vous ne savez toujours pas vous habiller tout seul?
Arthur : Quand on a un chien, pourquoi happer le bâton soi-même? Sans te vexer, Merlin.
Merlin : Y’a pas de mal.
Hunith : Prince Arthur! (lui tendant un bol) Vous n’avez pas fini votre déjeuner.
Arthur : Vous croyez ça?
Morgane (ironique) : Allez, terminez.
Arthur se force à sourire. Hunith tourne le dos. Il fait alors mine de manger.
Arthur : Mmm!
Il donne le plat à Guenièvre.
Arthur : Allez, en route. Il nous faut des bâtons, beaucoup de bâtons!
Merlin : Bien sûr!
Arthur sors de la maison suivit par Morgane. Guenièvre prend une bouchée puis tend le plat à Hunith.
Guenièvre : Il l’a trouvé délicieux! (elle s’en va)
Hunith (à Merlin) : Il a beaucoup d’affection pour toi.
Merlin : Arthur ferait ça pour n’importe quel village, il est comme ça.
Hunith : Non il y a bien plus que cela! Il est ici pour toi.
Merlin : Je ne suis que son valet.
Hunith : Pour lui tu es plus que cela. Il t’aime beaucoup.
Merlin : Ça, c’est parce qu’il ne me connaît pas. S’il me connaissait, je serais sans doute mort maintenant. (Il sourit)
Hunith : Tu ne penses pas ce que tu dis.
Son sourire se fane.
19. EXT. - EALDOR, JOUR :
Merlin se dirige vers les sous-bois, hache à la main.
William : Merlin! Où vas-tu avec cette hache?
Merlin : Où crois-tu que je vais, on a besoin de bâtons.
William : Ha! On sait tous les deux que tu n’as pas besoin de hache pour abattre un arbre!
Merlin : Et je me souviens des ennuis que ça m’as causé : j’ai failli aplatir le vieux Simon.
William : Ouais, il l’aurait bien mérité ce vieux cornichon!
Merlin (pensif) : Mm. Il m’a jamais beaucoup aimé.
William : Et encore moins après ça.
Merlin rit puis l’observe.
Merlin : Pourquoi tu es comme ça?
William : Tu sais pourquoi!
Il rejoint Merlin et s’assied sur un tronc d’arbre. Merlin s’assied à son tour.
William : Pourquoi tu es parti?
Merlin : Ce n’était pas ce que je voulais. Ma mère se faisait du souci ; quand elle a appris que tu savais, elle était très en colère.
William : Je n’aurais rien dit à personne!
Merlin : Je sais que tu n’aurais rien dit.
William examine Merlin.
William : Tu pourrais vaincre Kanen tout seul, pas vrai?
Merlin : Je suis pas sûr, peut-être.
William : Alors qu’est-ce qui t’arrêtes? Quelle importance si Arthur le voit?
Merlin (se levant) : Je ne crois pas que tu puisses comprendre.
William (se levant aussi) : Essais toujours!
Merlin : Un jour Arthur sera un grand roi mais il a grand besoin de mon aide! Et si quelqu’un s’apercevait un jour de mes pouvoirs, je devrais quitter Camelot pour toujours.
William : Est-ce que tu me dis qu’à cause d’Arthur tu préférais que ta magie reste un secret?! Au lieu de servir à protéger tes amis et ta famille?!
Merlin soupire. Ils regardent le village.
20. EXT. – EALDOR, PLUS TARD :
Arthur entraîne les villageois.
Arthur : Je ne pourrais pas vous enseigner tout ce qu’il y a à savoir sur l’art de se battre avec une épée.
Les villageois forme deux rangés face à face qui se frappent en chœur avec des bâtons.
Arthur : Mais vous pouvez apprendre l’essentiel. La posture. La manière de parer un coup et d’en porter un. Tous ensembles! Un! (les villageois frappent) Deux! Trois! Quatre! (plus tard) Maintenant vous pouvez vous étendre à des fins. Alors déplacez-vous constamment! Ne restez à porter de votre adversaire que le temps de porter votre coup. On recommence. Un! Deux. Trois. Quatre. Allez, un…
Non loin Morgane et Guenièvre affute des épées.
