FORÊT:
Merlin et Arthur sont pourchassés par des bandits dans la forêt.
Merlin : Sont-ils toujours à nos trousses ?
Arthur : Je t'avais bien dis qu'on les sèmerait !
Merlin : Vous êtes sûr de cela ?
Arthur : Pourquoi faut-il que tu doutes toujours de moi Merlin ?
Les cris des bandits retentissent dans la forêt, Arthur et Merlin reprennent la course.
Arthur : Suis-moi ! Par ici !
Merlin : Où allons-nous au juste ?
Arthur : Suis-moi ! Fais-moi confiance.
Ils pénètrent dans la Vallée des Rois Défunts, supposée maudite, pour leur échapper.
Merlin (sentant quelque chose de mauvais, et s'arrêtant) : Arthur !
Arthur : Qu'est-ce qui t’arrive ? (lui tirant le bras) Allez viens !
Ils s'enfoncent dans la vallée.
Merlin : Où sommes-nous ?
Arthur : Nous sommes dans la Vallée des Roi Déchus.
Merlin : Cet endroit est-il maudit ?
Arthur : Non, à moins que tu sois superstitieux.
Merlin : Il l'est.
Arthur : C'est une légende. Nulle n’osera jamais nous suivre ici. J'en suis certain. Allez crois-moi ! Fais-moi confiance.
Merlin : Si vous le dites, je crains le pire.
Bien que le Prince en soit certain, les bandits continuent la poursuite et finissent par toucher Arthur d'une flèche.
Arthur : Qu'est-ce qui m'a touché ?
Merlin (essayant de l'aider à se relever): Une flèche !
Arthur : C'était une flèche ? J'ai cru un moment que c'était une arme redoutable.
Arthur s'évanouit.
***GENERIQUE***
Merlin et Arthur sont cachés, alors que les bandits passent près d'eux sans les voir. Plus tard, Merlin fait un feu et tente de réveiller Arthur :
Merlin : Debout. Allez un peu de nerf ! Il faudrait reprendre connaissance là. Purhhaele dolgbenn. (Arthur ne se réveille pas) Écoutez-moi, trépassez si vous voulez, je n'en ai rien à faire, il y a plein d'autres princes sur Terre. Vous n’êtes pas le seul pédant, pénétré de son importance, hautain, et condescendant, l’unique royal imbécile que je pourrais servir, parce qu’ il y en a foison en somme. Mais je vous donne une dernière chance. Licsar gestapol nu. (Arthur est toujours inconscient)
Merlin perd espoir. Soudain, un homme s'approche.
Taliesin : Dis-moi, pourquoi es-tu aussi triste ?
Merlin : C'est mon ami qui agonise. Il se meurt, je ne peux rien pour lui.
Taliesin ; Sèche tes larmes, car elles sont inutiles. Sache que son heure n'est pas encore venue. Rassure-toi, il ne va pas mourir. (l'homme se rapproche d'Arthur, Merlin se méfie) N'aie pas peur, je m'appelle Taliesin.
Merlin : Moi Merlin.
Taliesin : Oui je sais qui tu es. Le moment que nous partageons a été prévu il y a bien... bien des années. Tu es Emrys. (posant sa main contre la blessure d'Arthur) Aweorp be.
Merlin : Arthur ?
Taliesin : Sois sans crainte, il dort. Dans quelques heures, il sera complètement rétabli.
Merlin : En êtes-vous sûr ?
Taliesin : Si ma mémoire ne me fait pas défaut.
Merlin : Comment cela ?
Taliesin : J'ai quelque chose à te montrer Merlin.
Merlin : Quoi ?
Taliesin : Suis-moi et tu le découvriras.
Ils se retrouvent à l'entrée d'une caverne.
Merlin : Où allons-nous exactement ? Pourquoi m’amenez jusqu'ici ?
Taliesin : En temps et en heure, tu trouveras les réponses à toutes tes questions.
ANTRE DE CRISTAL:
Merlin : Où sommes-nous ?
Taliesin : Dans le lieu où la magie a commencé. Nous sommes dans l'Antre de Cristal. (Merlin avance perturbé, comme si les cristaux lui parlaient, soudain il se retourne) Qu'est-ce que tu as vu ?
