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Monday, December 3, 2012

1.11 The Labyrinth of Gedref FRENCH SCRIPT

Dans une forêt
Arthur et ses hommes sont à la chasse. Entendant un bruit de branche cassée, il se cache derrière un rocher et leur fait signe de la main de s’arrêter. Ils s’avancent lentement puis se dissimulent.
Arthur : Chut … 
Il fait signe aux deux chevaliers de contourner la bête.
Arthur (chuchotant) : Merlin !
Merlin : Qu’est-ce que c’est ?
Arthur : Je n’en ai aucune idée. Nous allons l’encercler ; je veux que tu ailles dans ces broussailles et que tu le forces à sortir.
Merlin : Vous m’ordonnez d’y aller ? Vous n’avez aucune idée de ce que c’est. Il est peut-être dangereux !
Arthur : Oui espérons-le. Allez, va ! (Il le pousse pour qu’il parte)
Merlin s’avance entre les arbres, peu rassuré. Il saisit un bâton puis, émerveillé, découvre une magnifique licorne dans une clairière. Lâchant son bâton, il s’approche d’elle et la contemple. Mais l’arbalète d’Arthur apparaît, menaçante. Merlin comprend que la licorne est en danger.
Merlin : Va-t-en ! Va-t-en ! Je t’en prie, va-t-en ! Shiih ! Ils vont te tuer, je t’en prie va-t-en !
Arthur arme son arbalète et tire.
Merlin : Arthur, nooon !!!
La licorne s’effondre et Merlin est épouvanté. Arthur baisse son arme, visiblement satisfait. Merlin se précipite vers la licorne, s’agenouillant à côté d’elle, il lui caresse la tête.
Merlin : Je suis désolé… Vraiment désolé…
Arthur : Aaah, c’est une licorne !
Merlin : Qu’avez-vous fait ?
Arthur : Arrête de te conduire comme une fillette, Merlin !
Merlin lève la tête et aperçoit un vieil homme portant une robe blanche dont la capuche lui recouvre le visage. Il porte une longue canne.
Arthur : Mais qu’est-ce que tu regardes ?
Lui et les chevaliers se retournent mais l’inconnu a disparu.
 ***Générique***
Dans la grande salle
Arthur rentre, suivi des chevaliers et de Merlin qui porte la corne sur un coussin.
Arthur (fièrement) : Père ! Une corne de licorne pour orner les murs de Camelot !
Uther (émerveillé) : Magnifique ! Je n’en avais encore jamais vu. Gaius, regardez-ça !
Gaius : C’est très impressionnant, Majesté.
Uther : Que se passe-t-il, Gaius ? Parlez franchement.
Gaius : Les licornes sont des créatures mythiques et rares. Il y a une légende qui dit que le malheur s’abat sur quiconque en tue une.
Uther : Cela est ridicule. Nous ferons l’envie des autres des autres royaumes ! (Il pose sa main sur l’épaule d’Arthur qui rayonne de fierté)
Arthur : Très heureux qu’elle vous plaise !
(Échange de regards entre Gaius et Merlin)
Dans la cour
Merlin : Je ne comprends pas comment Arthur a eu le moindre plaisir à tuer la licorne.
Gaius : Arthur a la chasse dans le sang alors que toi, tu n’es pas un chasseur, tu es différent.
Merlin : C’était la plus magnifique créature que j’ai jamais vu. J’aurais aimé que vous la voyiez.
Gaius : C’est un rare privilège. Hélas, très peu de licornes sont encore en vie.
Merlin : Essayez d’en convaincre Arthur.
Gaius : J’aurais du mal à lui faire comprendre.
Chambre d’Arthur.
Celui-ci déjeune, la table recouverte de nourriture. 
Arthur : Mon cheval a perdu un fer. Emmène-le chez le maréchal-ferrant. Surveille son travail, surtout. Lorsque tu auras fait cela, tu pourras cirer ma…
(Arthur s’interrompt en voyant que Merlin ne l’écoute pas. Celui-ci regarde par la fenêtre, perdu dans ses pensées)
Arthur : … ma selle. Merlin ? As-tu écouté un mot de ce que j’ai dit ? Tu es d’une humeur massacrante depuis que nous sommes revenus de la chasse. Ne me dis pas que c’est encore à cause de cette licorne ! (Il va s’asseoir sur son lit)
Merlin : Vous n’auriez pas dû la tuer.
Arthur : Oh, vraiment ? Et pourquoi donc ?
Merlin : Elle.. Elle ne faisait rien de mal en somme. Dites-moi à quoi cela vous a servi de la tuer ?
Arthur : Nous étions à la chasse. Voilà ce qu’on y fait. Aurais-tu aimé en faire un animal de compagnie ? (Fronçant les sourcils) Regarde ça !
Merlin (exaspéré) : Quoi ?
Arthur : Tu sais ce que c’est ?
Merlin : Non !
Arthur (le saisissant par le col et l’obligeant à se baisser, furieux) : Des crottes  de rat ! Mes appartements en sont infestés. Tu devrais passer un peu moins de temps à pleurer sur les licornes et bien davantage à t’occuper des rats. (On tambourine à la porte) Entrez !
(Un garde entre)
Le garde : Votre Altesse, le roi voudrait vous voir immédiatement, c’est urgent !
Arthur (à Merlin) : Retrouve-moi ce rat. (Il sort sous le regard irrité de Merlin)
La campagne autour de Camelot
Arthur et son père sont dans un champ. Uther saisit un grain de blé, l’écrasant sous ses doigts.
Uther : Tous les épis sont morts, il n’en reste aucun. Les rapports attestent que la situation est la même dans tout le royaume.
Arthur : Je suis passé à cheval dans cette vallée hier. La moisson était prometteuse !
Uther : C’est arrivé pendant la nuit. Les fermiers sont incapables de l’expliquer.