Morgane : Ils n’arriveront jamais à tenir Kanen à distance.
Guenièvre : Il n’y a pas que les hommes qui sachent se battre!
Morgane lui sourit. Arthur s’approche de Mathieu qui exécute maladroitement les mouvements et lui enlève son bâton.
Arthur : Mathieu. Je voudrais que tu te postes comme sentinelle pour guetter l’arrivée de Kanen et de ses hommes.
Mathieu : Avec plaisir.
Arthur : Au premier signe d’une attaque, je veux que tu reviennes directement ici. N’essaie pas de lui résister tout seul.
Mathieu : D’accord.
Il part. Plus tard, alors qu’Arthur se rafraîchit, Morgane et Guenièvre viennent lui parler.
Morgane : J’ai l’impression que la bataille est perdue d’avance.
Arthur : Ils vont s’aguerrir.
Morgane : Ils en ont besoin.
Arthur (la coupant) : On en est où pour les armes?
Morgane : On n’en a pas beaucoup mais on finira par trouver ce qu’il vous faut.
Guenièvre : Ce ne sont pas les armes qui nous inquiètent, c’est le peu d’hommes qu’il y a pour les manier. Les femmes devraient pouvoir combattre.
Morgane : Vous n’avez pas assez d’hommes. Avec de vrais soldats vous auriez peut-être une chance, mais ce n’est pas le cas.
Arthur : Trop dangereux. Allez tout le monde debout, on reprend l’entraînement!
21. INT. – MAISON D’HUNITH, NUIT :
Tout le monde est couché. Guenièvre et Morgane discute alors que Merlin est éveillé et entend leur conversation.
Guenièvre : On n’a aucune chance de gagner.
Morgane : Arthur ne veut pas le reconnaître, il est têtu comme une mule.
Guenièvre : À votre avis, il est venu ici pour quoi?
Morgane : Pour la même raison que nous. (Elles échangent un regard) Merlin. Arthur peut bien faire semblant de ne pas s’intéresser à lui, mais il ne serait pas là si c’était vrai.
22. INT./EXT. - EALDOR, JOUR :
Arthur parle aux hommes du village à l’intérieur d’un bâtiment.
Arthur : Nous n’arriverons pas à défendre Ealdor avec seulement nos muscles et nos épées, il nous faut un plan. Nous devons trouver un moyen de limiter leur mobilité et de les attirer dans un piège. S’ils nous imposent leur façon de combattre, nous…
Un cri retenti. Les hommes sortent à l’extérieur. Dans le village un cheval arrive avec un homme mort entravé dessus.
Arthur : Descendez-le du cheval!
L’homme, qui s’avère être Mathieu, est déposé au sol. Les témoins sont choqués. Un carreau d’arbalète est planté dans son dos, avec un papier qui y est épinglé. Arthur le lit.
Merlin : Qu’est-ce qui est écrit?
Arthur : « Profitez bien de cette journée, c’est pour vous la dernière ».
Une femme arrive en courant et se jette au pied du corps.
Femme : Mathieu! Nooon! Non! Non!
William : C’est votre faute! Regardez ce que vous avez fait, vous l’avez tué!
Merlin : Ce n’est pas sa faute!
William (pointant Arthur du doigt) : S’il ne s’était pas pavané en nous traitant tous comme son armée personnelle, ça ne se serait jamais produit!
Arthur (à William, pointant les villageois) : Ces hommes-là, on assez de courage pour se battre pour leurs convictions contrairement à toi!
William : Vous les envoyez à la tombe!
Arthur regarde la veuve en pleurs.
William : Vous avez tué un homme. Combien d’autres en faudra-t-il pour que vous compreniez qu’il s’agit d’une bataille qu’on ne peut pas gagner?! (Aux villageois) Quand Kanen arrivera vous n’aurez aucune chance! Vous serez massacrés.
23. INT. – MAISON DE WILLIAM, PLUS TARD :
William se prépare à quitter le village. Merlin entre.
William : Merlin, ce que tu vas dire ne m’intéresse pas.
