Alice : Gebeode ic pone feorhberendne paere ealdan ae. (la créature apparaît) Calme-toi, allons mon petit. Maintenant nous sommes chez nous.
***GENERIQUE***
SALLE DU CONSEIL DU CHATEAU: Uther s'inquiète de la présence de la magie en ville. Il en fait part à Gaius.
Uther : Gaius, d'inquiétantes rumeurs sont arrivées des villages éloignés.
Gaius : Lesquelles ?
Uther : Il paraît qu'un médecin ou un guérisseur soigne la population. Je crains que la magie soit employée à cet effet.
Gaius : Puis-je savoir ce qui vous rend suspicieux ?
Uther : Certains rapports évoquent de miraculeuses guérisons. Un garçon vilement désarçonné, un paysan déchiqueté par un sanglier... Tous sans exception, des cas désespérés. Il s'avèrent toutefois qu'ils sont totalement tirés d'affaire.
Gaius : Je ne saurais comment expliquer cela, sans examen des patients auparavant.
Uther : Vous pourrez vous en dispenser car il y a eu un nouveau cas ici à Camelot.
Gaius : Qui ?
Arthur : Il s'agit de l'aubergiste. Il a repris son travail.
Gaius : C'est impossible, il était dans un état critique il y a à peine deux jours.
Uther : Vous convenez donc que la magie n'est pas étrangère à cela ?
Gaius : Je ne saurais en avoir la certitude.
Uther : Alors rendez-vous à la taverne, et faites-vous une opinion. Si la sorcellerie est à l’œuvre, il est impératif d'agir au plus vite.
Gaius : Oui Sire, je vais y aller de ce pas.
RUELLE DE LA VILLE BASSE:
Merlin : C'est vraiment incroyable, Uther se tourne sans problème vers la magie quand sa famille est menacée.
Gaius : Je t'en prie, parle moins fort Merlin.
Merlin : Hum ! Il est tellement hypocrite.
Gaius : Il s'avère qu'il est aussi le Roi. Alors si tu tiens à ta tête, essaie de l'utiliser.
TAVERNE DE CAMELOT:
Evoric : Bienvenue ! Gaius ! Quelle bonne surprise !
Gaius : Evoric.
Evoric : Qu'est-ce que je vous sers ?
Gaius : Rien merci. Je passais voir comment vous alliez aujourd'hui.
Evoric : Beaucoup mieux ! Cela va sans dire !
Gaius : Hum, en effet ! Quel remarquable rétablissement.
Evoric : C'est à vous que je le dois Gaius.
Gaius (riant) : J'en doute fort. Evoric, je suis très heureux que vous soyez guéri mais je dois vous poser une question. De qui, mon ami, avez-vous obtenu votre remède ?
Evoric : Je ne vois pas de quoi vous parlez.
Gaius : Oh ! N'ayez pas peur ! Je ne suis pas le Roi. Vous n'avez rien à redouter.
Evoric : Mon épouse, elle était désespérée. Alors que je dormais à poings fermés...
Gaius : Continuez.
Evoric : Elle a rencontré une femme, une guérisseuse dans la ville basse. Et elle lui a donné un remède.
Gaius : Puis-je le voir ? Ah ! C'est intéressant.
Evoric : Est-ce que je vais être puni ?
Gaius : Non non ! Rassurez-vous, je vous remercie de votre aide.
SALLE DU CONSEIL DU CHATEAU:
Gaius fait son rapport à Uther.
Uther : Quelle était la nature de ce traitement ?
Gaius : Origan sauvage et trigonelle.
Uther : Pardon ?
Gaius : Des plantes Sire. Celui ou celle qui lui a prescrit était très savant. J'avoue que le principe de ces cinq plantes médicinales n'ont pas du tout...
Uther (l'interrompant) : Le jeune homme ainsi que le paysan, il aurait pu profiter de ces remèdes alors qu'il se mourraient ?
Gaius : Nous n'en savons rien Sire. Les médecins peuvent accomplir de grandes choses !
Uther : Mais pas de miracle. Quant à cet aubergiste, il était à l'agonie. Vous l'avez dit vous-même.
Gaius : Oui, c'était bien là mon diagnostic. Mais mon savoir est bien loin d'être parfait. Il y encore tant d'aspects dans mon domaine que je ne maîtrise pas. Et si je n'ai pu, hélas, guérir l'aubergiste, un autre a pu le faire.
Uther (doutant): Êtes-vous absolument convaincu qu'aucune espèce de magie était à l’œuvre ?
Gaius : Oui tout à fait.