Arthur : Est-ce à dire que c’est une maladie ?
Uther : Peut-être. J’ai demandé au médecin de la Cour d’analyser les épis. Nous devons rationner le peu de vivres qu’il nous reste.
Cabinet de Gaius
Merlin : Alors ? Qu’est-ce qui a pu causer la perte des récoltes ?
Gaius : Je n’ai pas encore terminé les analyses. Mais je n’avais encore jamais entendu parler d’une maladie contaminant tout un royaume en une seule nuit.
Merlin : Qu’est-ce qui peut tuer toutes les plantes à part une maladie ?
Gaius : Il ne s’agit pas de toutes les plantes : les arbres et les haies tout autour des cultures ne sont pas atteints. Hélas, nous ne mangeons ni les uns ni les autres.
Merlin : Seul ce que nous mangeons est concerné ?
Gaius : Apparemment oui.
Merlin : Si ce n’est pas la maladie, ce ne peut être que la magie.
Gaius : Nous ne pouvons en présumer, Merlin. Peut-être bien qu’un élément dans le sol ou dans l’eau pourrait tout expliquer. Je ne peux pas dire au roi que c’est l’œuvre de la sorcellerie à moins d’en être certain.
La cour de l’entrée du château.
Une foule immense fait la queue pour avoir du grain.
Soldat : Au suivant !
Arthur (remontant la queue avec son père) : Les animaux sont morts ou ont été mangés, la nourriture et l’eau sont devenues rares. Nous distribuons des rations mais elles sont bien maigres.
Dans le grenier à grain.
Arthur actionne le silo à grain mais seule une minuscule quantité en sort.
Uther (regardant les quelques sacs de grain) : Est-ce là tout ce qui nous reste ?
Arthur : Le peuple est de plus en plus inquiet. Et les pillages commencent.
Uther : Nous devons maintenir l’ordre à tout prix ! La panique va aggraver la situation actuelle. Je vais ordonner que tous les pilleurs soient exécutés. A partir de ce soir, Camelot sera sous couvre-feu.
Arthur : Je vais y veiller.
Cour du château. Des étals de marchands.
On entend au loin une dispute à propos de nourriture. Gwen, qui prend de l’eau à la fontaine, interpelle Merlin qui passe près d’elle.
Gwen : Merlin ? Sont-elles vraies, ces rumeurs sur les moissons ? Tout est mort ?
Merlin : J’en ai bien peur. On va être obligé de se serrer la ceinture.
Gwen : Arthur va certainement trouver une solution.
Merlin (souriant): Et si ce n’est pas le cas, compte sur moi !
Gwen actionne la fontaine, mais à sa grande surprise, seul du sable tombe. Fronçant les sourcils, elle réessaye en vain.
Gwen : Merlin !
Celui-ci revient, étonné. Son visage se décompose en voyant le sable.
Même endroit, quelques heures après.
Arthur, son père et Gaius sont devant le puits.
Uther (plongeant sa main dans le seau) : Du sable ?! Et tu dis que le puits en est plein ?
Arthur : Les hommes sont descendus jusqu’au réservoir et il n’y a plus une seule goutte d’eau.
Uther : D’abord les récoltes et maintenant cela..
Arthur : Tout le royaume est dans la même situation. Il n’y a quasiment plus d’eau nulle part.
Uther (fermant les yeux et semblant accablé) : Gaius ? Avez-vous une explication à nous proposer ?
Gaius : Je n’en vois aucune qui aurait un fondement scientifique, alors j’en déduis que c’est la conséquence de la sorcellerie.
Uther : Je pense que vous avez raison, c’est l’œuvre de la magie (regardant autour de lui). Le royaume est attaqué !
Cabinet de Gaius
Merlin est assis sur une chaise, un seau de sable devant lui et son livre de magie sur les genoux.
Merlin (levant la main par-dessus le seau) : Grio daicumen licane ! (sans voir entrer Gaius) Gecuman guedris vater ! (se retournant) Gaius ! Oh, je … J’essayais juste…
Gaius : Oui, j’espérais secrètement que tu essayes de transformer ce sable en eau (s’asseyant devant lui) Je sais que je t’ai déconseillé d’user de magie, mais s’il y a bien un jour où tu dois te servir de tes talents, c’est aujourd’hui.
Merlin : J’aimerais savoir les utiliser. J’ai tout essayé : si c’est de la … magie, elle est bien plus puissante que la mienne.
La nuit, dans la cour du château
Arthur (au soldat) : Patrouillez dans le marché et dans la ville basse. Personne ne doit quitter son domicile. Rompez !
Merlin descend l’escalier de la cour.
Arthur : Merlin !!! As-tu entendu parler du couvre-feu ?
Merlin (gêné) : Oui, j’étais dans vos appartements, à la recherche du rat.
Arthur : Et l’as-tu trouvé ?
Merlin : Non...
Arthur : Si j’ai bien compris, tu as été semé par un rat.
Merlin : On dit que les rats sont très intelligents.
Arthur : Plus intelligents que toi, on dirait. Rentre. Je n’ai pas vraiment envie d’emprisonner mon serviteur pour non-respect du couvre-feu (Il tourne la tête et aperçoit sous une arche une silhouette vêtue d’une longue robe blanche, la tête dissimulée par une capuche et qui tient un long bâton. L’inconnu disparait par une porte). C’était quoi, ça ?
Merlin : Quoi ?
Arthur lui fait signe et ils se lancent à sa poursuite. L’homme passe sous une autre arche et disparait au détour d’un couloir. Merlin et le prince se retrouvent dans les sous-sols : Arthur lui fait signe de la main de partir à droite pour le prendre par derrière. Merlin acquiesce mais ne bouge pas quand le prince part à gauche.
Arthur (revenant, irrité) : ça veut dire que tu vas de l’autre côté et que tu lui coupes la route !