Merlin : Ça devrait, pourtant! Parce que demain Kanen vas attaquer, et que ça te plaise ou non on devra se battre!
William : Pas si je ne suis pas là.
Merlin : Comme tu veux mais nous, nous restons.
Il fait mine de partir puis s’approche de son ami.
Merlin : Joins-toi à nous, William! Il ne s’agit pas d’Arthur, il s’agit de tes amis! Est-ce que tu vas réellement abandonner tes amis?
William : Et toi tu ne l’a pas fait?
Merlin : Je suis là maintenant.
William : Oui! Tu es là et tu peux mettre fin à tout ça! Si tu te servais de ta magie plus personne n’aurais à mourir.
Merlin : Tu sais que je ne peux pas.
William : Ou tu ne veux pas? Ce n’est pas moi qui abandonne ces pauvres gens, Merlin. C’est toi. (Il part).
24. EXT. – EALDOR, JOUR :
Merlin rejoint Arthur devant la maison de sa mère alors qu’il affute son épée, et s’assied à ses côtés.
Merlin : Le père de William a été tué en combattant pour le roi Cenred. Alors il n’a pas confiance dans les gens de la noblesse.
Arthur : Les villageois l’on crut?
Merlin : Non. Il a toujours adoré… il a toujours adoré semer le trouble. Ils ne l’ont jamais écouté.
Arthur : Et s’il a raison?
Merlin : Il n’a pas raison.
Au même moment, Hunith dessert la table chez elle et les entend discuter.
Arthur : Je traite ces hommes comme des soldats et ils ne le sont pas. Tu les a vus combattre, et… ils n’y connaissent rien! Tu dois leur dire de quitter le village avant que Kanen ne revienne.
Merlin : Non nous allons rester, nous allons nous battre! Et nous allons gagner!
Arthur : Merlin, ce n’est pas possible! On a tout contre nous.
Merlin : C’est possible! Nous allons faire regretter à Kanen d’être venus dans ce village! Tout ce que nous avons à faire, c’est préparer les hommes pour le combat. Et le reste… le reste s’arrangera tout seul.
Arthur : Mais comment?!
Merlin : Il vous suffit de croire en eux. Parce que si vous ne croyez pas en eux, ils le sentiront. Et la bataille sera perdue avant même d’avoir commencé.
25. INT. – FORGE D’EALDOR, NUIT :
Arthur s’adresse aux villageois, tous réunit en cercle près d’un feu. William assiste à la scène à l’écart.
Arthur : Demain matin, les femmes et les enfants devront rassembler les affaires qu’ils peuvent porter et partir dans les bois…
Guenièvre : Nous n’irons nulle part.
Arthur : Je sais que tu veux nous aider. Mais les femmes ne peuvent pas rester ici, c’est trop dangereux.
Guenièvre : Les femmes ont le droit de se battre tout autant que les hommes!
Arthur : Mais aucune de vous ne sait comment se battre.
Guenièvre : Plus nous serons nombreuses, plus nous aurons de chances!
Les femmes s’avancent et Arthur se pause un instant.
Arthur : C’est votre patrie. Si vous voulez vous battre pour la défendre c’est votre choix. Je serais honoré de me tenir à vos côtés. Kanen attaquera demain. Kanen est cruel. Il ne se bat que pour tuer. C’est pourquoi il ne pourra jamais nous vaincre. Regardez autour de vous. (Il parcourt le cercle) Dans ce cercle, nous sommes tous égaux. Vous ne vous battez pas parce que quelqu’un vous l’ordonne. Vous vous battez pour infiniment plus que ça. Vous vous battez pour vos foyers! Vous vous battez pour vos familles! Vous vous battez pour vos amis! Vous vous battez pour le droit de cultiver la terre en paix! Et si vous mourrez, vous mourrez en combattant pour la plus noble des causes. En combattant pour votre droit à survivre! Et quand vous aurez des cheveux blancs, vous repenserez à ce jour et vous saurez que vous avez gagné le droit de vivre chaque jour qui s’est écoulé depuis! Vous allez vous battre! Pour votre famille! Pour vos amis! (levant son épée) Pour Ealdor!
