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Sunday, December 2, 2012

1.2 Valiant FRENCH SCRIPT

UNE BOUTIQUE SOMBRE
Le Chevalier Valiant entre dans la boutique et se dirige vers l'homme debout derrière le comptoir.Valiant: Vous avez un bouclier pour moi.
Le marchand le conduit dans l'arrière-boutique et lui présente un bouclier jaune sur lequel sont peints trois serpents verts entremêlés.Le marchand: Votre habileté à l'épée associée à ce bouclier vous garantit la victoire.
Valiant: Montre-moi son fonctionnement.
Le marchand: Bien sûr. Thara ymbsittendra ofer hronradehyran scolde.
À ces mots les serpents s'animent et commencent à sortir du bouclier.
Le marchand: Quand vous serez en plein tournoi, bloquez votre adversaire sous le bouclier, un serpent frappera... votre adversaire sera paralysé.
Il remet le bouclier au chevalier.
Le marchand: Les serpents sont à vos ordres. Ils exécuteront le moindre de vos ordres.
Valiant (intéressé): N'importe quoi?
Le marchand: Vous n'avez qu'à ordonner.
Valiant (avec un rictus au coin des lèvres): Tuez-le.
CAMELOTValiant arrive dans la Cité de Camelot et se présente devant l'homme chargé d'enregistrer les inscriptions au Grand Tournoi.Valiant: Chevalier Valiant des Îles de l'Ouest. Je viens pour le tournoi.
L'homme: Bienvenue à Camelot.
Pendant ce temps, au pied des remparts, le Prince Arthur est déterminé à s'entrainer au combat contre... Merlin!
Arthur: Prêt ?
Merlin: Qu'est-ce que ça change, si je dis non ?
Arthur: Pas grand-chose.
Arthur commence un enchainement de mouvements avec son épée et le pauvre Merlin a bien du mal à parer les coups.
Arthur: Corps. Bouclier. Bouclier. Tête.
Merlin (inquiet): Tête ?
Arthur: Allez! Tu n'essayes même pas!
Il reprend ses enchainements.
Arthur: Encore une fois. Sur la gauche. Droite. Et gauche. Tête. Allez, j'ai un tournoi à gagner!
Merlin (épuisé et pas du tout rassuré): Peut-on arrêter, s'il vous plaît ?
Arthur: Bouclier. Corps. Bouclier. Bouclier... (puis, en souriant) Tu es courageux. En général, les serviteurs s'écroulent à la première frappe.
Merlin: C'est fini ?
Arthur: C'est l'échauffement! ...(puis, avec un sourire narquois) Comment tu te débrouilles avec une masse ?
MAISON DE GAIUSMerlin rentre chez Gaius visiblement épuisé. Le médecin ne peut s'empêcher de sourire.
Gaius: Alors... comment s'est passée cette première journée au service d'Arthur ?
Merlin: Vous avez entendu? Ça a été atroce. Et je dois encore apprendre l'étiquette des tournois avant demain matin. Unheran achtun bregdan.
Aussitôt un livre glisse sur la table et s'ouvre à la bonne page devant lui.

Gaius (en fronçant les sourcils): Qu'est-ce que je t'ai dit sur l'usage de la magie ?
Merlin: Si je sentais mes bras, je prendrais ce livre moi-même.
Gaius: Que vais-je faire si tu te fais prendre ?
Merlin: Vous feriez quoi ?
Gaius: Tu vas t'assurer que ça n'arrive pas pour notre bien à tous les deux.
Merlin (découragé): Je sauve Arthur de la mort et je finis serviteur. C'est pas juste.
Gaius: La justice n'entre pas en compte. Ça pourrait même être amusant.
Merlin: En quoi nettoyer les chevaux d'Arthur peut être amusant? Vous verriez toutes mes obligations...
Gaius: On en a tous. Même Arthur.
Merlin: Ça doit être trop dur pour lui. Toutes ces... filles, cette gloire.
Gaius (grave):C'est le futur Roi. Les gens attendent beaucoup de lui. La pression est grande, pour lui.
Merlin (ironique): Comme ça, on est deux.
CHAMBRE DU PRINCE ARTHURMerlin aide tant bien que mal le Prince Arthur à revêtir tous les éléments de son armure.
Arthur: Les protections sur les bras. Le haubert sur le torse... (puis, moqueur) Le casque, tu devines ?
Merlin: Celui-là, j'aurais deviné.