Merlin : Ah, d’accord !
Chacun part de son côté, pour finalement se retrouver au même endroit sans l’avoir trouvé. A cet instant, l’ombre de l’inconnu apparait sur le mur du fond, ainsi que ce dernier qui rebrousse chemin en les voyant. Arthur fait signe à Merlin de lui barrer la route puis se lance à sa poursuite … et, comme précédemment, ils se retrouvent bredouilles.
Arthur : Alors, où est-il ?
Merlin : Je ne vois plus personne.
Arthur : Mais il était là ! (Faisant un geste accusateur) Ne me dis pas que tu lui as permis de s’enfuir !
Merlin : Arthur, je n’ai vu personne !
Arthur : Es-tu aveugle, Merlin ?!
L’inconnu : Est-ce moi que vous cherchez ?
Les deux garçons se retournent et l’aperçoivent devant eux.
L’inconnu : Je m’appelle Anhora. Je suis le Gardien des Licornes.
Arthur et Merlin se regardent, puis Arthur s’avance.
Arthur (d’une voix menaçante): Camelot est sous couvre-feu. Que faites-vous là ?
Anhora : Je suis là pour vous remettre un message.
Arthur : A qui s’adresse ce message, monsieur ?
Anhora : Hé bien, à vous, Arthur Pendragon.
(Celui-ci le dévisage, surpris. Puis son regard se change en colère)
Arthur : Êtes-vous celui qui a détruit nos cultures et transformé notre eau en sable ?
Anhora (le dévisageant lentement) : Vous seul êtes le responsable des malheurs qui se sont abattus sur Camelot.
Arthur (furieux) : Moi ? J’aurais donc apporté la sécheresse et la famine à mon peuple ?
Anhora : Lorsque vous avez tué la licorne, vous avez libéré un sort. A cause de cela, Camelot souffrira beaucoup !
Arthur : Si vous avez jeté un sort sur Camelot, vous allez le lever ou vous le paierez de votre vie !
Anhora : Ce sort n’est pas de mon fait.
Arthur (s’avançant menaçant vers lui) : Annulez le sort ou vous allez être exécuté.
Anhora : Vous seul pouvez faire cela. Vous serez mis à l’épreuve.
Arthur : Alors je vous arrête ! (Il tend le bras vers lui et tente de l’attraper mais l’homme disparait, réapparaissant sur les marches)
Anhora : Jusqu’à ce que vous ayez fait vos preuves et fait amende honorable pour avoir tué la licorne, le sort ne sera pas levé. Si vous échouez à l’une de ses épreuves, Camelot sera damnée pour l’éternité.
Le lendemain, dans le cabinet de Gaius
Gaius : Tu crois que ce qu’Anhora a dit à propos du sort est vrai ?
Merlin : Hé bien, selon la légende que vous évoquiez, le malheur frappe quiconque tue une licorne. C’est logique.
Gaius s’assoit devant Merlin, lui tendant une assiette presque vide.
Gaius : Il n’y a pas grand-chose pour le petit-déjeuner. Nous arrivons au bout de nos maigres provisions.
Merlin (levant son verre) : Où avez-vous trouvé l’eau pour le thé ?
Gaius : Heureusement pour nous, tu as oublié de vider ton bain hier, alors...
Merlin cesse brusquement de boire, manquant de régurgiter.
Merlin : Vous avez fait le thé avec l’eau de mon bain ?!
Gaius : Ce n’est pas si mauvais. Peut-être un peu... savonneux.
Merlin repose son verre, écœuré.
Gaius : Que pense Arthur de cette malédiction ?
Merlin : Oh… Ce n’est pas de sa faute, selon lui. Il croit que c’est Anhora le responsable de tout.
Gaius : Si tu n’as pas envie de boire l’eau du bain, je te conseille vivement de faire entendre raison à Arthur.
Chambre d’Arthur
Celui-ci tente avec difficulté d’enfiler une botte. La retirant, il y aperçoit un énorme trou.
Arthur (furieux) : C’est ce… rat ! Aah il a encore fait un trou dans ma botte, mais regarde-moi ça !
Merlin : Il est aussi affamé que nous, j’imagine.
Arthur : Et tu trouves ça drôle ?
Merlin : Moyennement.
Arthur (lui lançant la botte) : Fais-là réparer ! Et trouve-moi ce rat !
Merlin : Avez-vous eu le temps de penser à ce qu’Anhora vous a dit, hier soir ?
Arthur : Ah, oui... Il s’est peut-être échappé hier soir, mais au moins nous savons maintenant qui rechercher. J’ai dit à mon père que je retrouverais cet... Anhora et que je mettrais un terme à tout cela.
Tout en parlant, il a ramassé une autre paire de bottes et s’est rassis à sa table.
Merlin (ramassant la botte trouée) : Imaginez qu’il dise la vérité à propos du sort.
Arthur (le dévisageant) : Tu crois que je suis responsable d’avoir amené la souffrance à mon propre peuple ?
Merlin : Non, pas délibérément (se figeant et fronçant les sourcils) Quand vous avez tué la licorne, j’ai vu Anhora dans la forêt.
Arthur (se redressant) : Mais pourquoi ne m’as-tu rien dit ?
Merlin : Je ne l’ai vu qu’une seconde et il a disparu. J’ignore comment il a fait, j’ai cru que j’avais des visions. Mais je peux vous assurer qu’il était là.
Arthur (secouant la tête) : En fait, cela ne prouve rien.
Merlin : Si, cela aurait tendance à prouver qu’il dit vrai !
Arthur : Parce qu’il rodait dans la forêt ? Non, je doute encore plus à propos de ses propos.
Merlin : Pourquoi serait-il venu à Camelot et aurait-il décidé de vous mentir ?
Arthur : Nous l’y avons contraint. Il a décidé de s’en sortir en rejetant la responsabilité sur moi.
