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Thursday, December 6, 2012

3.11 THE SORCERER'S SHADOW FRENCH SCRIPT

FORÊT DU ROYAUME DE CAMELOT
Nollar : Ta maman sait que tu traînes par ici ? Comment tu t’appelles petit ?
Gilli : Gilli.
Tindr (lui arrachant le sac): Qui y a-t-il dans ton sac ?
Gilli : Rien du tout !
Nollar : Où vas-tu ainsi ?
Gilli : A Camelot, pour combattre dans le tournoi.
Nollar (riant) : Et c’est pour ça que tu as une belle épée toute neuve ?
Gilli : Oui.
Tindr (prenant l’épée) : Laisse-moi voir !
Nollar : T’as déjà assisté à un tournoi de ce genre ? Tu peux me croire, un gamin comme toi n’a aucune chance... surtout si tu n’as pas d’épée. (il lui vole son épée)
Gilli : Rendez-la-moi !
Nollar (s’en allant) : Je te rends un grand service ! Un jour tu me remercieras !
Gilli : J’ai dit, rendez-la-moi ! (il se jette sur l’un d’eux)
Nollar : Je croyais que t’étais un combattant ! Vienslà ! Je vais te montrer comment on se bat ! (il le met à terre) Bonne chance pour le tournoi.
Gilli se précipite sur son sac et en sort un anneau magique.
***GENERIQUE***
COUR DE CAMELOT :
Merlin accompagne Arthur aux joutes.
Merlin : Est-ce que quelqu'un a vraiment réfléchi aux principes de ce tournoi ? Un concours ouvert à tout le monde et doté d’un prix de cent pièces d’or ! Mmm ! Je me demande à quel genre de personnes on avoir affaire ?
Arthur : C’est une tradition Merlin. Ce tournoi a lieu une fois tous les dix ans depuis des siècles. Aucune inquiétude à avoir.
Merlin : Hum j’espère que la hache est interdite ?
Arthur : Chacun se sert de ce qu’il veut, c’est un tournoi ouvert.
Merlin : Et que fait-on du Code de la Chevalerie ?
Arthur : Il ne compte pas. La seule règle, c’est qu’il n’y a aucune règle.
Merlin (après avoir évité de justesse une hache lancée par Nollar) : Oui vous avez raison. Aucune inquiétude à avoir !
AUBERGE DE CAMELOT :
Gilli : Excusez-moi ? Monsieur, s’il vous plaît ?
Aubergiste : A boire ?
Gilli : Une chambre.
Aubergiste : Je n'accepte que les participants, les spectateurs doivent rester hors de l’enceinte de la ville.
Gilli : Et bien, je suis un participant.
Aubergiste : Bien sûr.
Gilli (lui montrant sa feuille d’inscription) : Tenez. Je voudrais une chambre s’il vous plaît.
Aubergiste (tendant une clé) : Faudra partager.
Gilli : Mais…
Aubergiste : Tu veux un lit ou pas ? Je veux mon argent maintenant.
Gilli : Pourquoi ?
Aubergiste : Parce que tu seras mort avant ce soir.
ARMUERIE DU CHATEAU :
Merlin entretient les armes d’Arthur, quand Nollar et Tindr font leur apparition.
Nollar : Ça par exemple ! N’est-ce pas le Prince de Camelot ?
Merlin : Je suis son serviteur.
Nollar : J’ai toujours eu envie d’un serviteur. (il pose son pied sur le banc de Merlin) Allez, nettoie-les.
Merlin : Quoi ?
Nollar (d’un ton menaçant): Mes bottes. Et tache de faire vite.
Merlin (prenant un coup de fouet) : Ah ! Je cherche un morceau de tissu !
Nollar : Tu peux te servir de ta langue ! Nettoie !
Gilli : Restez où vous êtes !
Nollar : Oh ! Alors t’as décidé de te joindre à nous ?
Gilli : Vous devriez poser ce fouet monsieur.
Nollar (riant) : T’as entendu ça ?
Tindr (riant) : Oh ! J’ai bien entendu oui !
Nollar : Essaie donc de le redire ?
Merlin : Je suis désolé, tout ça est de ma faute.