MAISON DE GWENGwen explique à Merlin quelles sont les différentes parties qui composent une armure.
Merlin: Pourquoi tu en sais plus que moi?
Gwen (en souriant): Je suis la fille du forgeron. Je sais tout ce qu'il y a à savoir sur les armures,
ce qui est plutôt triste.
Merlin: Non, c'est génial.

AU PIED DES REMPARTSMerlin aide le Prince Arthur à s'équiper.
Arthur: Tu es conscient que le tournoi débute aujourd'hui ?
Merlin: Oui, Messire. Vous êtes nerveux ?
Arthur (hautain): Jamais.
Merlin (dubitatif): Ah oui ? Quiconque le serait...
Arthur (en s'énervant): Tu vas la fermer ? … Bien.
Merlin: Vous êtes prêt.
Arthur (ironique): Tu n'oublies rien ? … (puis, devant l'air hébété de son valet) Mon épée!
Merlin: Désolé. Vous en aurez sûrement besoin.
Arthur s'éloigne pour rejoindre les autres chevaliers.
Merlin (à lui-même): Ça s'est bien passé!

Le Roi Uther s'adresse aux chevaliers rassemblés pour le tournoi devant le peuple de Camelot installé dans des tribunes au pied des remparts de la Cité.

Roi Uther: Chevaliers du Royaume, c'est un grand honneur de vous accueillir au tournoi de Camelot. Pendant les trois jours qui viennent, votre bravoure sera mise à l'épreuve, ainsi que vos talents de guerriers. Bien sûr vous affronterez le  champion en titre, mon fils, le Prince Arthur. Un seul d'entre vous recevra  l'honneur d'être couronné champion. Ce dernier recevra mille pièces d'or.
C'est au combat que l'on découvre la véritable nature d'un chevalier, qu'il soit un guerrier ou un lâche. Que le tournoi commence !
Il se rapproche ensuite de son fils et lui glisse à voix basse.
Roi Uther: Je suis sûr que je vais être fier de toi.

Le tournoi commence. Arthur affronte son premier adversaire et sort vainqueur du combat sous les acclamations de la foule en délire et les applaudissement de Gwen et Morgane assises au premier rang. Le Roi Uther, installé dans la loge royale, approuve silencieusement, satisfait de cette première victoire. À l'issue de cette première journée, Valiant est lui aussi sélectionné pour la suite du tournoi. Son habileté au combat n'a échappé ni à Merlin, ni à Arthur.
Merlin (à Arthur): Le chevalier Valiant a l'air de savoir se servir d'une épée...
Valiant se présente face à Arthur.
Valiant: Puis-je vous présenter mes félicitations pour vos victoires ?
Arthur: De même.
Valiant: J'espère vous voir à la réception.
Alors qu'il s'éloigne, Merlin le regarde avec méfiance.
Merlin (à voix basse): Raclure...
Arthur (à Merlin): Pour demain, il faudra réparer mon bouclier, laver ma tunique et mes bottes, aiguiser mon épée et polir ma cotte de mailles.
MAISON DE GAIUSAllongé sur son lit, Merlin parcourt son grimoire tandis que les affaires d'Arthur se nettoient et se réparent toutes seules grâce à un sortilège. Gaius entre dans la chambre et fronce les sourcils d'un air désapprobateur.
Gaius: Tu utilises encore la magie ? … (Merlin hoche négativement la tête) Explique-moi ça, alors... (silence) ...J'étais venu te dire que le souper est servi.
GRANDE SALLE DU CHÂTEAUConviés par le Roi Uther, les chevaliers défilent un par un devant lui pour lui être présentés.
Le héraut: Le Chevalier Valiant des Îles de l'Ouest, Monseigneur.
Roi Uther: Je vous ai vu combattre, aujourd'hui. Vous avez un style très agressif.
Valiant: Vous l'avez dit, "La défaite, c'est la disgrâce."
Roi Uther (enthousiaste): On ne peut plus d'accord! … (puis, se retournant vers Morgane debout à ses côtés) Chevalier Valiant, puis-je vous présenter Lady Morgane, ma pupille.
Valiant (en s'inclinant respectueusement): Madame.
Morgane (très souriante): Je vous ai vu combattre, aujourd'hui.
Valiant: Je vous ai vu regarder....Le gagnant du tournoi aura l'honneur d'accompagner Madame aux célébrations ?
Morgane: En effet.
Valiant: Alors, je ferai tout pour gagner... (il s'incline à nouveau) Madame.
Arthur se présente à son tour devant son père comme n'importe quel autre concurrent.
Roi Uther: Arthur...
Arthur: Père.... (puis, il s'avance vers Morgane) Ils sont tous impressionnés par Valiant.
Morgane (en souriant): Il n'y a pas qu'eux... Vous n'êtes pas jaloux ?
Arthur (piqué au vif): De quoi serais-je jaloux ?
Il s'éloigne tandis que Morgane se retourne vers Gwen.
Morgane: Arthur est vraiment agaçant, non ? Pourvu que le chevalier Valiant gagne le tournoi.
Gwen: Vous ne le pensez pas.
Morgane: Mais si.