Les villageois (se levant tous et dressant leur armes) : Pour Ealdor! Ealdor! Ealdor! Ealdor!
William quitte la pièce.
26. INT. – MAISON D’HUNITH, PLUS TARD :
Hunith est assise seule devant le feu, soucieuse. Merlin rentre et enlève son manteau. Sa mère lui fait signe.
Hunith : Approche.
Il s’assied et elle caresse son visage.
Hunith : Je t’aime tellement mon grand.
Merlin (intrigué) : Qu’est-ce qu’il y a?
Hunith : Je n’aurais jamais dû venir à Camelot. Je sais que j’ai tout gâché.
Merlin : Pas du tout ! Pourquoi tu dis ça?
Hunith : Je sais ce que tu projette de faire.
Un silence s’installe.
Merlin : Si la question est de décider entre sauver la vie des gens et révéler qui je suis réellement… je n’ai pas le choix.
Hunith : Tu ne peux pas dévoiler ton talent à Arthur!
Merlin : Pourquoi pas? Peut-être que le destin veut que ça se passe comme ça. Et s’il refuse de, de m’accepter tel que je suis… alors… il n’est pas l’ami que j’espérais.
27. EXT. – FORÊT PRÈS D’EALDOR, MATIN :
Arthur réfléchit à l’écart. Guenièvre le rejoint avec un plat de nourriture.
Guenièvre : Arthur. Hunith vous préparé à manger.
Arthur : Merci. (À lui-même) Si on peut dire.
Guenièvre : La nourriture est rare pour ces gens, vous ne devriez pas faire le difficile. (Se reprenant) Oh non, j’aurais jamais dû vous parlez comme ça, je suis désolé!
Arthur : Gwen.
Guenièvre (partant) : Je ne sais pas ce qui m’a pris, ça ne se reproduira pas!
Arthur : Guenièvre!
Elle se retourne.
Arthur : Merci. Tu as raison. Et tu as eu raison de parler franchement, j’aurais dû vous écouter Morgane et toi. On aura besoin de toute l’aide qu’on trouvera.
Guenièvre (s’avançant) : Tout ira bien.
Arthur : Comment en es-tu si sûre?
Guenièvre : Parce que j’ai foi en vous. (Se reprenant) Je veux dire, on a tous foi en vous!
Arthur : Merci.
Elle sourit brièvement puis repars.
28. INT. – MAISON D’HUNITH, PLUS TARD :
Arthur et Merlin ont enfilé leurs cottes de mailles, Merlin prend l’armure d’Arthur et s’approche de lui.
Arthur : Non, pas aujourd’hui. Met la tienne.
Plus tard Merlin peine a attaché un de ses protèges avant-bras. Arthur l’aide puis met sa main sur son épaule.
Arthur : Tu es prêt?
Merlin : J’ai la gorge sèche.
Arthur : Moi aussi.
Arthur lui tend la main et Merlin l’empoigne.
Arthur : Ça a été un honneur.
Ils hochent la tête puis se retournent.
Merlin : Quoiqu’il arrive pendant le combat, ne changez pas l’opinion que vous avez de moi.
Arthur : C’est entendu. Mais c’est normal d’avoir peur, Merlin.
Merlin : Ce n’est pas ce que je voulais dire.
Arthur : Qu’est-ce qu’il y a? Si tu as quelque chose à dire, c’est maintenant.
Merlin le regarde puis s’apprête à tout lui avouer lorsque Morgane entre.
Morgane : Arthur. Ils ont franchi la rivière.
Arthur suis Morgane à l’extérieur. Merlin est désappointé. Il dégaine son épée.
29. EXT. – EALDOR, JOUR :
Arthur passe devant des villageois rangés contre une maison.
Arthur : Vous êtes prêts?
Paysan : Oui.
Il donne une poignée de main à un villageois.
Arthur : Pour Ealdor.
Il donne une poigné de main à Guenièvre
Arthur : Tu dois avoir peur.
Guenièvre : Pas le moins du monde.
Il hoche la tête puis Guenièvre quitte les rangs. Arthur et Merlin surveillent les alentours du village derrière une clôture contre la maison lorsqu’un cri de guerre retenti et la troupe de bandits arrive au galop. Arthur et Merlin rejoignent les rangs.