Nollar (à Gilli): Je ne t’entends pas.
Gilli : J’ai dit ce que j’avais à dire.
Gilli use de la magie de sa bague pour prendre une épée et blesser Nollar.
Merlin (à Gilli): Attention !
Gilli : Maintenant, sortez ! (à Merlin) Merci de m’avoir prévenu.
Merlin : C’est moi qui devrais te remercier.
Gilli : Pas de quoi ! J’ai déjà eu une altercation avec ces deux individus.
Merlin : Ah oui ?
Gilli : Je sais ce que c’est que d’être embu aux moqueries.
Arthur (au loin) : Merlin !
Merlin : Merci encore.
Arthur : Merlin !
Merlin : Hum ! Merlin ! C’est moi !
Gilli : Et moi, Gilli.
Arthur (criant de toutes ses forces) : Merlin !
Merlin : Il faut que je file !
SALLE DU CHATEAU :
Uther, Morgane et Arthur sont en train de dîner.
Morgane : Uther, rappelez-moi combien de fois vous avez déjà remporté ce tournoi ?
Uther : Trois fois !
Morgane : Un sacré défi à relever Arthur !
Arthur : En effet.
Morgane : Je me souviens de votre dernière victoire. Vous étiez le maître sur le terrain. Quel dommage qu’on ne puisse pas vous voir à nouveau.
Uther : Il se peut qu’on me voit.
Morgane : N’avez-vous pas dit que vous étiez trop vieux pour entrer en lice ?
Uther : L’âge n’est pas un obstacle, je peux encore tenir tête à n’importe qui.
Arthur : Nous n’allons pas le vérifier.
Uther : Pourquoi donc ?
Arthur : Parce que je ne veux pas que vous soyez blessé. (Uther en rit)
Morgane (à Uther) : Vous croyez encore pouvoir gagner ?
Arthur : Le royaume a encore besoin de lui pour gouverner, pas pour combattre.
Uther : Tu crois que je ne peux pas faire les deux ?
Morgane : Vous n’êtes plus aussi jeune que par le passé. Et j’ai besoin de quelqu’un pour me tenir compagnie dans les tribunes.
Arthur : Si vous voulez bien m’excuser, je dois me préparer pour le tournoi. Merlin.
Morgane : C’est vraiment dommage. Ça aurait été bien pour le peuple de vous voir participer une dernière fois. Mais Arthur a probablement raison, Vous ne pouvez pas tout faire.
CHAMBRE DU PRINCE ARTHUR :
Merlin aide Arthur à se préparer pour le tournoi.
Merlin : Comment vous sentez-vous ?
Arthur : Confiant.
Merlin : Vous êtes sûr ?
Arthur : Oui.
Merlin : Parce que lors du dernier tournoi de ce genre, trois hommes sont morts.
Arthur : C’est vrai.
Merlin : Et je ne parle que du premier jour.
Arthur : Merci pour l’information.
Merlin : Et puis le deuxième jour…
Arthur : Contentons-nous de survivre le premier jour.
Merlin : Vous avez raison. C’est là, qu’il y a le plus de morts.
Arthur : Merlin ?
Merlin : Oui.
Arthur : Tais-toi.
AU PIED DES REMPARTS :
Le tournoi va commencer.
Morgane : J’ai le plaisir de vous souhaiter à tous, la bienvenue à Camelot ! Cette compétition ne ressemble à aucune autre. Elle est ouverte à tous les candidats. (Uther fait son entrée) Y compris à notre champion en titre, notre Roi !
Peuple : Vive le Roi ! Vive le Roi !
Arthur, Gaius, et Merlin sont surpris.
Morgane : Il n’y a aucune règle, et aucune arme n’est interdite. Le dernier homme debout remporte le prix ! Que le tournoi commence !
Les combats s’enchaînent. Uther gagne, ainsi qu’Arthur et même Gilli, grâce à sa bague.
Gaius (à Merlin) : Qui aurait pu le croire ! (A Gilli) Belle victoire !
Gilli : Merci. (il est blessé)
Gaius : Il va falloir soigner ça.
Gilli : Oh ce n’est pas grave.