Uther : Merci Gaius. Je suis complètement rassuré.
Gaius : Majesté.
MAISON DE GAIUS:
Merlin ne comprend les propos de Gaius au sujet du remède.
Merlin : C'est courageux ce que vous avez fait, de protéger Evoric comme cela.
Gaius : Que veux-tu dire ?
Merlin : Il était très très malade, il allait mourir sans nul doute. La magie était donc son seul espoir.
Gaius : Oui, mais il ne s'en est pas servi.
Merlin : La potion était enchantée. Je l'ai vue de mes yeux, et nous l'avons vue tous les deux.
Gaius : Ce que tu as vu Merlin, c'était la pression gazeuse qui se libérait. Il n'y a rien de bien plus normal dans ce genre de préparation.
Merlin : Mais vous avez bien vu le totem ?
Gaius (jouant l'ignorant) : Quel totem ?
Merlin : Et bien le totem, à l'entrée de l'auberge, l'objet qui portait les marques de l'Ancienne Religion.
Gaius : Cesse de dire n'importe quoi. Et de tout évidence, tu es épuisé, alors va dormir et tu te sentiras mieux après.
Merlin : Je voudrais...
La nuit tombée, Merlin se réveille brusquement à cause du bruit causé par Gaius. Ce dernier s'en va, et Merlin le suit jusque dans la Ville Basse.
RUELLE DE LA VILLE BASSE:
Gaius se rend chez une veille connaissance, Alice. Et Merlin est posté pas loin.
Alice : Gaius.
Gaius : Alice.
Merlin les voit enlacés et retourne au château.
MAISON D'ALICE:
Alice : Comment as-tu appris que j'étais à Camelot ?
Gaius : J'ai su reconnaître ton œuvre. Tes talents de magicienne et de guérisseuse sont à ce jour inégalés.
Alice : Oh Gaius, tu as su garder tout ton charme.
Gaius : Tu as su conserver tes précieux talents, tu as sauvé la vie de l'aubergiste.
Alice : J'ai fait ce que j'ai pu. C'est ce que tu fais aussi ?
Gaius : Mm... mais mon humble potion n'a pas été suffisante semble t-il.
Alice : Regarde-toi, toujours aussi grave, aussi sérieux.
Gaius : Et toi, toujours aussi enjoueuse n'est-ce pas ?
Alice : Tu m'as manqué Gaius.
Gaius : Toi aussi, beaucoup.
Alice : Maintenant tu t'en rends compte. Et nous voici de nouveau à Camelot tous les deux, comme si rien n'avait encore changé.
Gaius : Il y a des choses qui ne changeront jamais.
Alice : Uther.
Gaius : Tu es loin d'être en sécurité ici. Il se doute que la magie est encore à l’œuvre à Camelot.
Alice : Mais il n'en est pas convaincu ?
Gaius : Pas encore. Mais si tu restes, il te trouvera, sache-le.
Alice : Mais Gaius, guérir est mon seul talent et c'est mon gagne-pain. Il faut que je me nourrisse, que je m'abrite quelque part.
Gaius : Mais pourquoi ici ? Les dangers sont trop grands.
Alice : Parce que je voulais te revoir, voilà tout.
Ils se serrent dans les bras l'un de l'autre.
Gaius : L'aube va bientôt paraître, il faut que je rentre.
Alice : Tu reviendras demain ? J'espère, je t'en prie.
Gaius : Évidemment.
Aussitôt Gaius parti, la manticore se montre.
Manticore : Tu as été adroite. Le médecin était sensé être le succès de notre plan.
Alice : Mais, sommes-nous obligé de nous servir de lui ?
Manticore : Je te l'ai dit, je te le répète une fois encore, Uther a confiance en lui. Lui seul nous permettra d'être assez près du Roi. Est-ce clair ?
Alice : Il sera tenu pour responsable de tout ce qui peut se produire ?
Manticore : Et tu ne le seras pas, toi. Cela est parfait.
Alice : Mais sa mission sera vraiment terrible ?
Manticore (énervée) : Je te conseille de mettre tes sentiments de côté, et de faire ce qu'il faut sans plus discuter.
Alice : Oui.
MAISON DE GAIUS:
Le soir même, Gaius relit une vieille lettre d'amour.
Le lendemain, Merlin le questionne au sujet de sa petite escapade dans la Ville Basse.
Merlin : Êtes-vous... sorti la nuit dernière ?
Gaius : Oui, il me fallait quelques herbes.
Merlin : Des herbes ?
Gaius : Hum... un nouveau marchand vient d'arriver.