Merlin (se penchant vers lui) : Arthur, il disparait comme il veut, il n’a nul besoin d’échappatoire.
Arthur (se levant brusquement, irrité) : Mon père m’a mis en garde contre les sorciers de son espèce. Il ne s’arrêtera que lorsque notre royaume sera détruit.
Merlin : Moi je pense qu’il disait la vérité.
Arthur : Dans ce cas tu es fou. Il ne faut pas croire un mot de ce que dit un sorcier. Tu ferais bien de t’en souvenir (enfilant un manteau) Bon, je crois savoir avec certitude ce que cet Anhora s’apprête à faire. Écoute bien : dès qu’il bougera, nous serons prêts à l’arrêter.
Arthur sort, l’épée à la main. Merlin secoue la tête, l’air résigné.
La nuit, dans les sous-sols
Merlin dort, appuyé contre une colonne. Arthur entre et, le découvrant ainsi, le réveille en le frappant avec un bâton, exaspéré.
Arthur : Inutile de te fatiguer à monter la garde, Merlin. Je t’en prie, prends donc tes aises ! Et arrête un peu de te lécher les babines, c’est énervant.
Merlin : Je meurs de soif !
Arthur (se retournant vers lui) : Nous avons TOUS soif, Merlin.
Celui-ci soupire et se relève, tandis qu’Arthur part observer le couloir. Il se fige en apercevant une lumière qui s’approche.
Arthur (se tournant vers Merlin) : Pstt ! (Merlin tourne la tête vers lui) Quelqu’un approche !
Merlin le rejoint. Les deux garçons aperçoivent un homme qui passe, une torche à la main. Ils reculent dans l’ombre puis le suivent en silence. Arthur dégaine son épée et fait signe à Merlin de contourner l’inconnu pour le prendre à revers. Celui-ci acquiesce. Arthur avance lentement et, faisant tourner son épée, il en menace l’inconnu.
Arthur : Allez, montre-toi, avant de passer de vie à trépas.
Merlin saisit une serpe. Un homme apparait, une pelle et un sac de grain dans la main. La peur se lit sur son visage. Stupéfait, Arthur abaisse son épée mais reste néanmoins menaçant.
Arthur : Qui es-tu ?
L’inconnu (balbutiant) : Mo... M-Mon nom est…
Arthur : Quoi ? Parle plus fort !
L’inconnu : Je m’appelle Evan, votre Altesse.
Merlin arrive à cet instant et découvre à son tour l’homme.
Arthur : Pensais-tu pouvoir te servir dans nos réserves de blé ? Mon père a ordonné que tous les pilleurs soient exécutés !
Evan : Pitié, votre Altesse… J-Je ne vole pas cette nourriture pour moi, j’ai trois enfants et ils n’ont rien mangé depuis deux jours, ils ont faim.
Arthur : Oui, tout le monde a faim.
Evan : Mais je... Je sais que c’est mal de voler mais (il baisse la tête) je … je ne pouvais plus supporter de les voir mourir de faim.
Arthur (lentement): Mais pourrais-tu supporter qu’ils soient témoins de ton exécution ?
Evan fait non de la tête, la baissant. Il semble prêt à pleurer.
Arthur (semble tergiverser puis se décide soudain) : Dans ce cas, rentre chez toi (il lui tourne le dos ; Evan relève la tête, stupéfait. Arthur se retourne vers lui). Si l’on te reprend à voler, je ne t’épargnerai pas.
Evan (avec un sourire, comme n’osant y croire) : Oui, votre Altesse. Je vous remercie ! (Il pose le sac et la pelle et s’apprête à partir).
Arthur : Attends ! (Evan se retourne, effrayé. Arthur se penche et, à l’aide de son épée, saisit un sac de grain qu’il lui lance). A utiliser avec parcimonie : c’est peut-être la seule nourriture que tu auras l’occasion de voir pendant un certain temps.
Evan : Vous vous êtes montré extrêmement généreux et indulgent, votre Altesse. Vous en serez bientôt récompensé (Il baisse la tête et part sous le regard intrigué de Merlin).
Le lendemain. Devant la porte du château
Un homme s’enfuit, poursuivi par des gardes, sous le regard de Gwen. Il court à travers les étalages, les faisant tomber.
Soldat : Arrêtez-le ! Arrêtez-le ! C’est un voleur ! Arrêtez-le !
Gwen secoue la tête. Elle hausse les sourcils en apercevant soudain une goutte perler à la fontaine. S’approchant, elle saisit un seau et commence à l’actionner. De l’eau tombe alors sous son regard surpris mais heureux et soulagé.
Chambre d’Arthur
Le prince et Merlin se désaltèrent avec délectation.
Arthur : J’ignorais que l’eau avait aussi bon goût !
Merlin : Ma gorge était si sèche que je ne pouvais plus parler !
Arthur : A quelque chose, malheur est bon, on ne le dira jamais assez !
Merlin : Encore un peu ?
Arthur lui fait signe et son serviteur leur ressert à boire.
Arthur : Le sable vient de disparaître, il y a de l’eau dans le puits. C’est incompréhensible, en fait, non ?
Merlin tourne la tête, l’air peu convaincu. Arthur lève les yeux au ciel.
Arthur (ironique): Je suppose que tu dois avoir une petite explication pour cela, Merlin ? Hum ? Je t’écoute.
Merlin : Anhora a dit que vous seriez mis à l’épreuve. Et la nuit dernière, dans la réserve vous avez eu pitié du villageois et il a dit que vous en seriez récompensé.
Arthur : Il m’était reconnaissant. C’est la moindre des choses.
Merlin (secouant la tête) : Mais peut-être que c’était là la première épreuve. Vous l’avez réussi et le sort a commencé à se lever. Peut-être que cela (il lève son verre) est votre récompense (Arthur fronce les sourcils, visiblement intrigué par ses paroles). Je sais que vous n’êtes pas tenu de m’écouter...