Merlin : Gaius est le médecin de la Cour.
Gilli : Ce n’est qu’une égratignure, je vais très bien. (il s’en va)
Merlin : Il se sert de la magie.
Gaius : C’est que je soupçonnais. Sa bague pour un insigne de l’Ancienne Religion. De telles bagues sont très rares, mais elles servent d’intermédiaire ou de… ou de canal pour les pouvoirs magiques.
Merlin : Alors c’est un magicien comme moi ?
Gaius : Oh, il ne possède pas tes pouvoirs Merlin. Mais se servir d’une bague comme celle-là requiert des dons considérables.
Merlin : Il est plus courageux que moi pour se servir de magie en présence de tout ce monde.
Gaius : Courageux ou stupide. Si Uther s’en aperçoit, il le fera exécuter.
ARMUERIE DU CHATEAU:
Gilli dépose ses armes. Sa blessure lui fait très mal. Il se rend dans un couloir à l'abri des regards.
COULOIRS DU CHATEAU:
Là, il use de sa magie pour se guérir. La retournant, il active sa bague et la pose sur sa blessure.
Gilli : Pera heylè exa men. (souffrant) Argh !
Il est pris sur le fait par deux gardes qui tentent de l'arrêter.
Soldat : Eh toi !
Gilli s'enfuit, en faisant tomber son anneau. Une fois à l'abri, il remarque que sa blessure est guérie mais sa bague a disparu. Les cloches d'alarme retentissent.

Un peu de temps après, Uther, Gaius et Merlin sont sur les lieux. Ils observent un coin de la porte où l'on peut voir des marques de brûlures.
Uther : De la sorcellerie. C'est la seule explication.
Gaius : Ne tirons pas de conclusions hâtives.
Uther : Quelle autre explication peut-il y avoir ? Les gardes affirment avoir vu une lumière anormalement brillante. Sa chaleur était si intense qu'on la sentait jusqu'au bout du couloir. Et ces marques de brûlures semblent confirmer ce qu'ils ont dit.
Gaius : Cependant, ils ont l'air d'être là depuis quelques temps. (remarquant l'anneau de Gilli au pied de Uther alors que ce dernier ne l'a pas vu) Les gardes ont-ils vu clairement cet homme ?
Uther : Non, il faisait trop sombre.
Gaius (à Merlin): Quelle malchance. Je ne vois rien qui démontre l'usage de la magie.
Uther : Il y a une odeur étrange, comment expliquez-vous cela ?
Gaius : Elle vient de la réserve à grains, là-bas. C'est de l'herbe aux coqs pour la taverne. Il l'utilise dans leur brassage.
Uther : Brassage ?
Gaius : En effet Sire. Elle apporte un... un goût particulier.
Uther : Fort bien.
MAISON DE GAIUS :
Gaius : Il est clair que c'est Gilli. A en juger par les marques de brûlures et par l'odeur. Il existe un ancien sortilège curatif, il est brutal mais il marche. On chauffe la peau pour coaguler le sang, et ça cautérise la blessure.
Merlin : A son épaule ? (regardant la bague) Pas étonnant qu'il n'ait pas voulu se faire soigner.
Gaius : Il faudra que tu lui parles, avant qu'il ne soit trop tard.
AUBERGE DE CAMELOT :
Au soir, Merlin se rend chez Gilli.
Gilli (sur ses gardes): Qui est là ?
Merlin : Merlin. (entrant dans la pièce) Je viens voir comment tu vas ?
Gilli : Ça va bien mieux.
Merlin : Je peux regarder ?
Gilli : Y a rien à voir.
Merlin : Ah ! La façon dont tu t'es battu tout à l'heure... c'était... incroyable.
Gilli : Ouais.
Merlin : Ouais, pour quelqu'un de ta taille, réussir à... à battre un gaillard comme ça ! Je suis sûr que beaucoup de monde croira que tu utilises la magie ? (silence) Je ne dirai rien à personne.
Gilli : Je ne me sert pas de la magie.
Merlin (sortant  l'anneau de Gilli de sa poche) : Tu n'as rien à craindre de moi. Elle... elle porte l'insigne de l'Ancienne Religion. (lui rendant le bijou) Où tu t'es procuré cette bague ?