SOUS UNE TENTE DRESSÉE POUR LE TOURNOIMerlin se rend à l'armurerie du tournoi pour y chercher l'équipement d'Arthur. Il entend alors d'étranges sifflements.Merlin: Il y a quelqu'un ?
N'obtenant pas de réponse, il se rapproche du bouclier de Valiant d'où semble provenir le bruit. En s'agenouillant pour l'examiner, il lui semble l'espace d'un instant que l'œil d'un des serpents peints s'allume. Lorsqu'il s'apprête à le toucher, le Chevalier Valiant arrive et le surprend.

Valiant (méfiant): Je peux t'aider, mon garçon ?
Merlin: C'est bon. Je rassemblais l'armure de mon maître.
Valiant: Tu ferais mieux d'y aller.
Merlin: Sans problème.
Merlin sort.
CHAMBRE DU PRINCE ARTHURC'est le deuxième jour du tournoi. Merlin aide une fois de plus Arthur à revêtir son armure. Le Prince note l'état remarquable de son équipement.
Arthur (surpris mais satisfait): Tu as fait ça tout seul ?
Merlin: Oui, Monsieur.
Arthur: Voyons voir si tu peux m'équiper sans rien oublier.
Merlin s'exécute, il est bien plus habile que la veille.
Arthur: C'était beaucoup mieux. (puis, se rendant compte qu'il vient de faire un compliment à Merlin, il reprend) Enfin, ça pouvait pas être pire.
Merlin (ravi): J'apprends vite!
Arthur: J'espère pour toi que oui.
Le Prince Arthur s'éloigne pour rejoindre le tournoi.
Merlin: Bonne chance...
AU PIED DES REMPARTSMerlin observe le déroulement du tournoi en souriant. Gaius arrive et remarque que le jeune magicien regarde avec intérêt Valiant combattre.
Gaius: Mon imagination me joue des tours ou tu commences à y prendre goût ?
Merlin: Ce n'est pas un calvaire permanent....
Valiant réussit à coincer son adversaire, le Chevalier Ewan, sous son bouclier. Il fait alors appel à la magie et anime ses serpents.
Valiant: Attaquez-le. Attaquez.
Cachés sous le bouclier, les reptiles mordent Ewan qui s'effondre pusi ils regagnent le bouclier. Valiant se relève, vainqueur.
Merlin (inquiet): Il a l'air salement touché.
MAISON DE GAIUSLe Chevalier Ewan est allongé sur un lit, inconscient. Gaius est à son chevet.
Merlin: Comment va-t-il ?
Gaius (préoccupé): C'est bizarre. Regarde. Tu vois ces deux blessures ? … (il lui désigne deux petites marques dans le cas d'Ewan) On dirait une morsure de serpent.
Merlin (surpris): Comment ça aurait pu arriver ? Il a été blessé dans un duel à l'épée.
Gaius: Les symptômes correspondent à un empoisonnement. Faible pouls, fièvre, paralysie.
Merlin: Vous pouvez le guérir ?
Gaius: Si un serpent l'a mordu, je dois extraire le venin du serpent qui l'a mordu pour faire un antidote.
Merlin: Et si on ne lui donne pas l'antidote ?
Gaius (grave): Je ne pourrai rien de plus pour lui. Il mourra.
Merlin (pensif): Il combattait le chevalier Valiant.
Gaius: Comment ?
Merlin: Rien.
Gaius: C'est l'heure du dîner.
Mais Merlin vient de repenser à ce qui s'est passé dans l'armurerie le matin et il est déjà parti.