Merlin : Oui... Tous les marchand vous embrassent-ils ?
Gaius : Tu m'as suivi ? Comment as-tu osé ?
Merlin : Vous sortiez au milieu de la nuit ! J'ai eu peur ! Vous auriez très bien pu avoir un problème.
Gaius : Je n'ai aucun problème.
Merlin : Comment elle se nomme ?
Gaius : Alice, c'est une vieille connaissance. Enfin, plus qu'une simple connaissance ou qu'une amie.
Merlin : Ah oui ? Comment ça ?
Gaius : Au temps jadis, c'était ma promise.
Merlin : Au temps jadis ? Quand ?
Gaius : Il y a trop longtemps pour avoir le désir de m'en rappeler. Je venais d'être nommé Médecin du Roi, lorsque je l'ai rencontré. J'ai eu le sentiment de trouver enfin une âme-soeur. Nous avions tant de choses en commun, notre amour des sciences, de la médecine... et de la magie.
Merlin : De la magie ?
Gaius : Je n'étais alors qu'un débutant, mais les capacités, les pouvoirs d'Alice étaient extraordinaires. Elle avait le don. Elle a très vite maîtrisé les moindres aspects de la sorcellerie et de la guérison. A voir, c'était vraiment merveilleux Merlin. Elle a sauvé un nombre incalculable de vies.
Merlin : C'est donc Alice qui a sauvé l'aubergiste ?
Gaius : En effet. Il fut un temps où ses talents étaient renommés à Camelot.
Merlin : Que s'est-il dont passé ?
Gaius : Uther a déclaré la guerre à la magie. Du jour au lendemain, notre monde a été totalement bouleversé.
Merlin : La Grande Purge ?
Gaius : Uther a établi une liste. Ceux qui étaient soupçonnés d'avoir usé de magie ont été pourchassé et exécuté les uns après les autres. En tant qu'ami proche du Roi, il m'a été permis de voir cette liste. Le nom d'Alice était mentionné.
Merlin : Qu'avez-vous fait ?
Gaius : La seule chose possible, j'ai rayé tout bonnement son nom.
Merlin : Vous auriez pu vous faire prendre !
Gaius : Mais elle a eu un peu plus de temps. Juste assez pour sortir de Camelot et s'enfuir à jamais.
Merlin : Mais vous ? Vous êtes resté seul ?
Gaius : J'étais terrifié, j'avais l'impression de n'avoir nul autre choix. J'ai cru que je ne la reverrais jamais. Mais aujourd'hui, elle est là, après toutes ces années. J'ai le sentiment qu'il nous est donné une seconde chance.
MAISON D'ALICE:
Gaius apporte de quoi manger.
Alice : Tu sais que tu as un cœur d'or ? Tu as toujours été si gentil.
Gaius : C'est le moins que je puisse faire.
Alice : Tu restes avec moi ? Je t'en prie, dis oui.
Gaius : Je me suis arrangé pour que tu sois mon seul rendez-vous de la matinée.
Alice : Oh ! Tu sais ce que c'est ?
Gaius : Bien entendu. C'est un totem de guérison.
Alice : Oh ! Est-ce le mieux que tu puisses faire Gaius ? As-tu oublié tout ce que nous avons appris ensemble ?
Gaius : Alors voyons voir... c'est un carillon de sorcières, c'est en somme la façon dont on le nomme. Chaque cristal porte un signe fondamental de l'Ancienne Religion. Lorsque les cristaux enchantés résonnent, leur musique apporte secours aux malades ainsi qu'aux convalescents.
Alice : Tu n'as rien oublié.
Gaius : Je me rappelle de tout., de tout ce que nous avons vu, de tout ce que nous avons fait, de chacun des jours que nous avons passé tous les deux. Je n'ai pas oublié le jour où tu t'es enfuie.
Alice : Ne pensons plus à ça. Nous sommes de nouveau réunis. N'est-ce pas l'essentiel ?
AUX PIEDS DES REMPARTS:
Arthur s’entraîne. Merlin fait la cible.
Arthur (s'acharnant sur Merlin) : Un peu de nerf Merlin ! Mets un peu de cœur à l'ouvrage !
Merlin : Pardon Sire ! Je suis un peu...
Arthur : Oh pitoyable ! Je te demande de faire semblant d'être un valheureux combattant, pas une... pas une jonquille !
Merlin : Désolé Sire, je suis un peu fatigué...
Arthur : D'accord, entendu. Cette masse va ta retaper un peu Merlin !
Merlin : Ah...