Merlin : Des images, des lueurs. Et j'ai déjà vu quelque chose qui ressemblait à cela dans le Cristal de Neahtid.
Taliesin : Ce que tu vois en ce lieu est identique, car le cristal de Neahtid fut taillé ici-même dans cette caverne. Regarde en eux Emrys. Regarde attentivement, des événements te seront révélés.
Merlin jette un bref regard sur les cristaux, leur magie est puissante.
Merlin : Non ! Faites-moi sortir d'ici tout de suite. Je tiens à retourner auprès d'Arthur.
Taliesin : L'avenir est caché à tous, hormis à de rares personnes. Tu es l'une de ces personnes.
Merlin : Non ! Je sais ce qu'il en coûte pour l'avoir vécu.
Taliesin : Il y a peut-être une bonne raison à ta présence en ce lieu à ce moment précis Emrys ?
Merlin : Quelle raison ?
Taliesin : Seuls les cristaux sauraient te le dire. Ils détiennent tous les futurs qui sont encore dans les limbes. Tous les secrets qu'ils révèlent Emrys, ne sont révélés qu'à toi et à toi seul. Regarde en eux Emrys. Regarde bien. Ne te sers que de ce que tu vois, qu'à bonne escient.
Merlin se tourne à nouveau vers les cristaux, les regarde. Taliesin disparaît. Le jeune magicien voit Morgane avec un couteau, du feu, une main ruisselante de sang et... Morgane poignardant Uther avec une dague.
Merlin : Mais, qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'est-ce que ça veut dire !
FORÊT:
Merlin est très perturbé.
Arthur : Tu m'as l'air d'un lièvre aux abois.
Merlin : Vous trouvez ? Moi je n'ai pas l'air d'un crapaud paresseux, en tout cas.
Arthur: Tu trouves que je ressemble à un crapaud ?
Merlin: Oui ! Mais peut-être qu’un jour vous vous transformerez en Prince Charmant par magie ? Comme elle est proscrite cela n’arrivera probablement jamais. Bon ! Allez on y va !
Arthur: Merlin ? Merlin: Quoi ?
Arthur: C’est moi qui donne les ordres, te souviens-tu ?
Merlin: Oui. Vous êtes prêt ? On y va ?
Arthur: Mais enfin ! Je viens de dire…
Arthur : Je ne comprends pas, selon toi j'ai reçu une flèche dans le dos... pourquoi ai-je l'impression de n'avoir qu'un bleu dans ce cas ?
Merlin : Je n'en sais rien.
Arthur : Merlin ? S'est-il passé une chose dont tu ne me parles pas ?
Merlin : Non.
Arthur : Allez quand même ! Tes babillages habituels me manquent !
Merlin : Les vôtres compensent largement les miens.
Arthur : Tu n'as toujours pas répondu à ma question.
Merlin : La flèche n'a pas transpercé votre armure, et vous vous êtes assommé en tombant.
Arthur (trouvant cela insensé) : Hum.. oui, bon d'accord. D’ordinaire, je ne dis pas ce genre de chose, mais, je te dois une fière chandelle ! (aucune réaction de la part de Merlin) Tu as entendu ce que je viens de dire ? … Bon ! Peut-être que je devrais te donner une récompense ? Qu'est-ce que tu veux ?
Merlin : Un peu de calme et de tranquillité !
SALLE DU CONSEIL DU CHATEAU:
Arthur : Les bandits ont certainement un bastion au sein des montagnes blanches. Je ne saurai jamais comment nous avons réussi à leur échapper. Il faut toutefois en attribuer le mérite à mon serviteur Merlin.
Uther : Envoie une patrouille, je veux que ces hommes soient arrêtés et jugés.
Arthur : Tout de suite Père.
Uther : Nous avons craint un instant, que tu ne soit pas là pour l'anniversaire de Morgane.
Arthur : Il me faudrait plus qu'une bande de voleurs pour que je manque une telle fête.
Uther : Cette soirée promet vraiment d'être inoubliable.
MAISON DE GAIUS:
Merlin : Je ne peux oublier ces visions. J'y pense sans cesse.
Gaius : Sais-tu que tu as énormément de chance d'avoir vu de tes yeux l'Antre de Cristal ? Même avant la Grande Purge, magiciens et enchanteurs en parlaient avec révérence.
Merlin : L'homme qui a tenu à m'y conduire, qui est-il ?