Gilli : C'est mon père, il me l'a laissée.
Merlin : Il avait les même pouvoirs que toi ?
Gilli : C'était un homme aux nombreux talents mais il n'a jamais touché à la magie. Il a juré de ne jamais s'en servir. Il la craignait, il ne me laissait même pas en parler.
Merlin : Pourquoi ?
Gilli : Il avait peur qu'Uther découvre la vérité, peur que le Roi s’aperçoive qu'il était magicien. Même quand il a été agressé et qu'il a eu trois hommes contre lui, il n'a pas voulu se servir de ça.
Merlin : C'est comme ça qu'il est mort ?
Gilli : Il n'est pas question que je devienne comme lui.
Merlin : Parce que tu veux être fier de qui tu es ?
Gilli (sur la défensive): Pourquoi toutes ces questions ?
Merlin (parlant de lui-même): Tu me rappelles quelqu'un que je connais.
Gilli : Qui ?
Merlin : Tu m'as sauvé la vie, et j’essaie de sauver la tienne. Il faut que tu te retires du tournoi.
Gilli : C'est un concours ouvert à tous, on est sensé utiliser tous les talents qu'on possède !
Merlin : Les talents de combattant. Tu n'es pas une fine lame, ni un gladiateur. Le combat, ce n'est pas ton talent. La magie est ton talent.
Gilli : Mais pourquoi ne puis-je pas m'en servir ?
Merlin : Parce qu'elle est interdite.
Gilli : Sans la magie, je suis un moins que rien. Tout le monde croit qu'on peut me jeter de la boue à la figure.
Merlin : Tu n'es pas un moins que rien. Tu es quelqu'un de particulier.
Gilli : Alors laisse-moi en donner la preuve.
Merlin : Si tu continues à te servir de ta magie ici, tu vas te faire prendre et Uther te fera exécuter.
AU PIED DES REMPARTS :
Les combats s’enchaînent, et Uther en gagne ainsi que le Prince.
LOGE ROYALE :
Uther (à Arthur): As-tu vu qui tu affronteras demain pour l'avant-dernière épreuve ? Tu ferais mieux de t’entraîner un peu !
Morgane : Le public est très impatient d'assister à ce combat et moi aussi. La lutte devrais être serrée.
Arthur ne répon pas..
AU PIED DES REMPARTS :
Plus loin, Gilli se fait intercepter par Nollar.
Nollar : On dirait que tu es mon prochain adversaire ?
Gilli (voulant passer) : Excusez-moi. (Nollar le retient) Laissez-moi passer s'il vous plaît.
Nollar : Non, parce que je veux que tu m'aides à choisir  avec laquelle de ces armes je vais te tuer ? (rires)

Merlin distingue Gilli au loin, il est déçu de sa décision. Ce dernier se rend sur le terrain. Il est rapidement immobilisé par Thindr depuis les tribunes.
Thindr : Re-bonjour mon grand !
Gilli fait à nouveau appel à la bague, ce qui propulse Nollar. Ce dernier rampe jusqu'à son arme mais Gilli l'achève sans pitié. Il semble ensuite choqué par ce qu'il vient de faire.
ARMURIE DU CHATEAU :
Gilli est assis et est rejoint par Merlin.
Gilli : Je n'avais jamais encore tué un homme. Je voulais juste éprouver... quel effet ça faisait d'être... respecté. Mais ça... je ne suis pas un tueur. Ça ne me correspond pas.
Merlin : Il faut que tu te retires.
Gilli : Oui, je vais le faire.
AUBERGE DE CAMELOT :
Gilli rentre à l'auberge où il est acclamé.
Aubergiste (tendant une bière) : C'est la maison qui régale !
Un homme : A la santé du patron et celle de Gilli ! Hip hip hip hourra !
CHAMBRE DU PRINCE :
Arthur demande conseil à Merlin.
Arthur (soupirant): Que dois-je faire Merlin ? Si je combat mon père demain, comme je sais combattre, je vais lui faire honte et l'humilier devant son peuple. Pire encore ! Je pourrais le blesser ou le tuer !