Arthur (l’interrompant) : Nous sommes d’accord sur ce point.
Merlin (relevant la tête, irrité) : Si cela se renouvelait, vous auriez l’occasion de mettre un terme aux souffrances du peuple ! Et c’est ce que vous voulez par-dessus tout (se penchant vers lui) Peut-être devrions-nous aller voir Anhora, non ?
Arthur ne répond pas immédiatement, troublé.
Arthur : Je refuse de négocier avec un sorcier et mon père n’en supporterait pas l’idée.
Merlin : Ne lui en parlez pas, dans ce cas.
Le prince le dévisage, suspicieux.
Arthur (se levant) : Je dois aller voir ce que fait la garde. Et toi, trouve-nous un peu de nourriture.
Il sort sous le regard exaspéré de Merlin qui secoue la tête.
Merlin : « Trouve-nous un peu de nourriture »…
Il s’assoit sur la table. Un bruit attire son attention : tournant la tête, il aperçoit un rat sortir la tête de la botte du prince. Un air malicieux apparait sur son visage.
Merlin (levant la main vers le rat) : Zwaidor !
Cour du château
Arthur et Morgane marchent à travers la foule qui a grandi. 
Morgane : D’où viennent-ils ?
Arthur : Des villages les plus éloignés. Ils sont à la recherche de nourriture. Nous n’avons déjà pas assez de ration pour ceux qui vivent ici, alors…
Morgane : Ce n’est vraiment pas de votre faute. Vous avez fait de votre mieux, je le sais.
Arthur : C’est loin d’être suffisant (Il part sous le regard désolé de Morgane)
Gwen arrive à cet instant.
Morgane (chuchotant) : As-tu trouvé quelque chose à manger ?
Gwen soulève le torchon de son panier, révélant des miches de pain.
Morgane (regardant autour d’elles): Où as-tu trouvé ça ?
Gwen : J’ai pu me glisser jusqu’aux cuisines du palais.
Morgane (hochant la tête) : Tu vas le distribuer aux vieillards et aux plus petits. Et fais-là durer, cette nourriture !
Appartements d’Arthur.
Merlin lui sert un ragoût de viande.
Arthur : Je n’ai plus d’appétit.
Merlin : Vous devez manger.
Arthur : Je ne saurais alors que mon peuple meurt de faim (il baisse la tête). Franchement, Merlin, suis-je responsable de cette malédiction ?
Merlin : A mon avis, oui.
Arthur : Nous allons aller dans la forêt, demain dès l’aube (Merlin lève la tête, surpris). Peut-être allons-nous mettre la main sur Anhora, retrouver sa trace.
Merlin (avec un sourire) : D’accord, mais avant il faut manger. Vous n’aiderez personne si vous êtes trop faible pour gagner l’épreuve (il lui tend l’assiette).
Arthur commence à manger mais il fronce les sourcils, intrigué.
Arthur : Qu’est-ce que c’est comme viande ? J’ai un peu de mal à reconnaitre la chair.
Merlin : Du porc.
Arthur : Non c’est pas du porc ; c’est beaucoup trop filandreux, mais c’est... c’est du... (Il s’interrompt brusquement et relève la tête, puis il articule lentement) C’est du rat, c’est ça ? 
Merlin (hoche la tête, gêné) : Mmm… Essayez de ne pas y penser.
Arthur déglutit et se sert un verre d’eau, écœuré.
Arthur (ironique) : Regarde-moi. Je ne suis pas gentil. Je suis là, assis, à me remplir la panse avec... ce délicieux « rat-goût » alors que tu meurs de faim. Je t’en prie (il se lève et tapote son fauteuil) mets-toi à  l’aise (forçant Merlin à s’asseoir) et mange.
Merlin avale en fermant les yeux son morceau de viande, dégoûté.
Arthur (souriant): Mumm… (Il force son serviteur à finir sa cuillerée. Merlin porte la main à sa bouche pour ne pas la recracher, écœuré)
Merlin : Mmm… C’est… C’est vraiment savoureux.
Arthur : Bien ! Je suis content que tu aimes ce plat, parce que … (Il va le chercher le plat, le dépose sur la table puis soulève le couvercle) il y a en a en abondance.
Merlin relève la tête, l’air effrayé. On frappe à la porte.
Arthur (fixant toujours Merlin) : Entrez !
Morgane rentre.
Arthur : Morgane ?
Morgane : ça me gène de vous le demander, mais auriez-vous quelque chose à manger ?
Arthur (se retournant en cherchant de la nourriture) : Oh, hé bien…. (Son regard change et il se tourne vers elle alors que Merlin sourit malicieusement).
Le lendemain, dans la forêt
Merlin : Dites-moi ce que nous cherchons, parce que je l’ignore.
Arthur (agenouillé auprès d’un arbre et examinant de la mousse) : Nous cherchons… des traces de pas. Ou des branches cassées, quelque chose qui nous indiquerait qu’on est passé par là récemm… (Un sifflement : Arthur aperçoit Anhora) Merlin ! (le poursuivant) Merlin ! Il est là !
Merlin arrive mais il ignore où est parti le prince.
Merlin : Arthur ! (Il part à sa poursuite)
La poursuite continue entre Anhora et Arthur qui passe à travers des arbres et des buissons pour tenter de le retrouver. L’apercevant, il tente de le prendre en tenaille mais au lieu de le capturer, c’est Evan qu’il découvre. Celui-ci est assis au milieu d’une clairière au pied d’un campement. Il est entouré de sacs de nourriture.
Arthur : Toi ? (voyant la nourriture) Tu es un voleur !
Evan : N’étais-ce pas évident lorsque vous m’avez surpris volant votre blé ?