CHÂTEAU DE CAMELOTMerlin se poste discrètement dans le château aux abords de la chambre de Valiant. Quand celui-ci rentre, Merlin entrouvre silencieusement la porte et découvre avec stupeur le chevalier en train de donner des souris en nourriture aux serpents tout droit sortis du bouclier! Merlin repart immédiatement chez Gaius lui rapporter ce qu'il a vu.
Merlin: Je viens de voir l'un des serpents du bouclier de Valiant prendre vie. Il utilise la magie.
Gaius: Tu en es sûr ?
Merlin: Le serpent a avalé une souris d'une seule bouchée.... Ewan combattait Valiant quand il s'est écroulé. C'est forcément un des serpents du bouclier. Je dois le dire à Arthur.
Gaius: Tu es absolument sûr de toi ?
Merlin (un peu vexé): Je sais reconnaître la magie.
Gaius: Peut-être. Mais quelle preuve as-tu ?
Merlin: Vous ne me croyez pas ?
Gaius: J'ai peur que tu t'attires des ennuis. Comment expliquer ta présence...
Merlin: Quelle importance ? Il utilise la magie pour tricher dans un tournoi !
Gaius: Mais tu ne peux pas accuser un chevalier sans preuve, car pour le Roi ta parole ne vaut rien face à celle d'un chevalier.
Merlin (outré): Ma parole ne vaut rien ?
Gaius: En ce qui concerne le Roi, quasiment. C'est comme ça.
Dépité, Merlin renonce et regagne sa chambre.
AU PIED DES REMPARTSLe jour s'est levé. Arthur observe son prochain adversaire, un chevalier bien plus grand et bien plus costaud que lui.
Merlin: Vous allez combattre ça ?
Arthur: Oui, et il est fort comme un ours. Mais il est lent...
Merlin (en souriant): Et vous rapide!
Arthur: Exactement.
Merlin: Vous ne vous inquiétez pas ?
Gaius s'approche de Merlin alors qu'Arthur s'en va combattre.Gaius: Comment ça se passe ?
Merlin (sur la défensive): Bien. Je fais ce qu'on me demande et m'occupe de mes affaires... (il voit qu'Arthur vient de gagner son combat) Valiant combattra Arthur en finale. Il utilisera le bouclier pour le tuer.
Gaius: Concernant ce que je t'ai dit hier, Uther ne nous écoutera pas. Mais tu as raison. On ne peut pas laisser Valiant s'en sortir comme ça.
Merlin (désolé): On n'a aucune preuve.
Gaius: Si on pouvait guérir Ewan, il pourrait dire au Roi que Valiant a usé de magie. Le Roi croirait un autre chevalier. Mais se procurer l'antidote, ça, c'est une autre histoire.
GRANDE SALLE DU CHÂTEAULes Chevaliers sont une fois de plus réunis pour assister au banquet donné par le Roi Uther.
Ensemble: Longue vie à Valiant !
Roi Uther: Messire Valiant, vous pensez avoir une chance de battre mon fils ?
Valiant: C'est un grand guerrier, Monseigneur. J'espère me montrer à la hauteur.
Roi Uther: Vous devriez rester à Camelot après le tournoi. J'ai besoin de chevaliers de votre trempe.