MAISON DE GAIUS:
Gaius : Ah Merlin ! Je voudrais te présenter Alice.
Alice : Merlin, c'est un plaisir de te rencontrer. Gaius ne tarit pas d'éloges sur toi.
Merlin : Enchanté !
Gaius : Alice va habiter quelque temps avec nous.
Merlin : D'accord !
Alice : Tu n'y vois rien à redire ?
Merlin : Bien sûr que non ! Je vais faire le lit d'appoint.
Gaius : Cela ne t’ennuie pas dans ce cas de lui céder ta chambre ?
Merlin : Mais pas du tout ! Faites comme chez vous.
En pleine nuit. Merlin a du mal à s'endormir, il entend des voix qui émanent de sa chambre. Il se lève et espionne par la porte entrouverte.
Alice : Bonne nouvelle mon joli. Gaius nous a offert l’hospitalité.
Manticore : Il ne soupçonne dont rien ?
Alice : Non non, rien.
Manticore : Alors tu dois travailler dur pour que rien ne change. Entends-tu ?
Alice : Oui.
Manticore : Pour que tout se passe bien. Prends de mon venin... Surtout ne me déçois pas, sois prudente, fais attention à ne pas te blesser... (Alice met quelques gouttes du venin dans une fiole) Voilà, voilà...
La créature se retourne vers la porte, sentant que quelqu'un les espionne. Merlin se cache aussitôt.
VILLE BASSE:
Le lendemain.
Merlin : Quand vous avez rencontré Alice, quel genre de magie est-ce qu'elle pratiquait ?
Gaius : Tous les genres, c'était une époque d'expérimentation, de recherches.
Merlin : Oui. Et elle pratiquait la magie noire ?
Gaius : Sans doute. Mais cette époque est révolue.
Merlin : Et si vous faisiez erreur ? La nuit dernière, j'ai vu une espèce de créature dans sa chambre.
Gaius : Une créature ?
Merlin : C’était... je n'avais jamais rien vu de tel... c'était un animal avec un corps de lion et une queue de scorpion.
Gaius : Oh je t'en prie ! Tu rêvais sûrement, c'est un cauchemar.
Merlin : Non je l'ai vu de mes yeux. Et j'ai aussi senti son pouvoir, c'était celui d'une créature magique. Et jamais je n'avais senti un tel pouvoir.
Gaius : C'est tout à fait insensé.
Merlin : Si vous ne me croyez pas Gaius, je peux vous le prouver. Suivez-moi.
MAISON DE GAIUS:
Dans la chambre d'Alice, Merlin sort une boîte de sous le lit.
Merlin : Elle est là.
Gaius : Remets cette boîte à sa place. Cette histoire va trop loin.
Merlin (écoutant la boîte) : Ah elle est dedans. C'est évident.
Gaius : Tu es ridicule !
Il pousse Merlin sur le côté, et ouvre la boîte.
Merlin : Gaius non !
La boîte est ouverte, vide.
Gaius : Voilà, j'espère que tu es satisfait maintenant !
BIBLIOTHEQUE ROYALE:
Merlin (à Geoffrey de Monmouth) : Bonjour.
Merlin recherche un livre qui pourrait le renseigner sur la boîte vide.
MAISON DE GAIUS:
Gaius : Un peu de ciguë, du datura, et puis... (Alice lui tant une autre herbe) Hum !
Alice (riant) : Oh Gaius, rien n'a changé ! C'est comme avant !
Gaius : Nous formions une bonne équipe au bon vieux temps !
Alice : Oui.
Gaius : J'aimerais que Merlin ait tes dons. Je crains que l'art d'être médecin ne lui soit ennuyeux !
Alice : Mais ce n'est pas grave, je suis là pour t'aider maintenant.
Gaius : Mmm... tu es là... Bon ! Où est la valériane ?
Alice : La valériane ? Pour une liaison je présume ?
Gaius : Bien entendu, je prescris ce remède à Uther pour une vieille blessure de guerre.
Alice : Tu lui en donne tous les jours ?
Gaius : Tous les jours.
BIBLIOTHEQUE ROYALE:
Merlin parcourt plusieurs livres. Le bibliothécaire vient à son aide.
Geoffrey de Monmouth : Besoin d'aide ?
Merlin : Non. (après réflexion) Si. Avez-vous des renseignements sur cette créature ?
Geoffrey de Monmouth : Ah cette créature ! C'est une manticore.
Merlin : Une... une manticore ?
Geoffrey de Monmouth : Il n'a pas l'air commode hein ?