Merlin : Hum... il ne reviendra pas sur sa décision. Il est... il est déterminé à prouver ses capacités. Vous devez le laisser gagner.
Arthur : Mais toi, tu n'es pas obligé de supporter sa jubilation triomphante ! As-tu seulement une idée de ce que c'est que de vivre avec un homme qui croit constamment qu'il est le meilleur ?
Merlin (ayant l'idée en tête): Mmm... ça doit être agaçant !
AU PIED DES REMPARTS :
Le lendemain, le combat va débuter entre le Roi et son fils.
Arthur : Bonne chance.
Uther : A toi aussi. Tu en auras besoin.
Arthur : N'en soyez pas si sûr Père.
Uther : Quand j'avais ton âge, quand j'ai conquis Camelot, je n'ai pas hérité de son royaume, je l'ai gagné. Un jour, tu seras assez fort pour prendre ma couronne mais pas tout de suite. Prêt ?
Arthur : Prêt !
Uther (le prenant par surprise) : Je croyais que tu avais dit prêt ?
Le combat est rude.
Arthur : Besoin de souffler Père ? (mettant son Père à terre) Votre jeu de jambes, ça été toujours votre point faible.
Arthur perd son épée et est mis à terre à son tour par son père. Le Roi est acclamé par son peuple.
Peuple : Vive le Roi ! Vive le Roi !
Merlin (à Arthur) : Bien joué ! Ça n'a pas dû être facile.
Arthur (en colère): Si ce n'était pas mon père...
Gaius : Le Roi est qualifié pour la finale. Tu as du souci à te faire pour son prochain adversaire.
Merlin aperçoit à nouveau Gilli en train de combattre. Celui-ci use encore et toujours de sa magie via l'anneau. Il gagne le duel.
MAISON DE GAIUS :
Gaius : Tu m'avais pourtant dit que ce garçon allait se retirer.
Merlin (déçu) : C'est ce que je croyais.
Gaius : On va devoir prévenir le Roi.
Merlin : Non !
Gaius : Pourquoi le protèges-tu ainsi ?
Merlin : Vous savez ce que fera Uther.
Gaius : Gilli se sert de sa magie pour son propre avantage. Elle le pervertit, elle l'empoisonne.
Merlin : Laissez-moi lui parler.
Gaius : Je crains qu'il ne soit trop tard.
Merlin : Gaius je vous en prie. Vous m'avez appris à quoi servait la magie, vous m'avez donné la possibilité d'être la personne que je suis et j'ai pu bénéficier de votre aide. Donnez-moi encore une chance de lui parler.
Gaius : il va falloir y mettre fin. S'il combat demain, ses dons de magicien vont être découverts, ou encore pire, le Roi va mourir.
AUBERGE DE CAMELOT :
Le soir venu, Merlin se rend encore à l'auberge. Là, il voit Gilli en train de raconter ses exploits.
Gilli (aux hommes): Beaucoup de gens me demandent comment j'ai réussi à le faire tomber ? Mais je lui ai juste fait un croche-pied comme ça. Je suis costaud, vous ne vous rendez pas compte.
Dans sa chambre :
Gilli (à Merlin) : De quoi veux-tu parler ?
Merlin : De ton adversaire. Tu aimerais peut-être savoir comment il va ?
Gilli : Il va survivre ?
Merlin : Gaius pense qu'il va s'en tirer, mais... mais il aurait pu ne pas avoir autant de chance !
Gilli : Et j'aurais pu être blessé à sa place.
Merlin : Je croyais que tu n'allais pas combattre !
Gilli : Tu as vu comment les gens se conduisent avec moi ? On me manifeste du respect. Tu ne sais pas ce que ça représente pour moi.
Merlin : Oh si.
Gilli : Non. Non, personne ne le sait.
Merlin ferme la porte, et souffle un mot à sa main.
Merlin : Forben an.
Il ouvre sa main, et la montre à Gilli.
Merlin : On se sent très... très seul. Quand on est bien plus puissant que tous les hommes qu'on connaît et qu'on doit vivre comme une ombre, quand on est quelqu'un de particulier, et qu'on doit faire comme si on était un idiot. Je sais ce qu'on ressent, et je te comprends.