Valiant: J'en serais honoré.
Alors que le Roi est enchanté par cette réponse, le visage d'Arthur s'assombrit.
MAISON DE GAIUS
Gaius: J'ai commencé à préparer l'antidote.
Merlin: Je vais tout dire à Arthur.
Gaius (en acquiesçant): Tu auras besoin de ça. Ce que tu as fait est très brave.
CHAMBRE DU PRINCE ARTHURAlors qu'Arthur est en train de diner, Merlin lui rapporte tout ce qu'il sait. Le Prince désigne en la tête de serpent posée sur la table
Arthur (dubitatif): Toi ? Toi, tu lui as coupé la tête ?
Merlin: Ewan a été mordu par un serpent du bouclier de Valiant. Gaius vos montrera ses blessures au cou, là où le serpent l'a mordu. Ewan avait pris le dessus, il a été obligé de tricher !
Arthur: Valiant n'userait pas de magie ici.
Merlin: Ewan était écrasé sous son bouclier, personne n'a vu le serpent le mordre.
Arthur: Je ne l'aime pas, mais ça ne veut pas dire qu'il triche.
Merlin: Gaius prépare un antidote au venin. Quand Ewan sera conscient, il vous dira ce qui s'est passé. Si vous combattez Valiant en finale, il utilisera son bouclier contre vous!... (Arthur ne semble toujours pas convaincu) Regardez ! Vous avez déjà vu ce genre de serpent à Camelot? ...(Arthur semble interpelé en regardant de plus près la tête de l'animal) Je sais, je ne suis qu'un serviteur et ma parole n'a aucune valeur. Je ne vous mentirais pas.
Arthur: Je veux que tu me jures que ce que tu dis est vrai.
Merlin (sans hésiter): C'est la vérité, je le jure.
Arthur: Alors, je te crois.
MAISON DE GAIUSEwan vient de reprendre connaissance.
Gaius (soulagé): Bonjour.
Ewan: Il y avait un serpent sur son bouclier...Il a pris vie.
Gaius acquiesce.
Gaius: Vous êtes faible. Le venin du serpent est encore dans votre organisme.
Ewan: Je dois prévenir Arthur.
Gaius: Arthur sait déjà. Il a demandé une audience auprès du Roi. Ils vont vouloir vous parler.
Reposez-vous. Conservez vos forces.... J'ai besoin d'herbes. Je reviens.
Gaius sort de la maison tandis qu'Ewan reste allongé en attendant son retour. Dès que le médecin est sorti, l'un des serpents de Valiant se faufile jusqu'au lit du blessé, s'enfile sous ses draps et le mord mortellement.
GRANDE SALLE DU CHÂTEAUToute la Cour est rassemblée, Arthur s'avance vers son père.
Roi Uther: Pourquoi avoir convoqué la Cour ?
Arthur: Je pense que le Chevalier Valiant utilise un bouclier magique pour tricher au tournoi.
Surpris, Uther se retourne vers Valiant qui vient d'arriver escorté par deux chevaliers.
Roi Uther: Qu'avez-vous à répondre ?
Valiant: C'est ridicule. Je n'ai jamais usé de magie. Votre fils a-t-il la moindre preuve pouvant appuyer ses accusations ?
Roi Uther (à Arthur): Tu as des preuves ?
Arthur: Oui.