Merlin : Ce n'est rien de le dire...
Geoffrey de Monmouth : A mon avis, on y fait allusion il y a environ... mille ans pour la première fois, guère moins. Les anciens vivaient dans la peur du manticore, ils tremblaient à son nom en somme.
Merlin : Je n'ai jamais entendu parler.
Geoffrey de Monmouth : Ce n'est pas surprenant car à ma connaissance Merlin, le manticore n'est qu'une légende, une création de l'imagination.
Merlin : En êtes-vous sûr ?
Geoffrey de Monmouth : Oh oui. Alors, si tu espérais en voir un, j'ai peur que tu sois vraiment désappointé !
MAISON DE GAIUS:
Gaius : La potion est prête à être portée au Roi.
Alice : C'est fascinant. Gaius, tu disais que tu avais une essence de mélisse de bois extrêmement rare, je voudrais la comparer avec la mienne si ça ne t’ennuie pas.
Gaius : Euh oui bien sûr. (il lui donne la potion) Bon ! Où ai-je bien pu la ranger ?
Alice (débouchant le récipient contenant le poison): Peut-être dans la classe inférieur des palliatifs ?
Gaius (au loin) : Oh oui, évidemment !
Alice verse le contenu du poison dans la potion prévue pour Uther. Merlin entre. Alice prend peur et lâche la potion d'Uther; La fiole se brise par terre.
Alice : Oh ! Gaius, je suis vraiment navrée Gaius.
Gaius : Ne t'inquiète pas. Merlin va tout nettoyer. N'est-ce pas ?
Alice : Non non ! Je vais le faire !
BIBLIOTHEQUE ROYALE:
A la nuit tombée, Merlin s'introduit à nouveau dans la bibliothèque. Essayant de ne faire aucun bruit, il réveille Le bibliothécaire.
Geoffrey de Monmouth : Hein ! Qu'est-ce que c'est ? Qui va là !
Merlin fait bouger grâce à la magie, des objets autour de l'homme.
Merlin (chuchotant) : Vous êtes seul , vous rêvez... Rendormez-vous maintenant...
L'homme s'exécute.
Merlin s'installe dans un coin, et feuillette un bon nombre de livre. Il trouve enfin des informations au sujet de la boîte.
COULOIRS DU CHATEAU:
Merlin : Gaius, il faut que je vous parle d'Alice.
Gaius : Cela commence à bien faire.
Merlin : La boîte était vide pour une bonne raison. Il s’avère que c'est un portail, une entrée pour le manticore.
Gaius (haussant le ton) : Cela suffit maintenant ! Compris !
Merlin : Alice s’apprête à faire quelque chose... quelque chose de grave.
Gaius : Tu te trompes ! Il s'avère qu'Alice est la personne la plus douce, la plus altruiste que j'ai rencontrée !
Merlin (essayant de lui faire comprendre): Non... vous vous fourvoyez. Vous êtes aveuglé par les sentiments que vous éprouvez pour elle.
Gaius : Je vois clair dans ton jeu Merlin. Et ce que je vois, c'est que tu ne supportes pas de me voir pleinement heureux. J'ai toutes les peines du monde à comprendre pourquoi ! Et voilà qui m'attriste, plus que je ne saurais le dire.
MAISON DE GAIUS:
Gaius rentre avec un air attristé.
Alice : Gaius ! Enfin te voilà ! Je commençais à me demander où tu étais passé ? Qu'est-ce que tu as ?
Gaius : Rien rassures-toi. Un différent avec Merlin c'est tout.
Alice : Est-ce à cause de moi ? Inutile de t'inquiéter, il est probablement jaloux voilà tout !
Gaius : Jaloux ?
Alice : Et bien, il fallait s'y attendre Gaius. Ce pauvre garçon n'a jamais dû te partager. Il est normal qu'il éprouve de l'hostilité envers moi pendant quelque temps ?
Gaius : Il t'est très hostile à vrai dire.
Alice : Oh... il... il ne tardera pas à se faire à ma présence.
Gaius : Oui, tu as raison.
Alice : Écoute, tu devrais essayer de t’asseoir, de rester tranquille, et de te reposer.
Gaius : Je dois préparer le remède d'Uther.
Alice : Mais attends ! Je saurai m'en charger ! Tu m'as dis comment faire, tu t'en souviens ?
Gaius : Merci.
AU PIED DES REMPARTS:
Merlin court avec une cible sur le dos.
Arthur : Cours ! (il envoie une lance, Merlin tombe) Tu n'es pas sensé tomber Merlin. Allez remue-toi ! Tu n'es pas enraciné, tu peux bouger, tu as des jambes !