Gaius : Tu tiens à le savoir ? Je dirais qu'il est mort il y environ trois cents ans. Taliesin était un prophète au service des grand Rois dans le temps. On raconte que l'Antre de Cristal était la source de ses prophéties.
Merlin : Savez-vous ce qu'il m'a dit ? Il a dit qu'il y avait une raison à ma présence en ces lieux, à ce moment-là en somme. Pourquoi ? Cela doit vouloir dire que... que ce que j'ai vu est un danger imminent. Morgane va réussir à tuer Uther.
Gaius : Merlin soit prudent mon garçon. Les cristaux sont dangereux. Ce que tu as vu n'est peut-être pas conforme à la réalité.
Merlin : Je ne fais rien alors ?
Gaius : Il n'y a rien de ce que tu aies vu qui était imminent au fait ?
Merlin : Non.
Gaius : Donc, je ne laisserai pas ça me couper l'appétit.
Merlin : Vous avez raison.
Gaius : Alors dépêche-toi de manger ta soupe.
Merlin : Qu'y a t-il dedans ?
Gaius : Il vaut mieux parfois ne pas le savoir.
CHAMBRE DU PRINCE ARTHUR:
Le lendemain.
Merlin : Vous êtes debout ?
Arthur : Et bien je dois trouver un cadeau. C'est l'anniversaire de Morgane !
Merlin : Qu'allez-vous lui offrir ?
Arthur : Ah ! C'est un secret.
Merlin : Vous pouvez tout me dire !
Arthur : Une dague.
COUR DE CAMELOT:
Merlin revoit une des visions qu'il a vues dans les cristaux.
MAISON DE GAIUS:
Merlin : L'avenir va s'accomplir ! Ce que j'ai vu dans les cristaux est en train d'arriver !
Gaius : Calme-toi Merlin.
Merlin : Je viens de voir Morgane en lutte contre un cheval ! C'est ainsi que je l'ai vue dans les cristaux !
Gaius : En es-tu certain ?
Merlin : C'était la même image !
Gaius : Elle monte à cheval tous les jours, il n'y a rien d’inhabituel à la voir aux prises avec l'un d'eux.
Merlin : Il y a encore autre chose, le cadeau d'anniversaire de Morgane. Arthur me l'a dit, c'est une dague.
Gaius : Une dague ? Merlin cesse de dramatiser, tu exagères. Rien n'est aussi commun qu'une dague. Rien n'est aussi naturel que Morgane auprès d'un cheval.
Merlin : Mais je les ai vues ces images !
Gaius : Pourquoi ces visions sont-elles originales ? Nulle ne saurait y voir un funeste présage Merlin.
CHAMBRE DU PRINCE ARTHUR:
Arthur est assis, il regarde dans une boîte. Merlin arrive.
Arthur : Ah Merlin ! As-tu préparé mes vêtements pour la fête ?
Merlin : Ah... non.
Arthur : Non ? Non ! Qu'as-tu fais exactement dans ce cas ?
Merlin : Euh bah...
Arthur : Bien ! Tu peux commencer tout de suite ! (lui jetant ses vêtements) par repasser mon habit ! Ensuite,tu laveras mon linge ! Et... oh ! Tu cireras mes bottes ? (voyant Merlin regarder la boîte) Ah ! Merlin que penses-tu du cadeau de Morgane ? (une dague toute simple) Elle est magnifique non ? Regarde comment elle est bien équilibrée, comment sa lame est tranchante.
Merlin (soulagé) : Oui ! C'est ce dont toutes les femmes rêvent en secret en fait !
Arthur : Que veux-tu dire ?
Merlin : Je ne suis pas expert, mais je croyais que les femmes aimaient les jolies choses comme les bijoux non ?
MAISON DE GAIUS:
Merlin (ravi) : Comment suis-je ?
Gaius : Comme toujours mon garçon !
Merlin : Charmant !
Gaius : Ah ! Tu es de meilleure humeur.
Merlin : J'ai vu le présent de Morgane.
Gaius : La dague ?
Merlin : Il s’avère qu'elle est banale, pas belle du tout.
Gaius : Elle n'a rien de commun avec celle que tu as vue ?
Merlin : Non, celle que j'ai vue était somptueuse, toute ornée, et le dépit m'envahirait si j’étais Morgane.