Arthur : Attendez. Personne ne bouge avant mon signal.
Les pillards investissent le village mais le trouve désert. Kanen fait signe puis s’arrête, observant l’endroit.
Arthur : Attendez…
Kanen : Allez montrez-vous, montrez-vous où que vous soyez…
Guenièvre (chuchotant) : Tire maintenant!
Guenièvre et d’autres villageois tire sur une corde. Une palissade qui était camouflé par de la paille s’érige alors près des cavaliers, coupant la route aux bandits qui vont aussitôt dans l’autre direction. Pendant ce temps Morgane tente d’allumer un feu plus loin mais peine à l’embraser.
Arthur (chuchotant) : Maintenant! Morgane, mais qu’est-ce que vous attendez?! Y’a un ennui…
Merlin quitte les rangs.
Arthur : Merlin!
Il court à découvert derrière les maisons, épée abaissé.
Kanen : En voilà un, attrapez-le! Tuez-le!
Des carreaux d’arbalète frôlent Merlin qui les évite de justesse. Dans la rue parallèle, les malfaiteurs s’empressent de suivre sa trajectoire. Merlin arrive aux côtés de Morgane.
Merlin : Donnez-moi les silex!
Merlin les prends, les frappent ensemble puis tend la main et lance un sort.
Merlin : Baerne!
Aussitôt une flamme naît qui embrase des tranchés, créant un mur de flamme qui bloque le chemin des cavaliers.
Kanen : Demi-tour! Passez de l’autre côté!
Ils passent alors près d’Arthur et des paysans cachés en embuscade.
Arthur : Maintenant!
Tous les villageois sortent de leurs cachettes en hurlant et les combats éclatent. Certains sont armés d’épée, d’autre de fourches et de pelles et désarçonnent les pillards. Merlin transperce son adversaire puis tapote la lame de son épée. Derrière lui un cavalier arrive et brandit son arme. Soudain, William saute d’un toit et plaque le cavalier au sol, le frappe puis prend son épée.
Merlin (souriant) : Je ne pensais pas que tu viendrais!
William (souriant) : Moi non plus!
Ils combattent dos à dos puis observent les combats, se rendant compte de la défaite imminente des villageois.
William : Ils sont bien trop nombreux!
Merlin : Pas pour moi, pas du tout.
Il regarde où en est Arthur puis met sa main au-dessus du sol.
Merlin : Cume thoden!
Un vent se lève, tourbillonnant au sol avant de prendre de plus en plus d’ampleur, jusqu’à devenir une mini tornade. Arthur tente de distinguer les deux amis côte à côte devant le phénomène, avant d’être obligé de lever son bouclier. Tous les combattants sont déséquilibrés ou tombent au sol, les pillards tentant de monter leurs chevaux pour s’enfuir. Kanen, à pied, regarde les villageois défaire ses hommes et les poursuivre. William sourit, les villageois se réjouissent et Morgane et Gwen se serrent dans leurs bras.
Kanen (enragé) : Pendragon!
Il enlève sa cape et son casque alors qu’Arthur se met en position. Kanen attaque mais son adversaire parvient à le désarmer. Kanen lui assène un coup de pied, et pendant qu’Arthur recule, en profite pour retirer une épée d’un cadavre. Le duel reprend. Kanan parvient à bloquer l’épée de son adversaire et à frapper de nouveau. Arthur se ressaisit et leurs épées s’entrechoquent jusqu’à ce qu’il parvienne à donner le coup final et à transpercer Kanen, qui tombe au sol agonisant. Arthur va vers Merlin et William.
Arthur : Qui a fait ça?!
Merlin : Quoi?
Arthur : Une tempête comme celle-là n’avait rien de naturel! Je reconnais la magie quand je la vois. L’un de vous a provoqué cette tempête.
Arthur les dévisage. Merlin s'apprête à tout avouer.
Merlin : Arthur…
Kanen soulève son arbalète puis décoche un carreau. William pousse Arthur de sa trajectoire.
William : Attention!
Il reçoit le projectile de plein fouet et Kanen rend son dernier souffle.