MAISON DE GAIUSGaius revient chez lui, il s'apprête à donner un remède à Ewan.
Gaius: Désolé, cette potion va voir le goût de vase, mais elle vous remettra sur pieds.
Il se rend compte que son patient ne répond pas et s'approche.
Gaius: Ewan ?
Le médecin constate avec tristesse que le Chevalier Ewan est mort.
GRANDE SALLE DU CHÂTEAUPendant ce temps, au château, l'audience se poursuit.
Roi Uther (à Valiant): Montrez-moi ce bouclier.
Merlin (inquiet, à voix basse à Arthur):Qu'il ne s'approche pas.
Arthur: Attention, Monseigneur.
Le Roi examine le bouclier qui semble tout à fait normal. Arthur se retourne vers Merlin.
Arthur (à voix basse): Il nous faut Ewan. Va voir ce qui se passe.
Valiant: Vous voyez, Monseigneur, c'est un bouclier ordinaire.
Arthur: Il ne va pas laisser les serpents prendre vie.
Roi Uther: Alors, comment savoir si ce que tu dis est vrai ?
Gaius vient d'entrer, il s'entretient à voix basse avec Merlin.
Arthur: J'ai un témoin. Le Chevalier Ewan a été mordu par l'un des serpents du bouclier. Son venin l'a rendu gravement malade. Néanmoins, il a reçu un antidote. Il confirmera que le Chevalier Valiant use de magie.
Roi Uther: Où est ce témoin ?
Arthur (embarrassé): Il devrait être là... (il se retourne vers Merlin) Où est Ewan ?
Merlin (désolé): Il est mort.
Roi Uther (impatient): J'attends !
Arthur: Désolé, le témoin est mort.
Roi Uther: Tu n'as donc aucune preuve pour étayer ces allégations ? ...(Arthur est atterré) As-tu vu Valiant user de magie ?
Arthur: Mais mon serviteur pensait...
Roi Uther (outré): Ton serviteur ? Tu lances d'outrageuses accusations à l'encontre d'un chevalier
sur la parole de ton serviteur ?
Arthur (sans hésiter): Je pense qu'il dit la vérité.
Valiant: Monseigneur, vais-je être jugé pour des rumeurs issues d'un gamin ?
Merlin: J'ai vu ces choses prendre vie!
Roi Uther (méprisant): Comment oses-tu intervenir ! (il se tourne vers ses gardes) Gardes !
Deux gardes arrêtent aussitôt Merlin.
Arthur: Monseigneur...
Valiant: Attendez. Je suis sûr qu'il fait une sincère erreur. Je ne voudrais pas qu'il soit puni par ma faute.
Roi Uther (à Arthur): Tu vois ? Voici le comportement d'un véritable chevalier: galanterie et honneur.
Valiant: Si votre fils fait ses accusations car il a peur de me combattre, j'accepterai gracieusement son forfait.
Roi Uther (méprisant): C'est donc ça ? Tu veux abandonner le tournoi ?
Arthur ne sait que répondre tant il est sous le choc des insinuations de Valiant, il se retrouve pris au piège devant toute la Cour qui le dévisage d'un air désapprobateur.
Roi Uther: Que vais-je faire de ces accusations ?
Arthur: Manifestement, il y a eu méprise. Je retire l'allégation à l'encontre du Chevalier Valiant.
Il se présente face à Valiant.
Arthur: Veuillez accepter mes excuses.
Valiant: Acceptées.
Humilié, Arthur se retire, Merlin sur ses talons.
CHAMBRE DU PRINCE ARTHUR
Arthur (furieux): Je t'ai cru, je t'ai fait confiance et tu m'as fait passer pour... le dernier des imbéciles!
Merlin (désolé): Ça s'est pas passé comme prévu...
Arthur (hors de lui): "Pas passé comme prévu" ? Mon père et toute la Cour pensent que je suis un lâche! Tu m'as humilié !
Merlin: On peut encore confondre Valiant.
Arthur (froidement): Je me passerai de tes services à l'avenir.
Merlin (stupéfait): Vous me virez ?
Arthur: Il me faut un serviteur de confiance.
Merlin: Je le suis!
Arthur: Regarde où ça m'a mené. Hors de ma vue !
GROTTE SOUS LE CHÂTEAU DE CAMELOTEn s'éclairant d'une torche, Merlin descend l'escalier qui mène à la grotte où est enchainé le Grand Dragon. Arrivé en bas, il ne le trouve pas.
Merlin: Où es-tu ? ...(silence)... Je suis venu vous dire... quoi que vous pensiez de ma destinée et des choses que je suis sensé accomplir, vous faites erreur sur la personne ...(silence)... C'est tout ...(silence)... Au revoir.
Le Grand Dragon se décide enfin à se montrer. Il vient se poser sur le rocher face à Merlin.
Grand Dragon: Il n'est pas si simple de se soustraire à sa destinée.
Merlin: Comment ma destinée pourrait être de protéger quelqu'un qui me hait ?
Grand Dragon: Une moitié ne peut vraiment haïr ce qui la complète. Très bientôt, vous l'apprendrez.
Merlin: Génial ! J'attendais que ça, une devinette !
Grand Dragon: La voie d'Arthur et la vôtre sont liées, c'est la vérité.
Merlin: Qu'est-ce que ça veut dire ?
Grand Dragon: Vous savez, jeune sorcier, ce n'est pas la fin... mais le commencement.
Merlin: Répondez-moi clairement !
Mais le Grand Dragon s'est déjà envolé sans plus d'explication.COUR DU CHÂTEAU DE CAMELOTAssis sur une marche d'escalier, Merlin est pensif, il cherche désespérément une solution. Gwen s'approche et vient s'assoir à côté de lui.
Gwen: Ça va ?... C'est vrai, Valiant utilise la magie ? Tu vas faire quoi ?
Merlin: Pourquoi tout le monde croit que c'est à moi de faire quelque chose ?
Gwen: Parce que c'est le cas. N'est-ce pas ? Tu dois montrer à tout le monde que tu avais raison et eux tort.
Merlin: Et je fais comment ?
Gwen: Je ne sais pas.
Le regard de Merlin se porte soudain sur une statue en pierre représentant un chien.
Merlin: Je sais !
Il se précipite pour l'examiner de plus près.
Gwen (incrédule): Où vas-tu ?
Merlin (se retournant vers elle): Tu as une brouette ?