Merlin (soupirant) : Oh ! Oui Sire.
Arthur : Qu'est-ce que t'as aujourd'hui ? Où est le problème ?
Merlin : Nulle part.
Arthur : Bon d'accord. Donc soit on en parle, soit je reprends la lance et toi la cible ?
Merlin : Gaius et moi, on est... un peu brouillés en fait.
Arthur : Tu sais, je n'arrête pas de l'être avec mon propre père. Tu devrais faire comme moi, tiens-toi tranquille, attends qu'il revienne à la raison, et tout rentrera dans l'ordre !
Merlin : Non, j'en doute fort ! Dommage !
Arthur : Oh ! Allez Merlin ! (lui donnant un tape sur l'épaule) Courage !
Merlin : Ce coup de poing devrait me redonner courage si j'ai bien compris ?
Arthur : C'est efficace avec les chevaliers.
Merlin : Ils sont bêtes ! Voilà qui l'atteste !
Arthur : Je suis un chevalier.
Merlin : Bah... tant pis pour vous (Arthur lui redonne un coup) Ah !
MAISON DE GAIUS:
Alice prépare là potion pour Uther tandis que Gaius feuillette un livre.
Gaius : C'est toi qui m'a offert ce livre, tu t'en souviens ?
Alice : C'était, je crois pour ton anniversaire non ?
Gaius : Où... peut-être pour ma nomination en tant que Médecin de la Cour ?
Alice (versant le poison dans la fiole): Regarde à l’intérieur, je suis sûre qu'il y a une inscription.
Gaius : Ah oui, tu as raison, c'était pour mon cinquantième anniversaire.
Alice : Et voilà, c'est fait.
Gaius : Formidable. Merci.
Alice : Dépêche-toi, il ne faut surtout pas faire attendre le Roi.
Gaius : Alice, comment ai-je pu vivre sans ta présence à mes côtés ?
APPARTEMENTS DU ROI UTHER:
Uther : Ah Gaius ! Vous m'apportez mon médicament.
Gaius : En effet Sire.
Uther (ouvrant la fiole): A mon excellente santé ! (il la boit d'un coup)
MAISON DE GAIUS:
Alice et Gaius sont en train de dîner, bien que Merlin ne soit présent.
COUR DE CAMELOT:
Merlin est assis, pensif. Les cloches du château retentissent.
APPARTEMENTS DU ROI UTHER:
Arthur : Père ! (Gaius arrive —à Gaius) Je l'ai trouvé inconscient. Il ne se réveille pas.
Gaius (consultant le pouls du Roi) : Le Roi est vivant, mais son pouls est faible.
Arthur : Qu'est-ce qu'il a ?
Gaius : Arthur il faut que je l'examine, interdisez les appartements du Roi.
Merlin arrive. Soudain, Uther ouvre un instant ses yeux, devenus noirs.
Merlin : Que lui arrive-t-il ?
Gaius : Du calme Merlin.
Gaius ote des mains du roi,la fiole. Il la sent.
COULOIRS DU CHATEAU:
Gaius et Merlin ressortent des appartements du Roi.
Arthur : Alors ?
Gaius : Je ne peux pas encore vous dire ce qui provoque l'état dans lequel se trouve votre père.
Arthur : On l'a sûrement empoisonné n'est-ce pas ?
Gaius : Je ne saurais en avoir la certitude.
Arthur : Regardez-le, quelle autre cause expliquerait son état ?
Gaius : Pas de conclusions trop hâtives Sire. Voulez-vous bien veiller sur lui jusqu'à mon retour ?
Plus loin :
Merlin : Nous n'avons pas besoin de plus d'informations !
Gaius : Depuis quand es-tu expert en ce domaine ?
Merlin : Inutile d'être médecin pour comprendre ce qui s'est passé !
Gaius : Merlin !
Merlin : Gaius, il a été empoisonné. Et il s'avère que nous savons tous les deux qui l'a fait.
Gaius : Qu'est-ce que tu insinues exactement ?
Merlin : Il s'agit d'Alice. C’est forcément elle. Elle vous a aidé à préparer les potions, elle a donc eu maintes occasions de corrompre le remède.
Gaius : Merlin, tu n'as aucune preuve de ce que tu annonces.
Merlin : Comment aurait-il ingérer le poison autrement ? Il n'y a pas d'autres explications.
Gaius : Bien sûr que si !