Gaius : Bon ! Tu vas enfin cesser de t'inquiéter ?
Merlin : Oui, je vais faire comme si je n'avais croisé Taliesin. Lors de cette fête, ce que je vais faire, c'est m'amuser !
Gaius : Même si elle est donnée pour Morgane ?
BANQUET:
Cour : A Dame Morgane !
Morgane ouvre ses cadeaux : un collier de la part d'Uther, le suivant vient d'Arthur.
Arthur : Joyeux anniversaire !
Morgane : Arthur ?
Elle découvre une somptueuse dague, la même que celle dans les visions de Merlin.
Arthur (à Merlin) : Tu as souvent tort Merlin mais j'avoue qu'en cette occasion, tu avais raison. En effet, les filles aiment bien les jolies choses. Merci !
MAISON DE GAIUS:
Merlin : Ne comprenez-vous pas Gaius ? Les choses se mettent en place. Elles vont se produire.
Gaius : Nous n'en avons pas l'assurance.
Merlin : Mais nous devons l'arrêter au plus vite.
Gaius : Comment ? Nous ignorons quand cela est sensé se produire et nous ne savons pas si cela arrivera.
Merlin : Nous devons la surveiller.
Gaius : Nuit et jour ?
Merlin : J'ai eu ces vision pour une bonne raison.
Gaius : C'est vraiment de la folie.
Merlin : Nous nous relaierons. Elle ne doit pas rester seule.
Merlin s'installe discrètement à l'entrée de la chambre de Morgane.
CHAMBRE DE LADY MORGANE:
Guenièvre : Vous avez reçu de très jolis cadeaux, beaucoup de brosses à cheveux. Mais qui est donc le Roi Gremos ?
Morgane (sachant qu'il s'agit de Morgause) : A ses yeux, je n'ai nul besoin de brosse en tout cas !
Guenièvre (regardant le miroir) : Il est vraiment joli.
Morgane(faisant diversion) : Tiens c'est pour toi Guenièvre.
Guenièvre : Moi ? Non !
Morgane : C'est pour te remercier.
Guenièvre : Merci.
Gwen s'en va. Morgane est seule, elle découvre le message de Morgause sur le miroir.
Morgane (lisant) : Ma sœur, rejoins-moi dans les bois sombres à minuit, Morgause.
Au milieu de la nuit, Morgane sort de sa chambre. Merlin la suit. Il revoit les visions, celle où Morgane tue Uther. Merlin s'empresse de fermer les portes par la magie. Les portes se referment au nez de Morgane et un chandelier tombe sur elle. La jeune femme trébuche, et tombe dans les escaliers, elle perd conscience.
Merlin : Non !
MAISON DE GAIUS:
Arthur porte Morgane chez Gaius
Gaius : Il nous faut de l'eau et des bandages.
Guenièvre ; Je vais en chercher.
Gaius : Et de l'argile pour arrêter hémorragie. (Arthur dépose Morgane sur la table) Elle a des difficultés à respirer.
Merlin : Du dianthus ?
Gaius : Oui, et une préparation de pulmonaria : sept grammes de pulmonaire officinale, haché finement, et mélangér à de la pensée.
Arthur : Comment cela a t-il pu arriver ?
Gaius : Arthur j'ai besoin de place.
Arthur : Ah oui, bien sûr. Et si vous avez besoin de quoi que ce soit, prévenez-moi.
Gaius recoud la plaie sur le front de Morgane.
Guenièvre : Va t-elle se réveiller ?
Gaius : Nous avons fait le mieux possible. Je peux soigner et guérir sa chair Guenièvre, mais elle a une fracture du crâne, une hémorragie cérébrale. Son pronostique vital est engagé.
Merlin se réfugie dans sa chambre, Gaius vient.
Merlin (se sentant coupable) : Je devais arrêter la marche du temps. Je devais arrêter Morgane et l'empêcher ainsi de tuer Uther. Je ne voulais pas le faire de cette façon.
Gaius : Ce n'est pas de ta faute Merlin.
Merlin : J'ai empêché un événement bien pire de se produire, mais... mais j'aurais voulu que les choses se passent autrement.