Merlin (hurlant) : William!
Arthur et Merlin le soutienne alors qu’il pousse des exclamations de douleur.
Arthur (abasourdi) : Tu viens de me sauver la vie.
William : Ouais! Je sais pas à quoi je pensais!
Arthur : Qu’on le porte à l’intérieur, vite!
30. INT. - MAISON D’HUNITH, JOUR :
Hunith s’empresse de libérer la table avant que William y soit déposé, tremblant et souffrant. Les deux hommes qui l’ont transporté quittent, mais Hunith, Morgane et Guenièvre restent présentes.
William (à Arthur) : Ça fait deux fois que je vous sauve!
Arthur : Deux fois?
William : C’était moi. C’est moi qui ai employé la magie.
Merlin : Ne dis pas ça!
Arthur regarde Merlin.
William : Si si. C’est pas grave, Merlin, je ne vivrais plus assez longtemps pour subir un châtiment. (À Arthur) C’est exact. C’est moi qui l’ai fait. J’ai vu que la situation était désespérée. Je devais faire quelque chose!
Arthur : Tu es donc sorcier?
William rit difficilement.
William : Ouais!
Merlin échange un regard avec sa mère, les larmes aux yeux.
William : Qu’est-ce que vous allez faire? Me tuer?!
Arthur : Non, bien sur que non. (À Merlin) Fais ce que tu peux pour lui.
Arthur met sa main sur l’épaule de William puis quitte la pièce, emmenant Morgane et Guenièvre avec lui. Hunith lance un dernier regard à Merlin puis quitte aussi.
William (souriant) : J’avais raison à propos de ce prince! Je t’avais dit qu’il me ferait tuer!
Merlin se penche sur lui et lui caresse les cheveux.
Merlin : Tu ne vas pas mourir.
William : Tu es quelqu’un de bien! Quelqu’un de remarquable! Et un jour, tu seras le valet d’un grand roi! C’est une chose qui est encore possible.
Merlin : Grâce à toi.
William : On s’ennuyait sans toi dans le village. Content de t’avoir revu!
Merlin (souriant) : Moi aussi.
William souffre de plus en plus.
William : Merlin! Merlin, j’ai peur!
Merlin : T’inquiète pas, ça va aller.
William : Merlin!
Il pousse ses dernières exclamations puis meurt, son visage devenu calme. Merlin pleure.
31. EXT. – EALDOR, JOUR :
Le bucher funéraire brûle devant les villageois rassemblé.
Arthur (À Merlin) : Je suis désolé. Je sais que c’était un grand ami.
Merlin : Il l’est toujours.
Arthur : Tu savais qu’il était magicien n’est-ce pas? C’était ça que tu allais me dire?
Merlin (le regard fixe) : Oui. C’était ça.
Arthur : Tu sais combien la magie est dangereuse. Tu n’aurais jamais dû me le dissimuler.
Arthur s’éloigne et Hunith va vers son fils.
Hunith : Il faut te mettre en route.
Merlin : Je n’ai pas à partir.
Hunith : Si, tu dois rentrer.
Merlin : Mais si par malheur il t’arrivait quelque chose?!
Hunith : Je sais où te trouver. Tu dois partir, Merlin. Ta place est aux côtés d’Arthur. J’ai vu combien il a besoin de toi. Et combien tu as besoin de lui. Vous êtes comme les deux faces de la même pièce.
Merlin (souriant en coin) : Quelqu’un a déjà dit ça à notre sujet. (Il lui fait un câlin) Tu vas me manquer!
Hunith (émue) : Tu vas me manquer aussi! Dire que, quand tu es parti, tu n’étais qu’un enfant. Maintenant regarde-toi. Comme je suis fière de toi mon grand.
Elle l’embrasse sur le front.
32. EXT. – ALENTOURS D’EALDOR, JOUR :
Hunith regarde Merlin, Arthur, Guenièvre et Morgane s’éloigner à cheval.
Hunith (voix off) : Quand l’heure sera venue, la vérité sera dévoilée. Jusque-là tu dois garder tes talents cachés. C’est mieux pour tout le monde.
***FIN***
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