Merlin : Oh vous plaisantez Gaius ! Je sais ce qui vous pousse à la protéger, je vous jure que c'est vrai ! Et dans votre fort intérieur, vous savez que j'ai raison !
Gaius : Ce que je sais, c'est que le Roi est gravement malade, et que notre place est à ses côtés !
Chacun part de son côté.
APPARTEMENTS DU ROI UTHER:
Arthur est au chevet de son père.
Arthur (à Merlin): Ça n'a vraiment aucun sens. Sa nourriture, son vin, tout est toujours goûté à chaque repas. Un garde en armes les surveille jusqu'ici. Et personne ne peut en aucun cas les toucher. Cela ne peut être ni sa nourriture, ni son vin. La seule chose qu'il ait eu c'est... la potion de Gaius.
Merlin : Arthur, je sais ce qui s'est passé. Je crois savoir qui a fait cela.
MAISON DE GAIUS:
Gaius rentre.
Alice : Mais que ce passe t-il ?
Gaius : Le Roi a été empoisonné. De toute évidence, quelqu'un a frelaté son médicament.
Alice : Mais, tu ne crois tout de même pas que c'est moi ?
Gaius : Évite de me dire des mensonges, de grâce.
Alice : Gaius... Je... (ses yeux virent au noir)
Gaius : Alice ?
Arthur entre.
Arthur (à Alice): Vous êtes arrêtée pour haute trahison. (aux gardes) Emmenez-la.
Merlin (à Gaius): Je n'avais pas le choix. C'était soit elle, soit vous Gaius.
Gaius : Ce n'était pas un choix qui t’appartenait.
CACHOT DU CHATEAU:
Arthur (à Alice) : Reconnaissez-vous avoir eu recours à la magie.
Alice : Oui.
Arthur : Et empoisonné le Roi ?
Alice (perturbée): Oui, elle... elle m'a obligé à le faire.
Arthur : Qui vous a obligé ?
Alice : La... la créature, la créature.
Arthur : Mensonge que cela ! Il n'y a aucune créature ! Vous essayez juste d'avoir la vie sauve !
Alice : Non... non.
Arthur : Maintenant, écoutez-moi. Mon père est mourant, alors je vous en prie, si vous avez encore un peu de bonté en vous, dites-moi comment le sauver !
Alice : Hélas, je l'ignore. Je vous le jure ! Je suis vraiment navrée... je... La manticore !
Arthur s'en va, suivi de Merlin.
APPARTEMENTS DU ROI UTHER:
Merlin : Où en est-il ?
Gaius : Il s'éteint. Il sera mort avant la fin du jour.
Après des regards échangés entre lui et Gaius.
Merlin : Gaius...
Gaius : Ne t'inquiète pas Merlin. Je comprends ta décision, tu m'as protégé, tu voulais que rien ne m'arrive de mal. Merci. Mais je ne crois pas que c'était la volonté d'Alice.
Merlin : J'en suis convaincu. Le poison vient du manticore. La créature qui était dans la chambre d'Alice.
MAISON DE GAIUS:
Gaius : Nous ne saurions neutraliser le venin du manticore, car il est trop puissant.
Merlin : Que pouvons-nous faire ?
Gaius : Nous devons tuer le manticore. Le poison est l’expression de ses pouvoirs magiques. Quand le manticore sera tué, il perdra tout pouvoir d'action.
Merlin : Comment puis-je le tuer ?
Gaius : Tu ne peux pas, tu n'en a pas le pouvoir. C’est une créature de l'Ancienne Religion. Mais, il y a sûrement un autre moyen, il faut juste que j'arrive à m'en souvenir. (feuilletant un livre) C'est là ! Le manticore ne peut vivre en ce monde très longtemps. SA source de vie c'est l'incarnation du Mal qui gît au sein du monde spirituel.
Merlin : Si on arrivait à le piéger dans ce monde...
Gaius : Tout à fait ! Si on parvenait à faire apparaître la créature, si tu la tenais à distance, peut-être pourrais-je réussir briser la boîte.
Merlin : L'entrée du portail.
Gaius : Et si nous détruisons cette entrée, les relations entre la créature et sa source de vie seront détruites aussi.
Merlin : Le manticore mourra.
Gaius : Je pense que oui.
Merlin : Mais Gaius, la boîte est ensorcelée, c'est grâce à la magie que nous la détruirons.
Gaius : J'en ai bien conscience.
Merlin : Pensez-vous pouvoir dominer un telle magie ?
Gaius : Je pouvais au temps jadis. Alors espérons que je le puisse encore.
Tout deux se retrouvent devant la boîte.
Gaius : Tu es prêt ?