MAISON DE GAIUSMerlin entre chez Gaius, poussant devant lui la brouette dans laquelle il a installé la statue du chien.
Gaius (surpris): Qu'est-ce que tu fais avec ça ?
Merlin: Ils vont tous voir les serpents de leurs propres yeux.
Il s'enferme dans sa chambre, dépose la statue sur le plancher puis se précipite sur son grimoire. Quand il a trouvé la page qui l'intéressait, il commence à répéter une formule magique.
Merlin: Bebay odothay... Bebay odothay arisan quickum.... (en changeant de ton) Bebay odothay arisan quickum.... (en élevant le ton) Bebay odothay arisan quickum ! Bebay odothay arisan quickum !
Malheureusement, rien ne se passe.


CHAMBRE DU PRINCE ARTHURMerlin rejoint le Prince Arthur dans sa chambre.
Arthur: Je croyais t'avoir dit de déguerpir.
Merlin: Ne combattez pas Valiant, demain... Il utilisera le bouclier contre vous.
Arthur: Je sais.
Merlin: Alors, abandonnez! ... Vous devez abandonner.
Arthur: Tu comprends pas ? Je ne peux pas abandonner. Les gens attendent que je me batte. Comment mener des hommes au combat si je suis un lâche ?
Merlin: Valiant va vous tuer. Allez-y et vous mourez.
Arthur: Alors, je mourrai.
Merlin (sidéré par sa détermination): Qu'est-ce qui vous pousse à aller combattre ?
Arthur: Je dois le faire. C'est mon devoir.
MAISON DE GAIUSDe retour chez Gaius, Merlin récite inlassablement sa formule magique devant la statue de chien jusqu'à être complètement épuisé.
Merlin: Bebay odothay... arisan quickum.

CHAMBRE DU PRINCE ARTHURLe matin de la finale, alors qu'un serviteur aide Arthur à revêtir son armure, Morgane entre et lui fait signe de sortir. Elle s'empare d'un des derniers accessoires et entreprend de le fixer.
Morgane (doucement, à Arthur): Vous permettez? J'aidais mon père avec son armure.
Arthur: Merci...
Elle finit de l'équiper. Inquiète mais se refusant à l'avouer, Morgane regarde Arthur s'éloigner. Elle l'interpèle avant qu'il ne franchisse le seuil de sa chambre.
Morgane: Faites attention.
Arthur: À tout à l'heure, au banquet.
Il quitte la chambre.
MAISON DE GAIUSMerlin, les yeux fermés et à moitié endormi, répète toujours sa formule magique.
Merlin: Bebay odothay arisan quickum.
Soudain, il ouvre les yeux, réveillé par les aboiements du chien.

Merlin: J'ai réussi !
Il se précipite hors de sa chambre et referme la porte derrière lui.
Gaius: Arthur combat Valiant.
Merlin: Je sais, j'y vais! … Surtout, n'allez pas dans ma chambre. On verra ça plus tard.
Alors qu'il s'en va, le médecin cède à sa curiosité et entrouvre la porte de la chambre de Merlin avant de la refermer très vite en voyant le chien courir vers lui.