CHAMBRE DU PRINCE ARTHUR:
Arthur (troublé) : La ceinture de mon fourreau ? Où est ma ceinture ? (Merlin la ramène) Qu'est-ce qu'elle peut bien faire là-bas ?
Merlin : Elle est entortillée, donnez-la moi. Donnez. (Arthur s'assoit après avoir défait la ceinture) Je suis navré pour Morgane. Si Gaius pouvait faire la moindre chose, il le ferait.
Arthur : Après tout ce que nous avons fait pour la sauver. Elle a survécu à toutes ces épreuves, et...
Merlin : Je sais.
Arthur (sanglotant) : La perdre aujourd'hui, de cette manière. J'ai grandi avec elle, c'est une sœur pour moi. Je sacrifierais ma place à la tête du royaume pour qu'elle voit un autre jour se lever.
MAISON DE GAIUS:
Uther est au chevet de Morgane. Merlin dans sa chambre, entend tout.
Uther : Comme elle est belle.
Gaius : Oui Sire.
Uther : Je ne saurais la regarder mourir sans rien faire.
Gaius : J'aimerais tant pouvoir lui venir en aide.
Uther : Non, vous ne m’entendez guère. Je ne saurais vivre sans elle. Elle ne peut rendre l'âme quoi qu'il en coûte.
Gaius : Je ferai tout pour la sauver.
Uther : Non Gaius, quoi qu'il en coûte vous dis-je. Ça m'est égal, comprenez-vous ? Vous... vous devez la sauver.
Gaius : Si je connaissais le moyen...
Uther : Vous refusez de comprendre Gaius. Guérissez-la. Quant au remède qui doit être utilisé pour cela, je n'en ai cure. Dans tous ces ouvrages, il doit bien y avoir un moyen... issu de l'Ancienne Religion ?
Gaius (surpris): Vous êtes prêt à faire appel à...
Uther : Sorcellerie. Oui.
Gaius : Majesté, je sais à quel point vous tenez à elle mais vous n'allez certainement pas mettre le royaume en péril pour Morgane ?
Uther : Gaius, vous n'y entendez rien. Il y a une chose que vous devez savoir, une chose que je n'ai jamais dite à personne. Morgane est ma fille. Alors que Gorlois était parti se battre, dans les plaines qui ornent le pays, sa mère, Vivianne, se sentait seule.
Gaius : Je comprend Sire.
Uther : J'en ai assez dit. Personne ne doit savoir qui est vraiment Morgane, par égard pour Arthur.
Gaius : Je vous donne l'assurance que votre secret ne craint rien avec moi.
Gaius entre, dans la chambre de Merlin.
Merlin : Cela explique tout. Voilà pourquoi il a passé toute une année à la chercher.
Gaius : Nous savons pourquoi il lui pardonne maintenant.
APPARTEMENTS DU ROI UTHER:
Merlin apporte le remède d'Uther.
Merlin : Sire ? Gaius m'a demandé de vous apporter cela. Il pense que... que cette potion vous fera du bien.
Uther : Gaius serait-il ton père ?
Merlin : Gaius est mon tuteur.
Uther : Tu es un fils pour lui néanmoins.
Merlin : Oui.
Uther : Je vois à quel point il se soucie de toi. On ressent chacune des joies de nos enfants, chacune de leurs peines. On est témoin de leurs échecs qui deviennent les nôtres. Notre seule ambition c'est de les voir heureux, pour qu'ils puissent échapper aux souffrances de la vie. (sanglotant) Pourquoi ? Pourquoi est-ce arrivé Merlin ? Je ferais n'importe quoi, n'importe quoi.
Merlin s'en va, Le temps passe et il assiste à la tristesse du Prince.
MAISON DE GAIUS:
Merlin arrive.
Gaius (à Gwen): Elle a de plus en plus de mal à respirer, elle sera morte demain matin hélas.
Gwen pleure. Merlin part dans sa chambre et trouve une idée. La nuit arrivée, il part dans la forêt.
FORÊT DE CAMELOT:
Le Grand Dragon est au rendez-vous.
Kilgharrah : Tu fais appel à moi jeune sorcier ? Alors à quoi dois-je cet honneur et ce plaisir cette fois ?
Merlin : J'ai pénétré dans l'Antre de Cristal. C'est ainsi que j'ai vu Morgane s'en prendre à la vie d'Uther.