Merlin : Oui, mais si on échoue ?
Gaius : On risque fort de se retrouver avec un manticore en colère.
Ils ouvrent la boîte.
Merlin : Cum her, ping scinnlce.
La créature apparaît et se jette sur Merlin, qui la tient.
Merlin : Gaius !
Gaius : Ado pas sawolduru. (rien ne se passe sur la boîte) Ado pas sawolduru !
Merlin : Gaius ! Gaius c'est tout de suite ou jamais !
Gaius : Ado pas sawolduru !
La boîte explose
La manticore se jette sur Gaius :
Merlin : Gaius !
Le manticore explose à son tour.
Merlin : C'est pas mal pour un ancien magicien.
Gaius : Ce n'est pas mal pour un nouveau.
APPARTEMENTS DU ROI UTHER:
Uther s'est remis de son empoissonnement.
Uther : J'ai eu beaucoup de chance que vous ayez trouvé un antidote Gaius.
Gaius : Il vous faudra quelque temps, mais vous sera bientôt tout à fait guéri.
Uther (à Arthur) : Qu'en est-il de cette femme ?
Arthur : Nous l'avons mise au cachot Sire. Elle attend votre jugement.
Uther : Elle n'aura pas longtemps à attendre, elle est condamnée à mort. Elle sera exécutée demain matin.
Arthur : Très bien Père.
Gaius : Sire, si vous permettez...
Uther : Je vous écoute.
Gaius : Il semblerais que cette femme était sous le contrôle d'une créature maléfique. A la lumière de cette allégation, sa condamnation pourrait à juste titre...
Uther : Elle s'adonnait à la magie Gaius. Nulle circonstance ne pourrait rendre cette activité acceptable. Mon jugement est irrévocable.
CACHOT DU CHATEAU:
Gaius rend visite à Alice.
Gaius : Je suis désolé Alice. Je 'ai rien pu faire.
Alice : Non, je ne t'en veux pas, je savais à quoi m'attendre. Uther ne changera jamais.
Gaius : Non.
Alice : J'espérais apprendre du manticore. J'ai cru que je saurais utiliser ses pouvoirs pour faire le Bien, pour guérir. Mais il était trop fort pour moi.
Gaius : Maintenant, tu es débarrassée de lui au moins.
Alice : Oui. Mourir est cent fois mieux que vivre en en tant qu'esclave.
Gaius : Si c'est vrai, je l'espère.
Alice : Gaius, je tiens à te dire une chose avant de m'en aller. Je ne t'ai jamais oublié. Nous nous sommes quittés il y a tant d'années, et pourtant je t'avoue qu'il n'y a pas un seul jour où je n'ai pensé à toi.
Gaius : Je t'ai abandonnée, je le regrette.
Alice : Non.
Gaius : Alice, je t'ai laissée toute seule.
Alice : Tu es resté à Camelot pour me protéger. Je l'ai compris. Tu as réussi à me sauver la vie, nul cadeau ne saurait être aussi grand à mes yeux. Tu as accompli de grandes choses, ici à Camelot, alors que moi... moi j'ai...
Gaius : Alice...
Alice : Je me suis couverte de honte. Après tout ce que j'ai fait, si tu me haïssais, je ne t'en voudrais pas.
Gaius : Si je te haïssais ? Je ne saurais te haïr voyons. Je donne une valeur infinie à ces derniers jours. Je t'aime Alice. Je t'aime et je t'aimerai toujours.
Alice : Je t'aimerai toujours aussi Gaius. Je ne... je ne veux pas renoncer à toi... mon cher amour.
Ils s'enlacent.
Gaius : N'aies pas peur Alice, je t'en prie.
MAISON DE GAIUS:
Le lendemain, les cloches retentissent à nouveau.
Merlin : Un accident s'est produit ?
Gaius : Il se peut qu'un prisonnier ait réussi à s'échapper.
Merlin : Comment serait-ce possible ? (ayant compris) C'est surprenant ! Les donjons sont tellement surveillés...
Gaius : Que veux-tu que je te dise ? Hum ?
Merlin : Vous auriez pu partir.
Gaius : Oui, j'aurais pu. Mais alors, qui aurait pris soin de toi ?
Merlin : De moi ? (rire) C'est inutile, rassurez-vous, je saurai me débrouiller tout seul !
Gaius (devant du jambon): Ah ! Dans ce cas, tu ne veux pas goûter à ce que je compte t'offrir ? Hum ?
Merlin : Bah... peut-être une tranche...
Il lui donne une fine tranche.
***FIN***
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