Gilli : Alors tu dois comprendre pourquoi je dois combattre ? Si Uther est tué, quelle importance ? Car combien d'entre nous sont morts par sa faute ? Et combien mourront encore ? Il est temps pour nous autres magiciens de passer à la riposte !
Merlin : Gilli...
Gilli : Tu n'as pas le droit de me dire ce que je dois faire !
Merlin : Tu dois apprendre à utiliser ta magie pour le Bien ! C'est cela son vrai but ! Elle n'est pas faite pour ta vanité !
Gilli : Je n'ai pas l'intention de m'excuser pour ce que je suis ! Toi, tu peux être un serviteur et faire comme si tu valais moins qu'eux. Mais moi, il n'en est pas question !
Merlin : Ce n'est pas ce que je fais non !
Gilli : Non ? Tu défends le Roi ! Tu protèges un homme qui... qui ne souhaite que ta mort !
Merlin : C'est plutôt toi que je protège !
Gilli : Tu fais semblant depuis si longtemps maintenant qu'en réalité tu oublies qui tu es.
Merlin : Ce n'est pas vrai.
Gilli : Tu n'es pas de mon avis ?
Merlin : Non.
Gilli : Il est temps que quelqu'un frappe un grand coup pour ceux qui sont comme toi et moi. Et si tu es trop faible, ce sera moi qui le ferait.
MAISON DE GAIUS :
Merlin ne dort pas de la nuit, il part prendre conseil auprès du Grand Dragon.
FORÊT DE CAMELOT :
Merlin : Oh… drakon, e male soi ftengometh tesd’hup’anankes, erkheo...
Le Grand Dragon arrive et se pose.
Grand Dragon : Je commençais à espérer que tu m'avais oublié.
Merlin (riant) : Non, aucun risque.
Grand Dragon : Le problème, jeune magicien, c'est que tu as envie de parler mais que tu n'as pas envie d'écouter. Après notre dernière rencontre, tu as choisi d'ignorer mon conseil.
Merlin : Je suis désolé...
Grand Dragon : Un Seigneur des Dragons ne doit jamais abuser de son pouvoir. Quelle raison as-tu de faire appel à moi cette fois-ci ?
Merlin : Vous êtes une créature magique, et il n'y a qu'une créature magique qui a une chance de comprendre. Uther va combattre dans un tournoi contre un jeune magicien, et Gaius veut que je l'empêche de faire usage de la magie. Mais si je fais cela, il y a de fortes chances pour qu'il meurt.
Grand Dragon : Ton dilemme est fort cruel jeune magicien. Pourtant, tu dois, comme moi, garder l'espoir qu'Arthur va faire apparaître une nouvelle ère. Une ère où ceux qui sont comme toi et moi seront respectés à nouveau. Si Arthur voit son père tué par l'usage de la magie, cela endurcira son esprit à tout jamais.
Merlin : Non, non il doit y avoir une autre solution.
Grand Dragon : Voir mourir quelqu'un de sa famille n'est jamais chose facile mais tousles grand combats exigent des sacrifices. Je suis désolé jeune magicien, j'aimerais disposer de mots capables de t'aider.
Merlin : Certains choix sont faciles, d'autres demeurent... à tout jamais impossible.
APPARTEMENTS DU ROI :
Le lendemain, Arthur rend visite à son père qui se prépare pour la finale contre Gilli.
Arthur : Je vous souhaite bonne chance.
Uther : Contre un enfant ?
Arthur : Il a atteint la finale.
Uther : Arthur, même toi, tu pourrais le battre.
AU PIED DES REMPART :
La finale débute.
Uther (levant son épée) : Pour la gloire !
Gilli (faisant de même) : Pour la gloire !
Le combat s'avère difficile pour Gilli qui use de son anneau, Merlin lui met des bâtons dans les roues, rééquilibrant l'affrontement. Gilli le comprend rapidement. Il est vaincu par Uther.
Merlin (à Gilli) : Je suis désolé.
Sur le coup Gilli ne veut rien entendre et passe son chemin.