Arthur : Tu as de la chance, j’ai des choses plus importantes à faire (il s’apprête à partir).
Evan (se moquant) : Vous n’avez tout de même pas cru cette histoire à propos de mes enfants, j’espère ?
Arthur (se retournant vers lui, furieux) : Quel genre d’homme mentirait à ce point sur ses enfants affamés pour sauver sa peau ?
Evan : Votre peuple est affamé car vous laissez des voleurs dérober leurs vivres. Voilà pourquoi il doute de vous.
Arthur : Ne parle pas pour mon peuple (il part).
Evan : Hé ! Ce n’est pas votre père qui se serait fait berner de cette façon ! (Arthur se retourne)
Arthur (se contenant) : Mais tu vas tenir ta langue ? Ou je vais prendre un moment pour t’apprendre la politesse !
Evan : Votre père aurait ordonné mon exécution mais (Arthur se détourne) vous n’avez pas eu le courage de le faire, n’est-ce pas Arthur ? C’est à cause cela que vous ne ferez pas un bon roi.
Arthur (le fixant) : Tu ne sais pas ce que mon père a dans la tête.
Evan : Je pense qu’il aimerait avoir un autre fils, un fils qui mériterait de prendre sa place. Vous lui faite honte.
C’en est trop pour Arthur dont le regard se mue en colère.
Arthur : Prends ton épée !
Evan (se levant en riant) : Oui, le roi doit avoir peur du jour où vous devrez monter sur le trône.
Le combat commence par une attaque d’Arthur aussitôt parée par Evan.
Evan : Il craint que vous n’ayez pas assez d’audace pour vaincre ses ennemis.
Arthur : Humm !!!
Il le repousse violemment puis recommence ses attaques de nouveau parées par Evan qui riposte. Les deux hommes reculent jusqu’au chemin par lequel Arthur est arrivé. Celui-ci est soudainement désarmé et son épée tombe à terre. Il le repousse et court la ramasser.
Evan : Le roi doit se demander si vous êtes vraiment son fils !
Nouvel échange d’attaques. Evan recule jusqu’à un arbre mais à l’instant où le coup d’Arthur s’abat sur lui, il disparait soudainement, manquant de le faire tomber. Le prince se retourne alors pour découvrir Anhora.
Arthur : C’était donc vous ?
Anhora : C’était une autre épreuve pour voir ce qui est au fond de votre cœur.
Arthur : Votre ruse ne prouve rien !
Anhora : Pourquoi avoir tué cet homme ?
Arthur : Il a insulté mon honneur !
Anhora : Vous auriez pu choisir d’ignorer ses injures. Quel mal pouvaient-elles vous faire ?
Arthur (ramassant son épée et l’en menaçant) : Vous allez lever la malédiction, sorcier !
Anhora : Ce n’est pas en mon pouvoir.
Arthur : Alors mourrez ! (Il abat son épée sur lui mais Anhora a déjà reculé par magie. Arthur s’effondre à terre)
Anhora : Me tuer ne résoudra pas le problème.
Nouvelle tentative d’Arthur qui s’est relevé mais qui s’effondre de nouveau à terre et gémit.
Anhora (implacable) : Vous avez montré que vous pouvez tuer un homme pour défendre votre fierté. Vous avez perdu cette épreuve (Arthur relève la tête, le regard épouvanté). Pour cela, Camelot va payer très cher.
Arthur : Mon peuple n’a rien fait !!!
Anhora : Les souffrances de votre peuple, je n’en suis pas responsable. Vous l’êtes.
Anhora disparait, laissant un Arthur terrorisé regardant en vain autour de lui.
Merlin : Arthur ! Arthur !
Merlin apparait, montant le chemin en courant. Il découvre Arthur tombé à terre qui baisse la tête, effondré.
Le grenier à grain
Uther plonge sa main dans un tas de grain pourris.
Arthur (s’approchant de la meule) : Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce qui s’est passé ?
Uther : Tout ce qui nous restait a pourri jusqu’au dernier grain.
Il sort sous le regard effrayé de son fils qui regarde Merlin.
Le cabinet de Gaius
Merlin : Je sais qu’Arthur est têtu, il a mauvais caractère. Il est énervant mais il se soucie de son peuple. Plus que de lui-même, Gaius. Jamais il ne se pardonnera de faire souffrir son peuple.
Gaius : Qu’il ne commette pas d’imprudence, surtout. Tu dois l’en dissuader.
Merlin (secouant la tête) : Son humeur actuelle … ne laisse rien présager. J’ignore ce qu’il fera.
Ils penchent la tête vers leurs assiettes.
Gaius : Tu es prêt ?
Merlin : Vous êtes sûr qu’on ne risque rien ?
Gaius : A peu près certain (Chacun saisit un scarabée énorme). Il parait que ça a le goût de poulet. (Ils les approchent de leurs bouches quand Gaius s’interrompt). Si on ne veut pas mourir de faim, espérons que ce soit vrai.
Ils croquent dans les scarabées.
Merlin (écœuré) : ça a pas du tout le goût de poulet !
Gaius le regarde, dégoûté lui aussi.
Salle du trône
Arthur est appuyé contre le fauteuil royal. Il le tape de ses doigts, penché en avant et le regard sombre. Son père rentre.
Arthur (se redressant) : Il reste encore quelques vivres dans les réserves du palais. Nous les distribuons au peuple, mais... il n’y en a pas assez pour se nourrir. Les gens ne survivront pas longtemps.
Uther : Alors cesse toute distribution de nourriture au peuple.
Arthur : Les gens mourront de faim !
Uther (inspire profondément puis se redresse) : Nous devons garder la nourriture qu’il nous reste … pour notre armée.
Arthur : Nous ne pouvons laisser notre peuple sans nourriture !
Uther : Nous devons défendre le royaume à tout prix !