AU PIED DES REMPARTSMerlin a rejoint le tournoi. le combat fait rage entre les deux chevaliers. Aussi habile l'un que l'autre, Valiant et Arthur se battent avec hargne sous les regards inquiets de Gwen et Morgane mais aussi du Roi Uther qui craint sincèrement pour la vie de son fils. Arthur réussit à faire tomber le casque de son adversaire d'un coup d'épée. Dans un geste plein de noblesse, il enlève son propre casque pour se retrouver à égalité avec lui. La foule se déchaîne, acclamant de plus belle le Prince de Camelot. Le combat reprend et cette fois-ci, c'est Valiant qui prend l'avantage: il parvient à faire tomber Arthur et se précipite pour le transpercer de son épée mais le Prince roule sur le côté, évitant ainsi le coup fatal. Gwen et Morgane sont pétrifiées tandis qu'Arthur se relève. Les épées s'entrechoquent à nouveau lorsque Valiant réussit à désarmer Arthur. Immédiatement celui-ci se jette sur son adversaire et commence à l'affronter à mains nues. Merlin profite d'un moment où les deux adversaires sont bien en vue de tous et, dissimulé à l'abri d'un mur, il prononce sa formule magique. Les deux serpents s'animent alors et sortent du bouclier devant le Prince Arthur, désarmé.
Valiant: Qu'est-ce que vous faites ? Je vous ai pas invoqués !
Arthur (à la foule et à son père): Il utilise la magie! ...(puis, à Valiant) Maintenant, tout le monde sait qui tu es.
Valiant (aux serpents): Tuez-le !
Les reptiles s'avancent vers le Prince. Morgane s'empare de l'épée du chevalier de Camelot qui se trouve à côté d'elle dans les tribunes, et elle la lance à Arthur qui la rattrape en vol et, d'un seul geste, décapite les deux serpents. Il fait ensuite face à Valiant, déterminé à en finir avec lui. Le combat reprend et bientôt, Arthur tue le chevalier. Debout, la foule acclame son héros. Gwen et Morgane soupirent de soulagement et Uther adresse un bref regard de félicitation à son fils, il est soulagé mais il se refuse à le montrer.Merlin (à lui-même): Je vais aller au banquet, finalement.
GRANDE SALLE DU CHÂTEAUAvec beaucoup de fierté dans le ton, le Roi Uther annonce triomphalement l'arrivée d'Arthur à la Cour.Roi Uther: Honorables invités, voici le Prince Arthur, votre champion.
Arthur fait son entrée et s'approche de Morgane, debout à l'entrée, tandis que les membres de la Cour forment une haie d'honneur.
Arthur (lui offrant son bras): Madame.
Morgane (acceptant son bras en souriant): Mon champion.
Ils se dirigent vers le banquet en passant au milieu de la haie d'honneur. Merlin et Gaius les observent.Merlin: Vous voyez, toutes les filles et la gloire sont pour lui.
Gaius (en souriant): Et il ne doit tout ça qu'à toi.
Morgane (à Arthur):Votre père s'est excusé de ne pas vous avoir cru ?
Arthur: Il ne s'excuse jamais... Vous n'êtes pas trop déçue que Valiant ne vous accompagne pas ?
Morgane: Au final, il n'avait pas l'étoffe des champions.
Arthur: Une sacrée finale de tournoi...
Morgane (en souriant): Ça c'est sûr. C'est pas tous les jours qu'une jeune fille sauve son prince.
Arthur: Je n'avais pas vraiment besoin d'être "sauvé". Je m'en serais sorti de toute façon.
Morgane (irritée): Vous êtes trop fier pour admettre avoir été sauvé par une fille!
Arthur (de mauvaise foi): Parce que ça n'est pas arrivé.
Morgane (froissée): Vous savez, j'aurai préféré que Valiant m'accompagne!
Arthur: Moi aussi! Je n'aurai pas eu à vous écouter!
Morgane: Bien.
Arthur: Bien.
Ils se séparent, en froid. Morgane rejoint Gwen tandis qu'Arthur se rapproche de Merlin.
Arthur (à Merlin): Tu as entendu Morgane ? Elle dit qu'elle m'a sauvé. Comme si j'avais besoin d'aide ! … (il dévisage ensuite Merlin) Sache que j'ai fait une erreur. C'était injuste de te virer.
Merlin: Ne vous en faites pas. Payez-moi un verre et on est quitte.
Arthur (en grimaçant): Je ne peux pas être vu à payer un verre à mon serviteur.
Merlin: Votre serviteur ? Vous m'avez viré!
Arthur: Je te réembauche. Mes quartiers sont en désordre, mes vêtements doivent être lavés, mon armure réparée, mes bottes nettoyées, mes chiens doivent être entraînés. Ma cheminée doit être ramonée, mon lit changé et il faut que quelqu'un nettoie mes écuries.
*** Fin de l'épisode ***

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