Kilgharrah : Voilà qui n'est guère surprenant Merlin.
Merlin : J'ai déjoué ce projet.
Kilgharrah : Influencer le cours des choses en changeant l'avenir est loin d'être simple. Quand on le fait, il faut s'attendre à braver bien des dangers.
Merlin : Je sais, mais en conséquence de mes actes Morgane agonise.
Kilgharrah : Dans ce cas, tu devrais te réjouir jeune sorcier.
Merlin : Je veux que vous m'aidiez à la sauver.
Kilgharrah : Merlin, n'as-tu rien appris sur tes espérances ?
Merlin : Je ne voulais pas... la tuer. Tout ce que je voulais, c'est faire obstacle aux implications des événements à venir, empêcher la mort d'Uther, empêcher Camelot de courir à sa perte.
Kilgharrah : Il est hors de question que je la guérisse.
Merlin : C'est la fille d'Uther.
Kilgharrah : En effet.
Merlin : Vous le saviez ? Pourquoi vous ne me l'avez pas dit ?
Kilgharrah : Cela n'aurait rien changé.
Merlin : Quel que soit ce qu'elle s'apprêtait à faire, je l'ai arrêtée, alors inutile de faire souffrir ceux qui tiennent à elle.
Kilgharrah : La sorcière doit mourir, il y a fort longtemps qu'elle aurait dû s'éteindre. Je refuse de lui sauver la vie.
Merlin : Je suis un Seigneur des Dragons vous devez m'obéir !
Kilgharrah (en colère): Comment oses-tu me traiter de cette façon ! Comment oses-tu abuser de tes pouvoirs !
Merlin (calme): Je vous l'ordonne.
Kilgharrah : Très bien, mais je te préviens, tout le mal qui en découlera c'est à toi qu'on le devra. A toi, et à toi seul.
Le Grand Dragon lui donne un souffle puissant de magie.
MAISON DE GAIUS:
Merlin : Je vais la veiller, tu devrais aller dormir. Allez vas-y, tu es complètement épuisée.
Guenièvre : Si elle se réveille...
Merlin : Je viendrai te chercher.
Guenièvre : Merci.
Gwen part.
Merlin : Ic pe purhhaee pinu licsar mi pam sundorcraet paere ealdan ae.
Morgane réagit.
Le lendemain, de retour du marché, Gaius voit Uther serrer Morgane dans ses bras.
Uther (à Morgane) : J'en ai tellement douté. C'est vraiment un miracle.
COULOIRS DU CHATEAU:
Uther : Merci infiniment Gaius. Je savais que vous ne me décevriez pas.
Gaius : Je vous le jure Sire, je n'ai rien fait.
Uther : Oh non, non ! Bien sûr que non, je vous entends. Je ne vous poserai aucune question à ce sujet. Mais je le souviendrai de ce que je vous dois.
COUR DE CAMELOT:
Gaius s’assoit auprès de Merlin.
Merlin : Les voir souffrir m'était intolérable.
Gaius : Oui, je sais. Mais tu joues avec des phénomènes qui te dépassent.
CHAMBRE DE MORGANE:
Morgane s'installe dans sa chambre avec l'aide de Gwen. Uther arrive.
Morgane : Laisse-nous Guenièvre.
Uther : Jamais je n'aurais pu tolérer que vous cessiez de vivre. J'ai fait reculer votre mort à force d'en combattre l'idée.
Morgane : Vous faites preuve de tant de bonté. Je vous en serai gré.
Uther : Arthur et vous, vous... vous représentez tout pour moi Morgane.
Morgane : Je sais qu'il n'y a pas meilleur tuteur sur Terre. (essayant de faire avouer à Uther qu'elle est sa fille) Mais alors que j'étais au seuil de la mort, j'ai pris conscience de l’importance qu'Arthur et vous aviez dans ma vie. Nous sommes très proches les uns des autres.
Uther : Oui.
Morgane : Vous êtes un père pour moi.
Uther : Oui.
Morgane : J'aimerais que le peuple le sache.
Uther : Il le sait.
Morgane : J'en doute fort.
Uther : Vous faites erreur, il le sait.
Morgane : Je ne suis que votre pupille et pas plus que cela à ses yeux. Je suis une invitée.