Arthur (furieux): Où est l’intérêt de défendre un royaume où le peuple meurt de faim ?!
Uther (l’interrompant) : Que veux-tu que je fasse ?!
Il se dirige vers le mur, lui tournant le dos.
Arthur : Demandez de l’aide aux royaumes voisins, père.
Uther : Aah !
Arthur : Ils pourraient... peut-être... se passer d’un peu de nourriture.
Uther (se retournant) : Hors de question ! Dès qu’ils se rendraient compte de notre faiblesse, nos ennemis nous attaqueraient !
Arthur (irrité): Mais vous ne croyez pas que vous pourriez...
Uther (tonnant): Je préférerais mourir de faim plutôt que de supplier nos ennemis de venir à mon aide ! As-tu pensé à la réputation du royaume ? N’as-tu aucune fierté ?
Arthur redresse la tête, le regard froid.
Arthur (lentement) : Je ne saurais y penser, père, quand notre peuple est à l’agonie. Je ne pense qu’à lui.
Uther s’approche de lui, furieux. Tous deux se défient du regard.
Uther (lentement et menaçant): Donne l’ordre de cesser toute distribution de vivres au peuple, est-ce que tu as entendu ?
Arthur (le défiant du regard) : Vous devrez en donner l’ordre vous-même (Il lui tourne le dos et part).
Uther : Très bien. Mais si tu avais arrêté ce sorcier, je n’aurais pas à le faire (Arthur s’arrête). Voilà où est ta responsabilité. Un jour, tu comprendras peut-être ce que cela implique d’être roi !
(Arthur sort sous le regard furieux de son père)
Cour du château
Arthur et Merlin observent la foule du haut des remparts. 
Arthur : Ils ignorent encore que le pire reste à venir.
Merlin : Comment ça ?
Arthur : Mon père... a décidé de ne plus distribuer de vivres au peuple. Les gens vont mourir de faim. J’ai eu l’occasion de lever le sort et j’ai échoué.
Merlin : Vous ne saviez pas que l’épreuve était là.
Arthur (anéanti) : Mon peuple meurt de faim… Camelot est au bord de l’effondrement… Et tout cela par ma faute (Il baisse la tête et part sous le regard désolé de Merlin)
Dans la forêt
Merlin : Anhora ! Anhora où êtes-vous? Anhora!
Il regarde en vain autour de lui et s’apprête à partir.
Anhora (apparaissant soudain) : Vous vouliez me parler ?
Merlin : Je suis venu vous demander de m’aider. Le peuple meurt de faim ! Les gens sont à l’agonie.
Anhora (s’avançant vers lui) : Ne doutez pas de mes paroles surtout. Je n’ai aucun plaisir à voir votre peuple souffrir.
Merlin : Si cela vous peine, vous pouvez intervenir.
Anhora : Je n’ai pas le pouvoir de lever le sort.
Merlin : Alors donnez une seconde chance à Arthur ! Il a reconnu qu’il était responsable de ce désastre, il donnera la preuve de sa valeur et il lèvera le sort si vous le lui permettez.
Anhora (le regardant intensément) : Avez-vous foi en Arthur ?
Merlin (larmes aux yeux) : Je donnerais ma vie pour lui.
Anhora (semblant réfléchir) : Arthur devra se rendre au Labyrinthe de Gedref. Là-bas, une dernière épreuve l’attendra (Il se volatilise soudainement pour réapparaitre derrière Merlin qui se retourne). S’il échoue, il n’y aura plus d’espoir ! (Deuxième disparition et réapparition soudaine). Le sort anéantira Camelot ! (Il disparait une ultime fois)
Merlin: Attendez ! A quel genre d’épreuve sera-t-il confronté ?
Voix d’Anhora (comme planant par-dessus Merlin): C’est à Arthur et à lui seul de le découvrir !
Appartements d’Arthur
Merlin aide le prince à enfiler son armure.
Merlin : Laissez-moi venir avec vous. Vous ignorez à quelle épreuve vous allez être soumis, je peux peut-être vous aider.
Arthur : Non, toi tu ne viens pas. J’ai attiré ce sort sur Camelot, c’est donc à moi seul de le lever ou … ou de mourir.
Merlin : Ah oui, cela résoudrait-il le problème ?
Arthur : Je... J’aurais fait l’impossible de cette façon (Il s’apprête à partir)
Merlin : Je viens avec vous.
Arthur (se retournant brusquement) : Merlin, tu vas rester là, d’accord ? Tu vas aider le peuple de ton mieux, est-ce entendu ? (Il sort sous le regard irrité de Merlin)
Campagne
Arthur sort au galop du château, suivi discrètement par Merlin. Tous deux passent à travers la campagne du royaume jusqu’à arriver au labyrinthe. Arthur y rentre sur ses gardes, l’épée à la main et prend le premier chemin à droite tandis que Merlin prend celui de gauche. Ils tournent en rond pendant un certain temps, ignorant qu’ils sont si proches l’un de l’autre. Au détour d’un chemin, Merlin découvre soudain Anhora qui attend, une épée levée à la main.
Merlin : Vous avez dit qu’Arthur serait soumis à une épreuve. Et vous voilà fin prêt à lui tendre un piège !
Anhora (se retournant) : Non, le piège n’est pas pour Arthur. Il est pour toi (abaissant l’épée) Dai efetan !
Des cordes de lierre attaquent soudain Merlin, l’attachant. Pendant ce temps, Arthur court toujours à travers le labyrinthe, cherchant en vain une sortie. Il aperçoit alors une arche de pierre d’où on voit l’océan. La traversant, il découvre une longue plage bordée de falaises et un peu plus loin, une table à laquelle Merlin est assis. Près de lui se trouve Ahnora.
Arthur : Merlin ?
Merlin : Pardonnez-moi.