AUBERGE DE CAMELOT :
Gilli plie bagages. Merlin arrive.
Merlin : Je n'avais pas le choix.
Gilli : Tu as fait ce que tu avais à faire. Mais tu as trahi les tiens.
Merlin : Non, c'est plutôt toi. Tu nous as trahi. Tu avais gagné mais tu allais tuer le Roi de toute manière. Il n'y a aucun honneur à agir ainsi. Allons ! Regarde en toi-même, tu vaux mieux que ça ! La magie n'est pas faite pour les combats, elle n'est pas faite pour t'apporter la gloire.
Gilli : Je n'ai jamais compris mon père. Je croyais qu'il avait peur de la magie, mais c'était pas ça. Il avait peur de ce qu'elle pouvait faire, de la façon dont elle peut nous corrompre. Et je sais maintenant qu'il... qu'il était fort. Enfin, qu'il était plus fort que moi. (prenant son sac) Je suis désolé.
Merlin : Je sais que ça paraît peu probable maintenant, mais un jour la magie sera de nouveau autorisée et quand ce jour-là arrivera, tu n'auras plus à cacher qui tu es, et tes dons seront reconnus, et nous... nous serons libres. Et qui sait ? Peut-être... peut-être que nos chemins se recroiserons ?
Gilli : Je l'espère.
Merlin : J'en suis sûr. On est frère ?
Gilli (faisant ses dieux): Mon frère.
Merlin (faisant ses adieux): Mon frère.
Gilli s'en va.
SALLE DU CHATEAU :
Morgane arrive au bras d'Uther à table. Arthur s'est déjà installé.
Uther (à Morgane) : J'ai bien cru que ce garçon allait me tuer !
Morgane : Je l'ai cru aussi !
Uther : Et puis, tout d'un coup, mon vieil esprit combatif est entré en action. J'ai puisé dans mes réserves, j'ai trouvé ma force et tout s'est passé avec une grande facilité ! Je ne faisais plus qu'un avec mon épée, mes pieds se déplaçaient de façon instinctive.
Morgane : Et à présent, vous êtes de nouveau le champion. Vous pouvez peut-être donner quelques leçons à Arthur ?
Uther : En fait, c'est moi qui ai beaucoup appris de notre combat.
Morgane : Je ne vois pas quoi.
Uther : Arthur est bien meilleur guerrier que vous ne croyez, c'est lui qui aurait dû remporter le prix.
Morgane (regardant Arthur): Mais hélas, il n'a pas été assez bon ?
Arthur prend son mal en patience.
Uther : Parce qu'il a faussé ce combat pour que je puisse sauver la face.
Arthur (abasourdi): Vous le saviez ?
Uther : J'ai suivi tes progrès à l'épée depuis que tu étais petit garçon. Je sais que tes capacités surpassent celles de quiconque. Je t'en serai éternellement reconnaissant. J'espère que quand tu seras roi, et que tu auras toi-même des fils, ceux-cii te procuront le même honneur. En vérité, le résultat le plus satisfaisant de ce tournoi c'est... c'est qu'Arthur m'a démontré par ses actes qu'il était désormais réellement prêt à être roi.
Ils lèvent leurs verres. N'ayant pas le choix, Morgane les imite
MAISON DE GAIUS :
Gaius apporte un bon repas à Merlin.
Gaius : Je suis fier de toi.
Merlin : Je ne le mérite pas.
Gaius : Tu es très dur avec toi-même. (Merlin n'arrive pas à manger, Gaius prend le plat et le mange à sa place) Tu as raison.
Merlin (étonné) : Mais qu'est-ce que vous faites ?
Gaius : Tu as dis que tu ne le méritais pas.
Merlin ; Mais j'ai rien mangé.
Gaius : Dommage ! C'est délicieux !
Merlin (voulant reprendre le plat) : Gaius !
Gaius lui met une tape sur la main.
Gaius : Bon ! Très bien !
Il lui donne un autre plat copieux qu'il avait déjà préparé à l'avance et mis à côté de lui, à l'abri du regard de Merlin.
Merlin (riant): Merci !
***FIN***

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