Uther : Vous... ce qui compte c'est ce que nous ressentons. Voilà ce qui importe, et non pas ce que le peuple s'imagine. Reposez-vous maintenant.
COULOIRS DU CHATEAU:
La nuit tombe, Morgane se tient dans un couloir discret du château, pensive. Morgause arrive.
Morgane : Morgause ?
Morgause : Ma sœur, je t'ai attendue l'autre soir. Que s'est-il passé ? Il s'est passé quelque chose ?
Morgane : Oui, j'ai bien des choses à te dire Morgause.
Morgause : Je t'écoute.
Morgane : J'ai entendu Uther.
Morgause : Que disait-il ?
Morgane : Qu'il était mon père. Je suis la fille d'Uther.
Morgause : D'Uther ?
Morgane : Il m'a menti pendant toutes ces années.
Morgause : Mais c'est une excellente nouvelle !
Morgane : Il m'a désavouée. Il veut que le peuple pense qu'il est parfait en tant que Roi. C'est plus important pour lui que la chair de sa chair.
Morgause : Néanmoins c'est une excellente nouvelle, car aujourd'hui tu peux aussi prétendre au trône.
Morgane : Non chère sœur., tu ne comprends pas. Il doit payer pour tout cela. (les cloches sonnent) Il est temps pour toi de partir.
Morgause : Non, je refuse de te laisser dans cet état.
Morgane : Je t'en prie va-t'en ou ils te trouveront.
Morgause : Surtout ne fais rien d'imprudent Morgane, promets-le moi. Attendons le bon moment, notre heure ne va pas tarder.
Du coté de Merlin :
Arthur (au garde) : Il faut condamner l’accès au pont-levis, fouillez les environs. (à Gaius) Je vais prévenir le Roi.
Gaius ausculte le serviteur qui est à terre, Merlin revoit une de ses visions.
Gaius : Merlin que se passe t-il ?
Merlin : C'était la vision suivante, c'était bien ça que j'ai vu dans l'Antre de Cristal. Je n'ai donc rien pu arrêter.
CHAMBRE DE MORGANE:
Morgane reste pensive.
Morgane : Ont-ils réussi à trouver l’intrus ?
Guenièvre : Pas encore. La nuit ne sera pas bonne je le crains.
Morgane (ayant une idée derrière la tête) : Oui.
Merlin se précipite chez Morgane.
Morgane : Qu'es-tu venu faire ici !
Merlin : Arthur a demandé que je veille sur vous. L'intrus pourrait s'en prendre à vous.
Morgane : Je n'ai nul besoin de toi.
Merlin (faisant barrage) : Il a beaucoup insisté.
Morgane : Laisse-moi passer !
En colère, Morgane envoie Merlin contre le mur grâce à sa magie, des chandeliers allumés tombent, les rideaux prennent feux. Merlin se réveille, il revoit une autre vision.
Merlin (criant) : Non !
APPARTEMENTS DU ROI UTHER:
Morgane se tient devant Uther endormi, prête à le tuer. Merlin court à toute vitesse, entre dans les appartements du Roi, se cache derrière un mur, et use de sa magie pour faire exploser les fenêtres. Morgane tombe à terre, et Uther est réveillé.
Uther : Que se passe t-il !
Morgane (trouvant une excuse) : Un incendie s'est déclaré. Je voulais être à vos côtés, je me sens en sécurité qu'auprès de vous. J'ai très peur.
MAISON DE GAIUS:
Gaius : Tu as sauvé la vie d'Uther Merlin.
Merlin : De justesse. J'ai cru que je pouvais changer l'avenir mais au lieu de cela, je l'ai fait naître. Il s'est produit à cause de moi.
Gaius : Ce que tu as fait là est très dangereux, même pour une personne aussi douée que toi. Mais ce qui est fait, est fait. Il y a des choses plus importantes dont nous devons désormais nous soucier. Je crains fort que Morgane sache la vérité. Vois-tu ?
Merlin : Comment cela ?
Gaius : De toute évidence, elle sait que le Roi est son père ce qui explique pourquoi elle a agi tout à coup. Arthur doit être extrêmement prudent à présent.
Merlin : Pourquoi ?
Gaius : Morgane est de sang royal. Si Uther venait à mourir, Arthur deviendrait le seul obstacle entre elle et le trône de Camelot.
*** FIN ***
No comments:
Post a Comment