Arthur (à Anhora) : Laissez-le partir ! J’accepte votre épreuve, mais pas avant qu’il ne soit libéré.
Anora : Cela est impossible. Merlin fait partie de l’épreuve. Je vous en prie, asseyez-vous (devant l’hésitation d’Arthur) Si vous la refusez, vous aurez échoué et Camelot disparaitra à jamais.
Arthur (s’asseyant) : Je croyais t’avoir dit de rester à Camelot (à Anhora) Bon allez, finissons-en.
Anhora : Il y a deux coupes devant vous. L’une d’entre elle contient un poison mortel, dans l’autre coupe il y a un liquide inoffensif. Les deux coupes doivent être entièrement bues mais vous ne pouvez seulement boire que le contenu d’une seule et unique coupe.
Arthur : Qu’est-ce que c’est que cette idée ridicule ? Qu’est-ce que cela prouve ?
Anhora : Quant au sens de cette épreuve, c’est à vous d’en décider. Si vous en sortez victorieux, le sort sera levé.
Merlin : Réfléchissons bien... Je pourrais boire ma coupe en premier.
Arthur : Si elle est empoisonnée, tu mourras.
Merlin : Dans le cas contraire, c’est vous qui mourrez en buvant la vôtre (silence) Tout problème a une solution.
Arthur : Le problème est simple. L’un de nous doit mourir. Et il faut trouver le moyen de déterminer où se trouve le poison. Après quoi, je boirai la coupe.
Merlin (tiquant) : Ce sera moi qui la viderai.
Arthur : Tout est ma faute. Donc je la boirai.
Merlin : Il est plus important que vous viviez ! Vous êtes le futur roi, je ne suis qu’un serviteur !
Arthur : Ne joue pas les héros, Merlin, cela ne te va pas du tout.
Merlin : Mais… Mais si je bois la mienne avant vous, et qu’elle n’est pas empoisonnée, je n’aurais plus qu’à boire la vôtre.
Arthur (regardant Anora) : Il a dit que chacun de nous devrait vider une seule coupe (un temps) J’ignorais que tu étais prêt à donner ta vie pour moi.
Merlin : Croyez-moi, j’en suis le premier surpris.
Arthur (amusé) : Aah oui ! (souriant) Je suis heureux que tu sois là, Merlin.
Merlin : J’ai une idée ! Voilà ce qu’on peut faire : on peut verser tout le liquide dans une seule coupe ! Elle sera donc empoisonnée ! De cette manière, toute la boisson sera bue dans une seule et même coupe !
Arthur : Tu… Tu ne cesses de me surprendre : tu es plus intelligent que tu en as l’air !
Merlin (amusé) : Est-ce donc là un compliment ?
Le regard d’Arthur change soudain.
Arthur (pointant quelque chose avec son doigt) : Oh ! Là !
Merlin se retourne. Arthur saisit alors sa coupe et vide son contenu dans la sienne.
Merlin : Non ! C’est à moi de la boire !
Arthur : Comme si j’allais te laisser faire !
Merlin : Votre heure n’a pas sonné ! Ce n’est pas votre destin !
Arthur : Tu te trompes encore une fois.
Merlin : Écoutez-moi !
Arthur : Tu le sais bien, Merlin : j’ai toujours refusé de t’écouter .
Merlin : Arthur ! (Celui-ci lève son verre et boit le liquide) Non !!! (Arthur repose le verre en toussant) Qu’avez-vous fait ?! (Le regard du prince se trouble. Il s’effondre à terre.) Arthur ! Non !!! (Merlin se précipite vers lui et le secoue) Arthur ! Arthur ! Ce n’est pas vrai ! Non, ce n’est pas vrai ! Arthur… ! Par pitié ! Arthur… ! Non ! Je vous en prie (à Anhora qui s’approche) Pitié ! Pitié ! Ecoutez… Laissez-moi être à sa place !
Anhora : C’était l’épreuve d’Arthur, pas la tienne.
Merlin : Vous avez tué cet homme ! Je devais le protéger parce que tel était mon destin !
Anhora : Il est en vie, il a simplement consommé un somnifère, il va bientôt se réveiller.
Merlin : Pardon ?!
Anhora : Une licorne a le cœur pur. Celui qui en tue une doit faire amende honorable en prouvant qu’il a aussi le cœur pur. Arthur était disposé à sacrifier sa vie pour sauver la tienne. Il a donné la preuve de ce qu’il avait réellement au fond du cœur. Le sort sera bel et bien levé.
Cour du château
Une foule s’y presse pour acheter de la nourriture. Tous semblent heureux et soulagés.
Gaius : Merlin ! Arthur ! Bonne nouvelle : on va pouvoir moissonner, la récolte n’est plus menacée.
Merlin : Vous avez réussi !
Uther (s’approchant d’eux rayonnant) : C’est grâce à toi ! Le sorcier est-il mort ?
Arthur : Il ne nous créera plus aucun problème.
Uther : Excellent ! Prend soin de remplir de nouveau nos réserves.
Arthur : J’y veillerai, père (regardant autour de lui) Heu… J’ai une chose importante à faire avant (il part suivi de Merlin).
Dans la forêt
Arthur et Merlin ont creusé une tombe à l’endroit où le prince avait tué la licorne. Celui-ci y dépose sa cape et la corne.
Arthur : Je n’aurais jamais dû t’ôter la vie. Je te demande pardon.
Merlin commence à poser des pierres sur la tombe, lorsqu’il entend des bruits de sabots. Il lève la tête et se redresse, émerveillé.
Merlin : Arthur !
Ce dernier lève à son tour la tête et aperçoit la licorne.
Voix d’Anora : Lorsque celui qui a tué une licorne aura prouvé qu’il avait un cœur pur, la licorne reprendra vie.
La licorne échange un regard avec les jeunes hommes, puis elle s’éloigne majestueusement.
 *FIN*

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